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US OPEN - Le résumé de la nuit : Mais jusqu'où ira Carlos Alcaraz ?

Laurent Vergne

Mis à jour 06/09/2021 à 07:48 GMT+2

US OPEN 2021 - Vous n'avez pas eu le courage de passer une nuit blanche ? Qu'à cela ne tienne, "Good morning Flushing" est là pour tout vous raconter. Un vent d ejeunesse continue de souffler sur New York avec les qualifications pour les quarts de finale de Leylah Fernandez, Félix Auger-Aliassime et, bien sûr, Carlos Alcaraz, qui n'en finit plus de séduire du haut de ses 18 ans.

Good Morning Flushing - Carlos Alcaraz

Crédit: Eurosport

L'histoire du jour

Si Carlos Alcaraz devient le grand champion qu'il a tout pour devenir, on se souviendra que tout a vraiment démarré pour lui lors de cet US Open 2021. Même s'il avait disparu dimanche soir, l'Espagnol de 18 ans serait resté quoi qu'il arrive un des héros de la quinzaine après sa victoire contre Stefanos Tsitsipas. Mais en enchaînant contre Peter Gojowczyk pour se hisser en quarts de finale, il a confirmé qu'il avait réponse, sinon à tout, en tout cas à des problématiques très diverses.
Sa victime du jour n'a ni le prestige ni l'éclat de la précédente. Mais c'est justement parce que beaucoup l'attendaient au tournant, en mode "on ne peut pas perdre contre Gojowczyk après avoir sorti Tsitsipas", que cette victoire-là en dit presque aussi long.
Devoir assumer un statut de favori quand vous avez 18 ans et que vous disputez votre premier huitième de finale majeur, c'est on ne peut plus casse-gueule. Il aurait eu toutes les raisons de trébucher, ou de se frustrer après avoir vendangé un premier set où il menait largement ou après avoir été deux manches à une.
Face à Tsitsipas, Carlos Alcaraz avait dévoilé toutes les facettes de son talent. Contre Peter Gjowczyk, c'est sa grande maturité qui s'est confirmée. Ce fut beaucoup moins brillant, mais ce n'est pas moins fort. Battre Tsitsipas, dans l'absolu, est évidemment beaucoup plus complexe que le fait de dominer Gojowczyk, mais tout est affaire de contexte. Or la nature de celui-ci a plongé le Murcien dans une autre forme d'inconnue. Qu'il ait pu trouver la porte de sortie, c'est fort. Alors, bien sûr, il a été aidé par son adversaire, au bout du rouleau physiquement dans la dernière ligne droite du match. Mais encore fallait-il l'amener jusqu'à ce point de rupture.
Maintenant, difficile de ne pas être excité et impatient à l'idée de son quart de finale contre Félix Auger-Aliassime. Peut-être le premier d'une longue série de duels majuscules entre ces deux cracks, plus jeunes à eux deux que Roger Federer. C'est le plus "jeune" quart de finale en Grand Chelem depuis un certain Nadal-Djokovic à Roland-Garros en 2006. Si le "Djoker" joue pour l'Histoire à Flushing, il flotte aussi dans cette quinzaine un parfum de demain et ce n'est pas désagréable.
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Alcaraz, la jeunesse triomphante : comment l'Espagnol a lessivé Gojowczyk en 8e

The Hit of the night

Encore un match spectaculaire, un de plus dans cet US Open. Si Frances Tiafoe a cédé en quatre sets contre Félix Auger-Aliassime, l'Américain a signé le point de la soirée sur le court Arthur-Ashe, lors du premier set, avec cette volée acrobatique.
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Tiafoe fait le show : son improbable volée a régalé le public

On a aimé

L'autorité de Sabalenka. Elle ne fait pas beaucoup de bruit jusqu'ici, avançant tranquillement dans le tableau, et ce n'est pas une mauvaise chose pour elle. Mais Aryna Sabalenka dépote. Elle a balayé Elise Mertens (6-4, 6-1 en 1h11), martyrisant la Belge sur sa seconde balle (25% de réussite). Alors que plusieurs têtes d'affiche sont tombées, la Biélorusse tient peut-être sa chance d'ouvrir son palmarès majeur. En tout cas, elle semble avoir franchi un cap. Elle qui n'avait jamais dépassé les huitièmes en Grand Chelem avant Wimbledon enchaine sa demie à Londres avec, au minimum, un quart à New York.
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Sabalenka jouera son premier quart à l'US : le résumé de son succès face à Mertens

Le match entre Leylah Fernandez et Angelique Kerber. Une vraie petite merveille, ce duel de gauchères sur le Louis-Armstrong. Un régal, et la confirmation d'un sacré talent et d'un sacré caractère, aussi (voir ci-dessous). Menée 6-4, 3-1, la jeune Canadienne s'est imposée en trois sets pour s'offrir un bien joli cadeau à la veille de ses 19 ans en accédant aux quarts de finale, deux jours après avoir sorti Naomi Osaka.
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Une championne après l’autre : Fernandez s’offre Kerber et poursuit son parcours inattendu

