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US Open 2023 - Finale messieurs - Novak Djokovic sacré après sa victoire en finale contre Daniil Medvedev

Maxime Battistella

Mis à jour 11/09/2023 à 07:31 GMT+2

Novak Djokovic a tourné la page douloureuse de son échec en finale de l'US Open il y a deux ans, et effacé son échec à Wimbledon cet été. Le Serbe a réaffirmé son statut de patron en dominant dimanche soir Daniil Medvedev (6-3, 7-6, 6-3) sur le court Arthur-Ashe. C'est son 24e titre du Grand Chelem, et le premier à New York depuis 2018. Les frustrations américaines, c'est terminé.

Trois sets mais un vrai combat : Les temps forts du 24e sacre de Djokovic

Toujours plus haut, toujours plus fort. Déjà recordman du nombre de titres en Grand Chelem chez les messieurs depuis Roland-Garros, Novak Djokovic le partage désormais femmes et hommes confondus avec Margaret Court. Le Serbe est ainsi allé chercher son 24e Majeur dans la nuit de dimanche à lundi au terme d'une finale de l'US Open totalement maîtrisée, notamment sur le plan tactique, face à Daniil Medvedev en trois sets (6-3, 7-6, 6-3) et 3h17 de jeu. C'est également son 4e titre en 10 finales à New York et le 96e trophée de son immense carrière. Il retrouvera ce lundi avec la manière la place de numéro 1 mondial qui lui était assurée depuis qu'il avait franchi le 1er tour.
Le score ne dit pas tout de la bataille à laquelle ont assisté les spectateurs du court Arthur-Ashe pour conclure cette édition 2023 de l'US Open. Non, Novak Djokovic ne s'est pas baladé dans les mêmes proportions que pendant la majeure partie de sa quinzaine ce dimanche. Oui, Daniil Medvedev lui a, par séquences, opposé une résistance féroce, notamment dans le combat du fond du court. Mais ce que le tableau d'affichage reflète parfaitement en revanche, c'est la capacité du Serbe à faire le plus souvent, si ce n'est constamment le bon choix, y compris dans les moments les plus tendus. Et pour cela, il est unique. Autant tennistiquement que mentalement.
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Djokovic toujours plus haut : la balle de son 24e titre en Grand Chelem

Un 2e set tournant arraché au filet

Car s'il a été en contrôle de son destin quasiment de bout en bout, la fin de deuxième set aurait pu faire prendre une tournure totalement différente à cette finale. A partir de 3-3 et jusqu'au tie-break, le Serbe n'a pas caché ses difficultés à reprendre son souffle, les échanges se durcissant de plus en plus. Clairement chahuté dans la filière longue, il a alors assumé un choix des plus offensifs : celui d'enchaîner vers le filet à chaque opportunité. Cette audace a payé une première fois à 4-3 contre lui quand il a sauvé une balle de break et aligné trois points à la volée. Et une seconde quand il lui a fallu écarter une balle de set, toujours sur son service à 6-5 contre lui.
Sur le coup, Djokovic l'a d'ailleurs échappé belle, Daniil Medvedev se trompant en rejouant son passing de revers croisé sur le Serbe, alors que l'espace était grand ouvert le long de la ligne. Et le Russe s'est montré trop friable côté égalité à la relance : face aux enchaînements presque systématiques premières slicées puis montées à la volée de son rival, il n'a jamais trouvé de solution. Cette faille sur le plan tactique aura réduit à néant ses espoirs de titre. Car même un temps su un fil physiquement, Djokovic savait que quasiment la moitié des points lui était assurée sur ses engagements s'il exécutait bien sa tactique.
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Triple récital au filet : La main divine de Djokovic pour sauver son service dans le 2e set

Une démonstration de lucidité tactique

De ce point de vue, une statistique en dit plus long que mille développements : Djokovic à remporté 37 points sur… 44 montées au filet, soit 84 % de réussite dans ce secteur. Et une fois nanti d'une avance de deux sets, la confiance et l'expérience du Serbe ont fait le reste au cours d'un troisième acte qu'il a à nouveau dominé largement, la ligne d'arrivée se rapprochant. Et ce même s'il a concédé un débreak avant de réaccélérer.
Finalement, Djokovic a achevé la partie comme il l'avait commencée : tambour battant. D'un break d'entrée, il avait donné le ton, très agressif. Et quand les circonstances l'ont obligé à travailler au corps son rival sur la longueur, ses changements de rythme ont fait la différence, notamment grâce à une utilisation intelligente du slice en revers pour casser les longues jambes de Medvedev. Plus complet, plus lucide et verrouillé sur son objectif, il a exorcisé ses démons de 2021. En Grand Chelem, il y a plus que jamais lui et les autres.
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