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Sinner, Alcaraz, Murray : Mais pourquoi les joueurs de tennis sont-ils aussi fans de sushis ?

Cyril Morin

Mis à jour 31/01/2024 à 21:16 GMT+1

Si les pâtes continuent d'être citées comme les aliments indispensables de nombreux joueurs sur les circuits ATP et WTA, la tendance aux sushis est plus forte que jamais. Les joueurs ne s'en cachent plus : les bienfaits nutritifs de ce met japonais le rendent presque indispensable lors des tournois. Résultat, c'est presque une obsession pour certains staffs de trouver le restaurant adéquat.

Andy Murray, le fan de sushis comme de nombreux autres joueurs professionnels

Crédit: Quentin Guichard

C'est presque un moment d'intimité capté par les caméras d'Eurosport. Alors qu'il vient de soulever son premier Majeur au terme d'une finale longue de 3h45 de jeu, alors qu'il a déjà délivré ses premiers mots au micro après une cérémonie forte en émotions, Jannik Sinner a un mini créneau devant lui avant de s'installer en studio pour répondre à nos collègues italiens. Alors que l'équipe technique s'affaire autour de lui, Sinner avale un sushi et se retourne vers la caméra. La scène, anecdotique, a fait marrer les fans assidus de l'Italien. Parce qu'ils savent qu'il n'en est pas à son coup d'essai.
Il n'est pas le seul : ces dernières années, sur le circuit, les sushis sont devenus une norme, un réflexe incontestable et partagé par de nombreux joueurs. A Wimbledon, le traiteur en charge de la cantine des joueurs avait même annoncé publiquement l'entrée des sushis au menu du restaurant des joueurs en 2017, comme une évidence : "Bien sûr, les joueurs choisissent eux-mêmes ce qu'ils mangent au restaurant et les pâtes restent un plat très populaire en raison de leur teneur en glucides, mais les sushis ont gagné en popularité. La demande a doublé d'année en années sur les trois dernières années."

L'exemple de Murray

Sept ans après, l'effet de mode est passé et les sushis sont devenus des éléments importants de la routine nutritionnelle chez certains. "La veille de mes matches, je mange des sushis, expliquait d'ailleurs Carlos Alcaraz à Jim Courier lors de cet Open d'Australie. J'adore ça. C'est ça ma routine. J'ai essayé plein de choses mais les sushis, il n'y a que ça de vrai."
Melbourne fut aussi le théâtre d'une scène improbable : un code violation infligé à Sloane Stephens lors de son 3e tour parce que l'Américaine avait mis trop de temps à… manger ses sushis sur le court. Sa fringale avait été trop violente et ce "repas", accompagné de smoothie, fut la seule chose trouvée par son clan pour remédier à ce gros creux inopiné.
S'il fallait trouver un symbole de cette révolution sushis, Andy Murray serait sans doute identifié comme un précurseur. C'est simple, l'Ecossais n'a longtemps juré que par eux, rejoint par Serena Williams. "Le record d'Andy, c'est 50 sushis en un repas", expliquait un membre de son entourage à The Guardian en 2010.
Et celui-ci d'expliquer qu'en une saison complète, le Britannique pouvait perdre jusqu'à 8 kilos de muscle, l'obligeant à un régime spécifique pour les conserver/reconstruire. Ainsi, Murray avait "besoin qu’on lui apporte dans l’heure" la quantité de sushis réclamée, pour coller au mieux à son processus de récupération.
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Kyrgios et le sushi-gate

Dans cette optique, les sushis présentent de vrais avantages. Premièrement parce qu'ils regorgent d'hydrates de carbone – autrement appelés glucides – présents dans le riz. Le poisson cru, lui, apporte les protéines et les graisses nécessaires après de tels efforts. L'autre avantage : les sushis présentent l'intérêt d'être facilement digérés par l'organisme, évitant ainsi les lourdeurs d'estomac contrairement à d'autres aliments aussi riches en calories mais plus pesants à l'heure de s'endormir.
Résultat, sur le circuit, on s'échange les bonnes adresses directement dans les vestiaires. Reste à choisir le moment adéquat. Au sortir de son premier tour victorieux à Wimbledon en 2022, Nick Kyrgios avait dévoré ses sushis pendant sa conférence de presse, provoquant un certain émoi dans le temple du tennis.
En décembre, il était revenu sur cet épisode. "Je venais de jouer un match de 4h30, rembobinait-il. Quand vous finissez ce genre de match, vous devez redonner de l'essence à votre corps, ça fait partie de la récupération. Donc j'ai amené mes sushis en conférence de presse car je ne voulais pas que les gens attendent, sachant qu'il y avait d'autres réservations derrière moi. Il y a beaucoup de choses qui se passent en coulisses pour lesquelles je me fais critiquer pendant que certains joueurs amènent des bières en conférence de presse mais personne ne dit rien." A priori, les bienfaits de récupération sont bien moins visibles dans ce cas-là.
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