La performance de Félix Auger-Aliassime. Certains voudraient le voir avancer encore plus vite, mais c'est oublier qu'il a fête ses 21 ans il y a moins d'un mois. Alors, oui, il peut et doit faire encore mieux, et le bougre en a les moyens. On aimerait le voir encore plus autoritaire sur certaines séquences où il doit davantage enfoncer le clou. Mais contre Frances Tiafoe, le Québécois a tout de même bien mené sa barque et il avait de la marge. C'est son deuxième quart de finale consécutif en Grand Chelem. Pour trouver trace d'un joueur aussi jeune à avoir réussi cette performance, il faut remonter à 2009 avec Juan Martin Del Potro.
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Après un départ difficile, Auger-Aliassime a éteint Tiafoe et le public

On n'a pas aimé

Le petit pschitt du duel Svitolina-Halep. Un match très attendu dans le menu de ces huitièmes de finale du tableau féminin, mais Elina Svitolina a pris assez facilement la mesure de Simona Halep. La Roumaine est encore en phase de reconstruction vers les sommets et cela s'est senti dimanche. Elle s'est trop vite désunie et frustrée, à l'image de ce débreak concédé dans le premier set qui l'a fait sortir de ses gonds. Halep a encore besoin de temps pour redevenir pleinement elle-même et donner une autre dimension à ce genre de confrontations.
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Passings à tout-va et coups de canon : le résumé vidéo de la victoire de Svitolina face à Halep

Juste pour savoir...

Y a-t-il un joueur ou une joueuse plus impressionant(e) que Daniil Medvedev depuis le début de cet US Open ? Le Russe s'est encore promené contre Dan Evans et n'a toujours pas perdu un set.
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Coup de fusil faramineux : Medvedev a contourné le filet pour claquer ce retour gagnant

Le quart Alcaraz - Auger-Aliassime marquera-t-il le début d'une des grandes rivalités des années 2020 ? Pas impossible. Et souhaitable.
Botic Van de Zandschulp peut-il avoir un destin à la Verkek, en mode Roland-Garros 2003 ?
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Après Ruud, Schwartzman : les temps forts de la qualif de Van de Zandschulp pour les quarts

La décla du jour : Leylah Fernandez

Elle a du talent, du cran, une main gauche formidable, mais Leylah Fernandez possède aussi une vraie personnalité. Elle sait ce qu'elle veut, et elle sait ce qu'elle vaut. Etonnée de se retrouver en quarts de finale de cet US Open ? Pas du tout.
"Rien de ce qui m'arrive ne me surprend. Je suis juste heureux que ça arrive ici et maintenant et pas plus tard dans l'année. Je travaille très dur et depuis le jour où j'ai commencé le tennis, mon esprit était tourné vers le fait de devenir professionnel. Je m'attendais à ce qu'un jour mon tennis m'amènerait au plus haut niveau, sur les plus grands courts, contre les plus grandes joueuses."
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Leylah Fernandez

Crédit: Getty Images

La stat de Jeu, Set et Maths

Une pluie de breaks s'est abattue sur le Grandstand lors du huitième de finale opposant Carlos Alcaraz à Peter Gojowczyk. Au total, les deux joueurs ont réalisé 20 breaks (13 en faveur de Carlos Alcaraz, 7 du côté de Peter Gojowczyk), soit le 4e total le plus élevé pour un match disputé en seconde semaine d'un Grand Chelem depuis 1991 (début des archives de stats via l'ATP) :
23 breaks : Stefan Edberg vs Michael Chang (US Open 1992, 1/2 finale)
22 breaks : Gaston Gaudio vs Guillermo Coria (Roland Garros 2004, Finale)
21 breaks : David Ferrer vs Gaston Gaudio (Roland Garros 2005, 1/8 de finale)
20 breaks : Carlos Alcaraz vs Peter Gojowczyk (US Open 2021, 1/8 de finale)
20 breaks : Michael Chang vs MaliVai Washington (US Open 1992, 1/8 de finale)
Au total, les deux joueurs ont par ailleurs cumulé 44 balles de break sur l'ensemble de la rencontre. Le 8e total le plus élevé sur la même période.

Le match à ne pas rater lundi : Zverev - Sinner

Dans ces huitièmes de finale, c'est la seule affiche "logique", entre les deux plus hautes têtes de série de cette zone du tableau. D'un côté, Alexander Zverev, LE joueur en pleine bourre, titré aux Jeux Olympiques puis à Cincinnati et qui reste désormais sur une série de 14 victoires. De l'autre, Jannik Sinner, 20 ans mais déjà un solide bagage derrière lui.
L'unique confrontation en Grand Chelem entre les deux hommes avait tourné en faveur du jeune Italien, l'an dernier, à Roland-Garros. Mais Zverev a fait du chemin depuis. Ces dernières semaines, il a changé de braquet. A lui d'afficher la même autorité dans le cadre d'un tournoi majeur qu'à Tokyo ou Cincinnati. Le set perdu contre Jack Sock samedi intrigue, même si l'Américain était alors en feu. Mais l'alerte a éveillé l'attention : Zverev peut être bousculé.
C'est en tout cas un vrai gros test pour l'Allemand, principal obstacle dans le haut du tableau sur la route de Novak Djokovic. Mais avant d'éventuelles retrouvailles en demi-finales, qui ont de quoi faire saliver, on attend de voir ce que peut donner ce huitième face à un Sinner présent en seconde semaine d'un Grand Chelem pour la première fois en dehors de Roland-Garros.
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Alexander Zverev à l'US Open

Crédit: Getty Images

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