Giovanni Mpetshi Perricard et le service le plus rapide de l'histoire : "Peut-être qu'on arrivera à 270 km/h"

Battu par Taylor Fritz après être revenu sur le court ce mardi (6-7, 6-7, 6-4, 7-6, 6-4), Giovanni Mpetshi Perricard a longuement évoqué la vitesse de son service en conférence de presse, face aux questions des journalistes étrangers. Lundi, il a battu le record de Wimbledon avec un engagement flashé à 246 km/h. Mais il peut encore aller plus haut.

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Video credit: Eurosport

On oublie parfois, avec son physique de colosse et son service de mammouth, que Giovanni Mpetshi Perricard est encore un petit nouveau. À 21 ans, il traverse actuellement la période la plus compliquée de sa jeune carrière, illustrée par cette défaite au premier tour face à Taylor Fritz où il a entrevu la victoire dans la quatrième manche avant de céder en cinq sets. Il comprend, aussi, qu'il est devenu un joueur à part sur le circuit, comme l'atteste sa conférence de presse ce mardi.
Onze questions pour un joueur défait au premier tour, c'est assez rare pour être souligné, surtout quand les deux joueurs ont balayé du revers de la main une éventuelle polémique quant au "curfew" de la veille. Non, ce qui fait causer chez GMP, c'est toujours la même chose : son service. Lundi, il a balancé une ogive flashée à 246 km/h sans forcer. Fritz l'a retourné et a gagné le point. Mais la séquence et le chiffre ont fait parler.
"Je n'ai pas regardé le radar pour être honnête, a simplement expliqué GMP au moment d'évoquer ce nouveau record établi à Wimbledon. J'ai juste vu ça hier soir. Mais j'ai perdu le point je crois. Je ne fais rien de spécial en réalité, je sers simplement comme je dois le faire. Ce n'est pas l'aspect de mon jeu qu'on travaille le plus. C'est venu naturellement".
C'est un peu vite oublier tous les efforts entrepris dans sa jeunesse pour façonner cette arme fatale. Mais c'est un fait : avec lui, les compteurs risquent de continuer à grimper. "Il a servi à combien ? 246 km/h, c'est ça ? Dans les bonnes conditions, je pense qu'il peut viser 160 mp/h (soit 258 km/h)", a estimé Taylor Fritz de son côté.
À quoi ça sert ?
Historiquement, difficile d'avoir une certitude sur le service le plus rapide de l'histoire. La légende raconte que Sam Groth, en Challenger (donc non comptabilisé par l'ATP), a atteint les 263 km/h. Sur le circuit ATP, la timbale revient à John Isner et un coup de canon de 258 km/h un soir de Coupe Davis en 2016. Ces marques sont-elles atteignables ? Oui, selon Fritz.
GMP, lui, va plus loin. S'il a eu du mal à se projeter, il a fini par lâcher une estimation. "Aujourd'hui, les joueurs sont plus forts, a-t-il expliqué. Ils ont des épaules plus puissantes donc peut-être qu'on arrivera à 260-270 km/h". Dans l'affaire, il n'a pas dit s'il s'estimait capable d'atteindre ce "score".
Mais est-ce le plus important ? Pas vraiment. "La vraie question à se poser, c'est : à quoi ça sert ?, a conclu Fritz sur cette question. À rien. C'est bien mieux de frapper à 220 km/h avec une zone précise plutôt que frapper la balle de toutes ses forces".

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