Le "Petit Prince" a grandi
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ParEurosport
Publié 09/06/2003 à 10:05 GMT+2
Après deux demi-finales, en 2000 et 2001, et une finale perdue en 2002, Juan Carlos Ferrero a fini par remporter samedi les Internationaux de France. L'Espagnol, très serein, a largement dominé Martin Verkerk, 46e mondial, en trois petits sets, 6-1, 6-3,
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FERRERO (Esp, n°3) bat Verkerk (Holl) 6-1, 6-3, 6-2
Juan Carlos Ferrero a toujours brillé à Roland-Garros. En quatre participations, son palmarès est plus qu'impressionnant : deux demi-finales, une finale perdue et, maintenant, un titre.
Dimanche, face au surprenant Martin Verkerk, 46e mondial, l'Espagnol a été parfait. Il a réussi autant de points gagnants que son adversaire (37) tout en commettant deux fois moins de fautes (31-62). Même le vent violent n'a pas perturbé le "Mosquito". A 23 ans, Ferrero a fait preuve d'une impressionnante maturité.
Le premier jeu de cette finale, qui a duré 10 minutes, a été très accroché et s'est révélé décisif. D'entrée, Juan Carlos Ferrero a fait le break, cela lui a donné confiance et lui a permis de parfaitement rentrer dans cette rencontre. Au contraire, son adversaire a douté, notamment de son service. Et sans son engagement, Martin Verkerk est nettement moins dangereux. Avec un faible pourcentage de premières balles, le Néerlandais n'a pas pu rivaliser avec son adversaire. Loin derrière sa ligne et souvent en retard, il n'a pas pu exprimer son jeu d'attaquant. Ferrero n'a pas hésité à enchaîner les points et les jeux pour finalement empocher le premier set sur le score sans appel de 6 jeux à 1.
Dans la seconde manche, Verkerk s'est un peu détendu. Jusqu'à trois partout, il a même tenu tête à son adversaire. Mais, une fois de plus, les frappes de l'Espagnol, lourdes et profondes, ont fait très mal. Sur un magnifique revers, à 4-3, Juan Carlos a fait le break puis s'est tranquillement envolé vers le gain de la seconde manche, 6-3.
Mené deux manches à rien, Verkerk a tenté de lutter. Mais on voyait mal comment il allait pouvoir se sortir de ce mauvais pas. Le Néerlandais, en début de troisième manche, a limité la casse en remportant, sur un ace, son engagement mais, deux jeux plus tard, le tombeur d'Andre Agassi a craqué. Avec un break d'avance, l'Espagnol ne pouvait plus perdre... Il s'est quand même fait quelques frayeurs à 3-1 où il a laissé filer 6 balles de double-break ! Sans conséquence.
Juan Carlos Ferrero a donc remporté dimanche son premier tournoi du Grand Chelem et a d'ores et déjà donné rendez-vous au public parisien pour l'édition 2004 des Internationaux de France. Martin Verkerk, pour une première participation, peut être fier de son parcours ici à Roland-Garros. Dimanche, son adversaire était tout simplement trop fort.
DECLARATIONS
Juan Carlos Ferrero :
"Je suis très content, c'est très spécial, car c'est un tournoi que j'ai toujours voulu gagner. Mais peut-être que demain je serais encore plus enthousiaste. Mentalement, j'ai été parfait tout au long du match, j'ai continué à lutter même quand il a fait le break dans le 2e set. J'avais une telle concentration que j'ai démarré très fort, pris son service d'entrée."
"J'ai bien joué tout le match, je ne lui ai pas permis de regagner sa confiance. J'ai toujours pensé qu'un jour je pourrais gagner ici, et maintenant je me dis que je peux encore gagner. Oui, je suis au sommet, je suis N.1 au Championnat mondial ATP."
"Maintenant, je vais penser à Wimbledon et à l'US Open. Je veux encore gagner ici, mais je veux aussi gagner un tournoi du Grand Chelem sur surface rapide. Etre numéro un mondial (au classement technique ATP: NDLR) est la première priorité, car c'est le moment où je suis le plus proche de ce niveau."
"Cela a été une grande émotion pour moi, pour mon entourage, ma famille, mes entraîneurs et tous ceux qui m'ont continuellement soutenu. J'ai pensé à moi aussi. Quand je suis tombé à genou, je me suis dit: 'maintenant je l'ai, personne ne peut plus me l'enlever'."
Martin Verkerk :
"Je n'ai pas bien servi dans le premier set. Lui, il était tout le temps agressif. Il attaquait tout le temps. J'étais toujours en train de courir derrière. Je courais partout. J'essayais de gagner dès le premier coup, mais c'était difficile. Le vent m'a gêné. Je ne peux pas dire que j'aurais gagné sans vent, parce qu'aujourd'hui il était bien meilleur que moi. C'était le meilleur joueur sur le court. "
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