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Nadal, Djokovic, Thiem : Trois as et cinq jokers pour la coupe des Mousquetaires

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/10/2020 à 00:23 GMT+2

ROLAND-GARROS - Ils ne sont plus que huit dans le tableau masculin à pouvoir soulever la coupe des Mousquetaires. La donne n'a pas changé. Rafael Nadal, Novak Djokovic et Dominic Thiem sont toujours les trois immenses favoris de ce tournoi. Derrière l'infernal trio, Tsitsipas, Rublev, Sinner, Schwartzman et Carreño Busta rêvent de bousculer la hiérarchie. Tour d'horizon des quarts de finaliste.

Nadal / Djokovic / Thiem

Crédit: Eurosport

Novak Djokovic

1er tour : Mikael Ymer (6-0, 6-2, 6-3)
2e tour : Ricardas Berankis (6-1, 6-4, 6-2)
3e tour : Daniel Galan (6-0, 6-3, 6-2)
8e de finale : Karen Khachanov (6-4, 6-3, 6-3)
Son tournoi
27 jeux perdus en quatre matches. Le Djoker récite ses gammes depuis le début de la quinzaine. Il y a quelque chose d'inexorable dans sa marche en avant. Le pire pour la concurrence ? Il peut faire beaucoup mieux. Face à Galan, ou contre Khachanov lundi, on l'a ainsi vu vendanger un ou deux jeux, sortir paerfois de son match tout seul. Mais ça ne dure jamais plus qu'une poignée de minutes. Pour le reste, tout est en place. Et voir Nadal et Thiem dans l'autre moitié du tableau n'est pas pour lui déplaire.
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Highlights | Novak Djokovic - Karen Khachanov

La stat : 35
En remportant ses quatre premiers matches à Paris, Novak Djokovic a porté son nombre de victoires à 35 en 2020. En 36 matches. Mais on peut considérer que le numéro un mondial est toujours invaincu cette saison puisque la seule rencontre qu'il n'a pas gagnée, il ne l'a pas vraiment perdue non plus. C'était son huitième de finale de l'US Open contre Pablo Carreno Busta, où il avait été disqualifié pour avoir lancé une balle sur une juge de ligne.
La question : Djokovic est-il le grand favori du tournoi ?
Dans l'absolu, difficile de ne pas mettre au strict minimum Rafael Nadal à sa hauteur. Le respect minimal que l'on doit aux douze victoires du Majorquin ici. Sans oublier Dominic Thiem, vainqueur d'un Grand Chelem et finaliste d'un autre en 2020. Mais dans le contexte de ce tournoi 2020, oui, Djokovic est peut-être le principal candidat au titre. Notamment parce que le tirage, contrairement à l'an passé, lui a épargné la présence de Thiem sur sa route avant la finale. Jusqu'à celle-ci, le Serbe est sans doute son principal adversaire. S'il fait du Djokovic, personne ne le privera d'une 5e finale à Paris.
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Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Pablo Carreño Busta

1er tour : John Millman (6-3, 6-2, 7-5)
2e tour : Guido Pella (6-3, 6-2, 6-1)
3e tour : Bautista Agut (6-4, 6-3, 5-7, 6-4)
8e de finale : Daniel Altmaier (6-2, 7-5, 6-2)
Son tournoi
Il a été presque parfait. Arrivé en quarts de finale en lâchant un seul set, l'Asturien a confirmé qu'il évoluait à un très haut niveau depuis la reprise au mois d'août. Demi-finaliste à l'US Open, il a confirmé ce résultat en intégrant le top huit parisien. Dans la capitale française, il a signé des succès convaincants face à des joueurs au niveau moyen assez élevé. John Millman et Guido Pella en ont d'ailleurs fait les frais.
Puis il a asphyxié son compatriote Roberto Bautista, l'homme qui ne joue jamais en-dessous d'un certain niveau. S'il a laissé un set en route contre le joueur de Valence, l'ensemble de son match a été d'un très haut niveau. "Bats Bautista et je te dirai quel est ton niveau" : c'est un peu l'idée. Sa place en quarts de finale n'est pas un hasard, il fait partie des meilleurs mondiaux en cette fin de saison.
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Carreño Busta était trop solide pour Altmaier : les temps forts de sa victoire

