4e tour : Monfils, Tsonga et Pouille à l'assaut des quarts de finale

Depuis 2008, l'US Open est un tournoi qui réussit bien aux Français. L'an passé, deux d'entre eux étaient en quart de finale (Tsonga et Gasquet). Dimanche, trois Tricolores seront en lice pour faire aussi bien : Pouille, Tsonga et Monfils. Autant pour le premier, la tâche ne sera pas facile face à Rafael Nadal. Autant pour les deux derniers, les quarts de finale sont largement à leur portée. Le Manceau aura Jack Sock, tête de série N.26 face à lui. Quant au Parisien, c'est Marcos Baghdatis, actuellement au 44e rang mondial, qui lui fera face.

Pour Tsonga comme pour Monfils, la semaine new-yorkaise a commencé de belle manière. Le numéro un français a bien laissé une manche face à James Duckworth au 2e tour, mais sa prestation face au Sud-Africain Kevin Anderson au tour suivant a fini de le lancer. Pour la troisième année de suite et la cinquième fois de sa carrière, Tsonga sera en deuxième semaine à Flushing Meadows avec l'idée de rejoindre une nouvelle fois les quarts de finale. Surtout face à un joueur qui va découvrir ce stade de la compétition à New York. Un moindre mal alors que Marin Cilic, lauréat de l'édition 2014, lui était promis lors du tirage au sort, avant que Sock ne l'élimine.

"Je suis hyper satisfait de ma performance, mais je veux aller plus loin qu'un 8e de finale, sur une surface qui me réussit bien", a résumé le Manceau, qui a troqué la danse des pouces contre une séance de boxe au moment de célébrer ses victoires. "J'ai un petit sac de frappe à la maison, j'aime beaucoup la boxe, cela me fait marrer", a expliqué Tsonga. S'il passe Sock, il pourra retenter sa chance pour tenter de rallier les demi-finales qu'il n'a encore jamais atteint à New York. Sans doute face à Djokovic, ce qui pourrait ne pas le faire "marrer" longtemps.

Un qui rigole toujours, c'est Gaël Monfils. Le Parisien est à Flushing comme un poisson dans l'eau. Ses coups spectaculaires distillés à chaque match attestent que le Français va bien... jusqu'ici. Lui qui avait encore mal au dos avant de venir à New York ne semble pas freiné par des douleurs. Résultat, c'est en faisant très forte impression qu'il a rejoint les huitièmes de finale sans perdre un set, Nicolas Almagro, balayé en trois sets, s'en souvient encore.

"Je sens que je rentre bien dans mon tournoi. En ce moment, je joue correctement, mais je sais que je peux encore mieux servir et être plus agressif aussi", a prévenu "La Monf", vainqueur du tournoi de Washington et demi-finaliste du Masters 1000 de Toronto en juillet. Là encore, il débutera la seconde semaine face à un joueur que l'on n'attendait pas forcément : Marcos Baghdatis. L'ancien finaliste en Grand Chelem, faut-il le rappeler, a fait son trou dans la partie de tableau de Milos Raonic, éliminé au 2e tour par Ryan Harrison, lui-même victime du Chypriote au tour suivant.

Le hasard veut que Baghdatis et le Français se soit croisés récemment à Cincinnati cet été, avec une victoire de Monfils à la clé (7-5, 6-0). S'il venait à passer l'obstacle, il reviendra en quart de finale d'un Grand Chelem pour la seconde fois de la saison. Ce qui serait une belle continuité après les quarts atteints à Rio. Mais avec un jeu aussi spectaculaire, il ne manquerait plus qu'un combat face à Rafael Nadal pour ravir les fans.

Si c'était le cas, cela voudrait dire que Lucas Pouille n'aura pas réussi son bras de fer face au champion majorquin. Le jeune Nordiste, qui jouera les huitièmes de finale pour la deuxième fois de sa carrière, sera sans complexe face à l'Espagnol, qui n'a plus atteint la seconde semaine depuis plus d'un an. Un état d'esprit essentiel au moment de jouer l'un des matches qui pourrait marquer sa carrière. Une victoire sur l'ex-numéro un mondial serait commune mesure avec ses précédentes performances, ses deux derniers matches arrachés en cinq sets compris.

"Je ne suis plus le même joueur qu'il y a quelques mois, affirme haut et fort celui qui a signé un quart de finale à Wimbledon il y a quelques semaines. Depuis Indian Wells (en mars), je n'ai plus chuté, ou fais un match complètement nul. Il faut continuer dans cette lignée", a prévenu Pouille avant de conclure : "Nadal, c'est l'un des trois-quatre extra-terrestres de notre sport, un modèle... mais c'était avant".