Nadal encore sur la touche, Djokovic remonte sur le trône

Il y a quelques mois, l'envie d'arrêter le tennis lui trottait dans la tête. Il a même avoué en avoir parlé à des proches. Lundi prochain - soit sept mois plus tard -, Novak Djokovic sera finalement à nouveau numéro 1 mondial. C'est maintenant une certitude après le forfait de Rafael Nadal avant son entrée en lice mercredi contre Verdasco (qui, du coup, va affronter le lucky-loser tunisien Malek Jaziri). Au point mort depuis septembre et son abandon en demi-finale de l'US Open, l'Espagnol a dû encore décaler son retour en compétition. Ce qui fait le bonheur du Serbe, qui aurait sûrement préféré une autre manière d'y arriver. Mais n'a pas de raison de rougir.

Cette fois, ce ne sont pas ses genoux qui l'ont stoppé. Mais les abdominaux. "J'ai senti quelque chose aux abdominaux depuis quelques jours, surtout au service. Les médecins m'ont recommandé de ne pas jouer", a déclaré le Majorquin. Au moment de l'annonce de son retrait, Rafa avait l'air visiblement déçu de ne pas pouvoir défendre ses chances. Mais il n'est logiquement pas question de prendre des risques avec son physique.

Avec ce forfait, qui est intervenu quelques minutes après celui de Milos Raonic - repoussant ainsi le retour de Roger Federer -, les spectateurs de Bercy ont, eux, des raisons d'être aussi déçus. Cette semaine parisienne s'annonçait palpitante avec cette lutte pour le trône de N.1 mondial. Au final, Djoko, qui devait passer un tour de plus que l'Espagnol durant ce Masters 1000 pour reprendre le dossard de N.1, récupère la place tant désirée un peu trop tôt, sans avoir à combattre vraiment. Mais pas sans démériter non plus.

Novak Djokovic a signé une deuxième partie de saison époustouflante pour redevenir le patron du tennis mondial. Et pourtant, il partait de loin. Pendant plus d'un an et demi, le Serbe n'a été que l'ombre de lui-même. Entre blessure au coude, motivation en berne et confiance aux oubliettes, il a vécu une période compliquée. Mais il a su se retrouver. Et de quelle manière. En quelques mois, il est redevenu l'ogre qui ne laisse presque rien sur son passage. Wimbledon, l'US Open mais aussi Cincinnati et Shanghaï ont ainsi fini dans son escarcelle.

Sa renaissance spectaculaire est récompensée par ce retour à la première place mondiale, qu'il avait abandonnée en octobre 2016. Les spectateurs de Bercy peuvent se consoler en se disant qu'ils vont pouvoir se délecter de son retour au premier plan. Car le Serbe, qui pourrait retrouver Roger Federer en demies, va vouloir fêter cela de la plus des manières : avec un quatrième tournoi de rang. Heureusement qu'il ne s'est pas trop écouté en mars dernier...