La stat : 2
C'est la deuxième fois de sa carrière que Pablo Carreño Busta arrive en quarts de finale de Roland-Garros. La première fois s'était mal passée. Arrivé blessé aux abdominaux sur le court Central pour affronter Rafael Nadal, il avait été contraint d'abandonner à 6-2, 2-0. Son énorme combat en cinq sets contre Milos Raonic l'avait détruit. Cette fois, pas de marathon.
La question : Va-t-il battre Djokovic sur le terrain cette fois ?
Les chiffres de l'ATP sont impitoyables : Novak Djokovic a bien perdu un match en 2020 et c'est l'œuvre de Pablo Carreño Busta. Disqualifié pour avoir tiré une balle - de manière involontaire - sur une juge de ligne, le n°1 mondial a perdu son invincibilité de la manière la plus improbable.
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Le moment où tout a basculé pour Djokovic : son coup de sang synonyme de disqualification

Les chiffres, laissons-les de côté. Sur un plan sportif, tous se sont cassés les dents sur Djoko en 2020. Un des rares à l'avoir bien ennuyé a été Carreño Busta justement. Le joueur de Gijón l'avait breaké dans le 1er set de leur duel sur le Arthur-Ashe à New York, avant de voir Djoko être prié de plier bagages. Ce quart a un côté symbolique pour les deux hommes : ils vont enfin s'expliquer pendant tout un match.
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Et pan sur le juge de ligne : Un mois après New York, Djokovic s'est refait une (petite) frayeur

Stefanos Tsitsipas

1er tour : Jaume Munar (4-6, 2-6, 6-1, 6-4, 6-4)
2e tour : Pablo Cuevas (6-1, 6-4, 6-2)
3e tour : Aljaz Bedene (6-1, 6-2, 3-1, abandon)
8e de finale : Grigor Dimitrov (6-3, 7-6, 6-2)
Son tournoi
Une belle frayeur, puis trois matches faciles : voilà le bilan du tournoi 2020 du Grec. C'est une montée en régime plutôt intéressante après une frayeur majuscule lors de son entrée en lice face à Jaume Munar où il a dû remonter un handicap de deux manches à rien. Toujours positif, l'Athénien a largement haussé le niveau depuis sa drôle de soirée sur le Lenglen. Son tennis créatif a fait merveille, notamment face à Pablo Cuevas au 2e tour. Tous les signaux sont au vert avant de débuter les choses sérieuses.
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Entre fulgurances et nerfs d'acier, Tsitsipas a dominé un duel d'esthètes contre Dimitrov

La stat : 2
Ce n'est que le 2e quart de finale en Grand Chelem pour Stefanos Tsitsipas. Presque une anomalie pour un joueur aussi talentueux, déjà vainqueur du Masters. Après son coup d'éclat en janvier 2019 à Melbourne, où il s'était hissé en demi-finales en éliminant un certain Roger Federer, alors tenant du titre, le Grec a déçu en Grand Chelem. Avant ce Roland-Garros, sur ses cinq dernières apparitions dans les Majeurs, il n'avait atteint qu'une seule fois les huitièmes, sans franchir ce stade. Quoi qu'il arrive, ce tournoi envoie donc un signal positif pour Tsitsipas.
La question : Tsitsipas va-t-il réussir un match sans baisse de régime ?
Depuis sa défaite en 8e de finale face à Stan Wawrinka, lors de l'édition 2019, le Grec a des hauts et de bas assez importants pendant ses matches. A tel point que le Masters de Londres 2019, qu'il a remporté, a semblé être une exception pour lui. Bref, l'élégant Tsitsipas ne nous avait pas habitué à aller d'un extrême à l'autre en aussi peu de temps pendant ses matches.
Dernière preuve en date : sa finale perdue face à Andrey Rublev à Hambourg où il avait servi pour le match avant de donner le jeu à son rival. Un "reset" qui l'a ensuite privé du titre. A l'heure de recroiser le Moscovite, Tsitsipas sort d'une victoire face à Grigor Dimitrov où sa fin de deuxième manche a été dans ce sens. Cette fois, il s'en est sorti. Attention : les temps faibles se payent très chers dans les hautes sphères des Grands Chelems.
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Stefanos Tsitsipas à Roland-Garros.

Crédit: Getty Images

Andrey Rublev

1er tour : Sam Querrey (6-7, 6-7, 7-5, 6-4, 6-3)
2e tour : Alejandro Davidovich (7-5, 6-1, 3-6, 6-1)
3e tour : Kevin Anderson (6-3, 6-2, 6-3)
8e de finale : Márton Fucsovics (6-7, 7-5, 6-4, 7-6)
Son tournoi
Il n'a pas été forcément facile. Passé à un jeu de sortir dès le 1er tour face à Sam Querrey, qui a servi pour le match, et bien malmené en 8e par le dangereux Márton Fucsovics, Andrey Rublev n'a pas fait dans la démolition à Paris. Deux matches compliqués, un très moyen face à Alejandro Davidovich Fokina : le 13e mondial n'évolue pas à son tout meilleur niveau. Il l'explique : les conditions de jeu ne lui sont pas forcément très favorables, surtout derrière son engagement pas gage de sûreté. On l'a vu bien meilleur face à Kevin Anderson avec un rayon de soleil au-dessus du Simonne-Mathieu.
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3h54 d'efforts et un chassé-croisé acharné : Rublev a galéré pour dompter Fucsovics

La stat : 10
C'est le nombre d'heures passées sur les courts pour Rublev lors de ce Roland-Garros. A quatre minutes près (10h56 de jeu), c'était même 11 depuis son entrée dans le tournoi le mardi 29 septembre. C'est beaucoup, mais il a de la ressource.
La question : Peut-il encore hausser son niveau ?
Très bon sur ocre, Rublev peut logiquement hausser son niveau qui reste élevé, même dans un mauvais jour. Il va devoir cependant retrouver une première balle fiable pour espérer battre Stefanos Tsitsipas, puis être compétitif dans une éventuelle demi-finale. Il sera un des principaux gagnants du passage des rencontres sur le court Philippe-Chatrier. Principalement, si ça joue avec le toit, ça conviendra mieux à son jeu.
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Andrey Rublev

Crédit: Getty Images

Dominic Thiem

1er tour : Marin Cilic (6-4, 6-4, 6-3)
2e tour : Jack Sock (6-1, 6-3, 7-6)
3e tour : Casper Ruud (6-4, 6-3, 6-1)
8e de finale : Hugo Gaston (6-4, 6-4, 5-7, 3-6, 6-3)
Son tournoi
Pas loin d'être impérial pendant trois tours, avant ce huitième de finale où il a frôlé la catastrophe. Le tirage lui avait imposé d'être tout de suite dans le ton avec Marin Cilic, Jack Sock et surtout Casper Ruud. D'autant qu'il n'avait pas joué depuis sa victoire à l'US Open. Contre Ruud, notamment, l'Autrichien s'est montré très impressionnant. Personne n'a donc vraiment vu venir son match contre Hugo Gaston, où il a bien failli ne pas trouver la porte de sortie. Sans plan B, pas loin de la panique, il a tout de même fini par s'extirper de ce traquenard. C'est tout ce qui compte.
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Gaston, à un cheveu de l'exploit : le résumé de son formidable bras de fer face à Thiem

La stat : 9
Si Dominic Thiem a conquis sur dur le premier titre majuscule de sa carrière, il n'en demeure pas moins un terrien de naissance. Le voilà en quarts de finale de Roland-Garros pour la cinquième année consécutive. Ils ne sont que neuf, dans l'ère Open, à avoir accompli cette performance, et quatre au XXIe siècle : Nadal, Federer et Djokovic.
La question : Faut-il être inquiet après son match contre Gaston ?
Pas forcément. Dominic Thiem va revenir en territoire connu. Le jeu très atypique du jeune Français l'a sorti d'une filière confortable pour lui et dans ces eaux troubles, il a failli se noyer. Physiquement, ce ne fut pas un marathon non plus donc pas d'inquiétude à ce niveau. Si interrogation il y a, elle tient plutôt à la difficulté extrême de ce qui risque de l'attendre désormais. Diego Schwartzman n'a jamais semblé aussi solide et confiant. S'il passe, il pourrait devoir enchainer Nadal et Djokovic. Si tel est le cas, et qu'il est sacré dimanche, vous pourrez considérer Thiem comme l'homme de l'année et, peut-être même comme le nouveau patron du circuit.
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Dominic Thiem | French Open 2020

