US Open - Dopage - Jannik Sinner raconte ses derniers mois : "Je ne dormais plus la nuit"

Jannik Sinner a retrouvé le sourire. Et la paix intérieure. Vainqueur de l'US Open dimanche face à Taylor Fritz, l'Italien, innocenté dans une affaire de dopage peu avant, a reconnu avoir souffert de cette situation dans un entretien à La Gazzetta dello Sport. Pas à pas, il a retrouvé de la tranquillité, notamment quand cette affaire a éclaté au grand jour.

Passings improbables et défense de fer : le Top 5 points de Sinner

Video credit: Eurosport

Imperturbable, ce Jannik Sinner ? Pas vraiment. S'il n'est pas vraiment de nature à exprimer ses émotions, bonnes comme mauvaises, d'ailleurs, le numéro un mondial n'est pas de marbre. Vainqueur de l'US Open face à Taylor Fritz dimanche, son deuxième tournoi du Grand Chelem après la victoire à l'Open d'Australie en début d'année, l'Italien est apparu plus soulagé qu'heureux au moment de conclure la rencontre. Probablement parce qu'il venait de traverser des semaines agitées.
Peu avant le début du tournoi, l'annonce de ses deux contrôles antidopage positifs à huit jours d'intervalle - le 10 mars durant le tournoi d'Indian Wells et le 18 mars hors compétition, mais juste avant le tournoi de Miami - avait fait beaucoup de bruit. Blanchi par un tribunal indépendant, Sinner a pu continuer à jouer sans problème, ce qui a fait grincer quelques dents sur le circuit. "C'était un moment très difficile", a-t-il reconnu dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport ce mardi. Heureusement, tout son pays s'est mobilisé pour le soutenir.
Moi aussi, parfois, je suis nerveux
"Mais si tu es préparé, les difficultés peuvent t'aider à grandir, a poursuivi l'Italien. J'ai passé des moments difficiles, pas seulement avant le tournoi, mais durant ces derniers mois. Je me suis réfugié dans mon entourage proche. Quand j'entrais sur le terrain, je n'étais plus le même. Ceux qui me connaissent se sont aperçus que quelque chose n'allait pas. J'ai vécu des nuits agitées et, souvent, je ne dormais plus. Et quand cette affaire a éclaté au grand jour, il a été plus simple de comprendre pourquoi je me sentais souvent mal." Puis est arrivé l'US Open, et Sinner a recommencé à être lui-même.
"Et ça, c'est plus important que le résultat, a-t-il reconnu. Moi aussi, parfois, je suis nerveux. Et dans ces moments, j'aimerais être plus calme. Mais je me suis toujours réfugié dans le travail. Les problèmes n'ont pas disparu de ma tête, mais j'y pensais moins." Libre dans sa tête, le joueur transalpin a retrouvé son jeu, match après match.
"Tout pourrait sembler facile, mais ça ne l'est pas, a-t-il réagi au moment d'évoquer son bilan de 55 victoires et seulement cinq défaites cette saison. Moi, je pense plus aux matches perdus, c'est à partir de ça que tu peux repartir et progresser. Le tennis, c'est comme ça : demain, je rejoue contre Fritz, lui sert comme dans le deuxième et troisième set, moi je baisse de rendement et je perds. Nous ne sommes pas des machines. Voilà pourquoi il est important de bien s'entraîner et gérer chaque chose sur et en dehors du terrain. Je ne peux pas me permettre de changer, car je ne veux pas perdre mon identité. J'ai fait beaucoup de sacrifices pour arriver jusqu'ici." Alors autant y rester.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité