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US Open 2021 - Carlos Alcaraz qualifié pour les quarts de finale : "Je suis un garçon ambitieux, qui veut toujours plus"
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Publié 06/09/2021 à 09:16 GMT+2
US OPEN - Sensation de cet US Open depuis sa victoire face à Stefanos Tsitsipas, Carlos Alcaraz a confirmé ce lundi en disposant de Peter Gojowczyk en cinq sets (5-7, 6-1, 5-7, 6-2, 6-0) pour se hisser en quart de finale. Si le nom de sa victime est moins ronflant, le jeune Espagnol a su faire abstraction du contexte pour continuer sa route vers les sommets, qu’il espère atteindre rapidement.
Carlos Alcaraz
Crédit: Getty Images
A première vue, la recette n’a pas changé. Du cran, de la puissance, un coup droit dévastateur et une combativité sans faille : lundi, sur le Grandstand, on a cru retrouver le Carlos Alcaraz qui avait terrassé Stefanos Tsitsipas au 3e tour. C’était un leurre.
C’est bien connu, le match d’après est toujours décevant. Dans son contenu purement technique, la victoire du jeune Espagnol face à Peter Gojowczyk en cinq sets (5-7, 6-1, 5-7, 6-2, 6-0) n’a rien à voir avec son exploit du tour précédent, entre breaks multiples concédés et fautes directes évitables. Mais le tennis ne se résume pas simplement à un concours de mains. C’est justement le principal enseignement de ce 8e de finale victorieux pour l’Espagnol : le gamin a des nerfs d’acier et une capacité à faire abstraction du contexte pour éviter les pièges. Il paraît que c’est la qualité première des géants modernes.
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Alcaraz, la jeunesse triomphante : comment l'Espagnol a lessivé Gojowczyk en 8e
Video credit: Eurosport
Des stats historiques ? "Ça impressionne un peu"
"Ça a été compliqué de profiter par rapport au match précédent, même sur certains moments du match j’ai réussi à prendre du plaisir, a analysé le héros de la quinzaine new-yorkaise jusqu’à présent. Mais terminer ce genre de match en vainqueur est une sensation qui permet de profiter de manière incroyable". Outsider XXL face à Tsitsipas, il a troqué ses habits pour endosser le costume de favori face au qualifié polonais. Son jeu en a pâti, pas le résultat. Preuve qu’il franchit les obstacles à vitesse grand V.
En conférence de presse, après des réponses succinctes en anglais, logiques au vu de son jeune âge, Alcaraz est revenu dans sa langue natale sur ces deux matches qui l’auront fait passer dans une autre dimension. "Dans les deux matches, j’ai beaucoup appris, a-t-il décrypté. Dans l’un, vaincre mes craintes de jouer contre un grand joueur contre Tsitsipas et, cette fois-ci, savoir encaisser les moments difficiles". Et engranger tant que c’est possible.
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Carlos Alcaraz après sa qualification en quart de finale
Crédit: Getty Images
Cette nouvelle victoire a fini de propulser Alcaraz tout en haut de l’affiche. Le monde du tennis attendait de l’inédit ? Il est servi. A Flushing, le jeune Espagnol est devenu le plus jeune quart de finaliste du tournoi depuis… 1963. En Majeur, on n’avait plus vu ça depuis 1990 et la folie Michael Chang à Roland-Garros.
De quoi donner le vertige. "Ce sont des stats incroyables, ça impressionne un peu, mais elles ne signifient rien si je n’arrive pas là où les meilleurs de l’histoire sont arrivés, a estimé le jeune prodige. Chacun doit suivre son chemin et arriver là où il a rêvé d’être". Alors, pour suivre son chemin, Alcaraz la joue tête froide et isolement médiatique. Seule façon de sortir indemne face à la frénésie médiatique espagnole dont il est devenu la coqueluche des derniers jours.
Top 40 en poche
"Je ne lis pas ce qu’ils écrivent sur moi, a-t-il glissé dans un sourire. Je sais qu’en Espagne, on parle beaucoup de moi mais j’essaye de ne pas penser à cela. Je me dis 'concentre-toi juste sur New York’". Une manière de se préserver alors que se profile désormais un choc aux allures de blockbuster pour les années à venir, face à Felix Auger-Aliassime.
Sur ce coup-là, Alcaraz devrait enfiler à nouveau le costume de l’outsider qui n’a rien à perdre. Mais hors de question de jouer petit bras. Ce n’est pas le style de la maison. "Je suis un garçon ambitieux, qui veut toujours plus, a-t-il répondu lorsqu’il a été interrogé sur ses ambitions à court terme. Être en quart de finale, c’est incroyable et je ne m’y attendais vraiment pas. Mais je crois en moi, en mon jeu et à la façon dont je le déroule […] J’arrive en quart avec beaucoup de confiance. Le match face à Stefanos me l’a donnée".
Voilà donc la météorite Alcaraz lancée et il faudra un Auger-Aliassime à son meilleur niveau pour l’arrêter. Au fond, l’Espagnol est simplement au rendez-vous de ses promesses. "Je veux terminer dans le Top 50", avait-il lâché au début de saison. Le voilà déjà assuré du Top 40 (38e au pire) grâce à un bond de 17 places. Et une hypothétique demi-finale lui assurerait même le Top 30. On va plus vite que la musique ? Sans doute. Mais, avec lui, il ne faut jurer de rien. 
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Auger-Aliassime se méfie du prodige Alcaraz et ses 18 ans : "L'âge, c'est juste un numéro"
Video credit: Eurosport
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