Crédit: Getty Images

Diego Schwartzman

1er tour : Miomir Kecmanovic (6-0, 6-1, 6-3)
2e tour : Lorenzo Giustino (6-1, 7-5, 6-0)
3e tour : Norbert Gombos (7-6, 6-3, 6-3)
8e de finale : Lorenzo Sonego (6-1, 6-3, 6-4)
Son tournoi
D’une grande maîtrise. Après sa finale à Rome, Diego Schwartzman a abordé Roland-Garros en pleine confiance. Attendu comme l’un des outsiders du tournoi derrière le trio Nadal-Djokovic-Thiem, il a plus que tenu son rang, n’abandonnant pas le moindre set en route, une première pour lui en Grand Chelem avant les quarts de finale.
Son match le plus long ? Son 3e tour contre le Slovaque Norbert Gombos, écarté en 2h37 après avoir dû jouer un tie-break. Une première semaine aux allures de formalité donc lors de laquelle il a pu s’économiser pour la suite.
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Highlights | Lorenzo Sonego - Diego Schwartzman

La stat : 2
Lors de ses quatre premiers matches, Diego Schwartzman, on l’a vu, s’est montré expéditif. A tel point qu’il a infligé à deux reprises une "bulle", un 6-0, à ses adversaires. Parmi les joueurs encore en lice, il partage cette particularité avec les deux premières têtes de série du tournoi Novak Djokovic et Rafael Nadal. En tout, l’Argentin a seulement concédé 30 jeux, soit 7 de plus que l’Espagnol.
La question : Schwartzman peut-il vraiment voir plus haut ?
Schwartzman est en grande forme. Après avoir connu quelques difficultés à redémarrer sa saison aux Etats-Unis, l’Argentin a retrouvé ses repères sur terre battue et même mieux. Car à Rome, il s’est offert deux premières : une victoire sur Rafael Nadal et une finale en Masters 1000. De quoi lui donner une sacrée confiance. Et malgré les conditions lourdes et humides de Roland-Garros, il compense son déficit de puissance par sa vitesse de déplacement qui le rend très difficile à déborder.
On serait donc tenté de penser que Schwartzman a une vraie opportunité de poursuivre l’aventure, d’autant que son futur adversaire, Dominic Thiem, n’est pas apparu au sommet de sa forme au tour précédent. Mais l’Autrichien, double finaliste sortant à Paris et vainqueur de l’US Open il y a quelques semaines, reste bien entendu favori.
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Diego Schwartzman à Roland-Garros en 2020

Crédit: Getty Images

Jannik Sinner

1er tour : David Goffin (7-5, 6-0, 6-3)
2e tour : Benjamin Bonzi (6-2, 6-4, 6-4)
3e tour : Federico Coria (6-3, 7-5, 7-5)
8e de finale : Alexander Zverev (6-3, 6-3, 4-6, 6-3)
Son tournoi
Fondateur. Dès le "Sunday Start", Jannik Sinner a envoyé un sacré message en balayant David Goffin, l’une des valeurs sûres du circuit. Mais après une telle performance, il est parfois difficile de confirmer, surtout à 19 ans. C’est peu de dire que l’Italien a été à la hauteur de son statut de grand espoir du tennis mondial par la suite. Vainqueur logique de Benjamin Bonzi et Federico Coria, il n’a lâché qu’une manche sur son parcours, et ce contre Alexander Zverev, finaliste du dernier US Open. L’Allemand est (déjà) le 3e top 10 à être tombé sous ses coups cette saison, ce qui donne une idée du potentiel de Sinner.
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Pas au mieux, Zverev a pris un gros coup de vieux face à Sinner

