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US Open 2023 - Titouan Droguet : "Je vais pouvoir arrêter d'avoir peur de tout le monde dans les tableaux"

Cyril Morin

Mis à jour 04/09/2023 à 20:49 GMT+2

Auteur de l'exploit de la quinzaine dans le clan français en battant Lorenzo Musetti au 1er tour de l'US Open, Titouan Droguet a vécu des jours complètement fous. Habitué des Futures et des Challengers, le Français de 22 ans a su se mesurer à la crème du circuit. De quoi faire sauter quelques verrous et espérer, à l'avenir, d'autres émotions en Grand Chelem.

Droguet : "J'avais beaucoup d'appréhension sur les matchs en 3 sets gagnants"

C'était l'invité surprise du clan tricolore. Et quelle surprise ! Au 1er tour, Titouan Droguet, qualifié dans le tableau principal, avait hérité d'un gros morceau : Lorenzo Musetti, tête de série numéro 18. Sur le papier, il n'y avait pas match entre l'Italien, membre installé du Top 20, et le Français, 171e mondial, qui disputait son premier match sur le circuit principal et donc en Grand Chelem. Sa plus belle victoire en carrière, évidemment.
Si son aventure a été stoppée par le jeune Mensik au 2e tour, le Francilien retient surtout son parcours semé d'embûches dans cet US Open, notamment avec des qualifications en forme de combat à mort. "Je suis arrivé très en avance pour préparer le tournoi parce que je n'avais pas joué sur dur depuis un moment, a-t-il rembobiné. Pour le tirage au sort des qualifications, je joue Cristian Garin, très bien classé, ce qui me permet d'enlever la pression. J'étais un peu stressé au début mais le fait de ne pas être favori me permet de l'aborder un peu mieux. Après ce match-là, j'étais lancé. Contre Sandgren, j'étais mené 5-2 au 3e. Mes deux derniers tours, je gagne 7-5 au 3e set en fait. Forcément, j'ai beaucoup profité".

Crampes mais physique au rendez-vous

De cette confiance en qualifications, il en a fait une sensation. Face à Musetti, son tennis de puncheur et sa fraîcheur ont fini par faire la différence malgré sa découverte du format en trois sets gagnants. "Au niveau du tableau final, j'ai pris une belle leçon sur la façon de gérer le trois sets gagnants, a-t-il reconnu auprès de Justine Hénin. J'avais pas mal d'appréhension là-dessus. J'ai eu des pépins en début de saison et j'avais peur de ne pas tenir. Sur les deux matches que j'ai faits, j'ai très mal géré le deuxième set. Cela étant, je me suis montré que je pouvais tenir en cinq".
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Du cran et de l'audace : comment Droguet a créé la sensation face à Musetti

Comme Arthur Fils, il a bien cru que son corps avait sifflé la fin de la récré. Mais, comme son compatriote, il a su déjouer des crampes arrivées sur le tard. "Les crampes, c'est surtout lié au stress. Contre Musetti, je crampe que juste à la fin", a-t-il ajouté. Cette première expérience en Majeur lui servira forcément. Et lui donnera envie de revenir vite dans ces tableaux tant son quotidien new-yorkais fut douillet.
Interrogé sur la vraie différence entre les tournois du Grand Chelem et ceux qu'ils fréquentent habituellement, à savoir des Challengers et des Futures, il n'a pas cherché très longtemps sa réponse : les conditions. "Je suis plus habitué aux Futures, a-t-il reconnu. Je savourais déjà les conditions en Challenger, alors en Grand Chelem…. Tout est fait pour les joueurs, on n'a pas grand-chose à penser si ce n'est jouer. Sur le terrain, il y a du monde, une belle ambiance".

Le Challenger de Rennnes au programme

Le grand écart sera pourtant réel puisque de New York, Droguet passe à Rennes la semaine prochaine pour un Challenger 90. Son quotidien n'a pas été révolutionné par The Big Apple. "Le programme n'a pas tant changé, a-t-il expliqué. J'ai gagné 10-15 places mais ça ne permet pas de rentrer dans des tableaux différents. C'est plutôt que je me suis rassuré sur mon niveau. Je n'avais gagné qu'une seule fois ou deux un Top 200 cette année. Je me sens prêt à aller jouer des qualifs d'ATP 250 un peu plus".
Si cet US Open a eu un mérite, c'est d'avoir gonflé le capital confiance du Français. Comme si le syndrome de l'imposteur était encore parfois présent chez lui, comme nous l'expliquait Charles Auffray qui le côtoie au quotidien dans son académie. "En fait, j'étais à la 170e place mais sans avoir vraiment battu de Top 200. C'était surtout grâce à des Futures ou des adversaires pas si bien classés en Challenger, a-t-il encore expliqué. Ce n'est pas que je ne me sentais pas à ma place mais j'avais un peu peur de jouer tout le monde. Cet US Open m'a rassuré sur le fait que j'ai le niveau pour ce classement-là. Je vais pouvoir arrêter d'avoir peur de tout le monde dans les tableaux et me projeter un peu plus dans les tournois.". C'est tout le mal qu'on lui souhaite. Car son tennis mérite d'être revu.
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Titouan Droguet à l'US Open 2023

Crédit: Imago

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