La stat : 15
Pour sa première participation au grand tableau de Roland-Garros, Jannik Sinner jouera donc un quart de finale. Ce n’était plus arrivé depuis 15 ans et un certain Rafael Nadal. L’Espagnol était allé au bout du tournoi à l’époque, s’offrant ainsi le premier de ses 19 titres en Grand Chelem. Et comme le destin fait bien les choses, c’est le Taureau de Manacor qui fera face à l’Italien pour fêter l’occasion.
La question : Comment Sinner gérera-t-il l’événement ?
Il n’a pas encore 20 printemps et déjà bien des atouts dans son jeu. En qualité pure de frappe de balle, Jannik Sinner est dans ce qui se fait de mieux sur le circuit. Mais face à une telle légende du jeu et pour son premier quart de finale en Grand Chelem, dans quel état de nerfs se présentera l'Italien sur le court Philippe-Chatrier ?
Pour avoir une chance de ne serait-ce qu’embêter Nadal, il devra à tout prix prendre un bon départ, imposer son rythme sur son service. Si le bras tremble, les jeux pourraient défiler comme ce fut le cas pour les précédents adversaires du Majorquin. Néanmoins, l’Italien a déjà la tête bien froide pour son âge, est en confiance et a pris ses repères sur le Chatrier lors de son 1er tour. A lui de donner sa pleine mesure.
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"Celui qui va poser des problèmes à Nadal, c'est Sinner"

Rafael Nadal

1er tour : Egor Gerasimov (6-4, 6-4, 6-2)
2e tour : McKenzie McDonald (6-1, 6-0, 6-3)
3e tour : Stefano Travaglia (6-1, 6-4, 6-0)
8e de finale : Sebastian Korda (6-1, 6-1, 6-2)
Son tournoi
On ne peut plus tranquille. Le patron est en quarts de finale et il n'a toujours pas perdu un set. Il n'a même jamais été bousculé, personne n'ayant réussi à lui prendre plus de quatre jeux dans une manche. Son tableau, il est vrai, a été royal jusqu'ici. Egor Gerasimov est le joueur le mieux classé à l'ATP qu'il a croisé depuis le début de la quinzaine et le Biélorusse, 83e mondial, n'est pas exactement une terreur. Pour le reste, Nadal a fait du Nadal. Sa marge sur terre battue est telle face à des joueurs de ce rang qu'il a pu dérouler très tranquillement.
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6-1, 6-4, 6-0 en 1h37 : La boucherie de Nadal face à Travaglia

La stat : 106
En minutes, le temps moyen passé sur le court par le Majorquin à chaque match. Une heure et quarante-six minutes. Une seule de ses rencontres a dépassé la barre des deux heures de jeu, son premier tour contre Gerasimov. Et encore, de peu : 2h05. L'homme aux douze coupes des Mousquetaires n'a vraiment pas puisé dans ses réserves jusqu'ici, et c'est peu de le dire.
La question : Nadal est-il prêt pour les grandes batailles ?
La faute à cette année tellement inhabituelle, l'Espagnol a connu une préparation minimaliste. Il n'a joué qu'à Rome, où il s'est incliné dès les quarts de finale contre Diego Schwartzman. On aurait pu s'inquiéter pour lui mais sa vraie préparation pour la conquête d'un 13e Roland-Garros a finalement eu lieu ici-même, porte d'Auteuil. Ses quatre premiers tours lui ont permis de se régler et d'engranger ce temps de jeu dont il manquait.
Maintenant, c'est l'heure de la montée en puissance. Jannik Sinner, même s'il n'est "que" 75e mondial, vaut bien plus que son classement. Le plus dur commence mais une chose est sûre, Nadal reste Nadal. Et le battre au meilleur des cinq sets sur sa surface fétiche demeure le défi le plus complexe de l'histoire du tennis.
Laurent VERGNE, Alexandre COIQUIL et Maxime BATTISTELLA
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Rafael Nadal, Roland-Garros 2020

Crédit: Getty Images

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