La Finlande dans le rétro

Soit le nombre de points qui séparent le leader du championnat du monde pilotes, Richard Burns, du sixième, Markko Märtin, à seulement cinq manches de la fin de la saison. Rarement la lutte pour le titre aura concerné autant de pilotes à ce stade de la saison. Une bagarre d'autant plus passionnante que les quatre écuries principales sont représentées dans ce top 6.

Markko Märtin (EST/Ford Focus), vainqueur: "C'est vraiment spécial pour moi. Gagner ici représente plus que ma première victoire en Grèce il y a deux mois parce que peu de non-Finlandais se sont imposés ici et que je rêvais de ce succès depuis tant d'années.

Petter Solberg (NOR/Subaru Impreza), deuxième: "Dans la dernière spéciale, je suis devenu fou. J'étais pratiquement debout dans la voiture. Je suis presque sorti de la route au premier virage et j'ai plié la pédale d'accélérateur. Je ne pouvais vraiment pas aller plus vite. Et le résultat final est formidable. Je suis vraiment heureux."

Richard Burns (GBR/Peugeot 206), troisième: "J'ai piloté comme un fou dimanche bien que je ne voulais pas prendre autant de risques. J'ai eu une agréable bataille et un très bon rallye en général. Repartir de Finlande avec six points supplémentaires et en tête du championnat est satisfaisant."

Carlos Sainz (ESP/Citroën) Quatrième: "Nous confortons nos positions dans les deux championnats, qui restent très ouverts. C'est excellent avant le déplacement en Australie!"

Guy Fréquelin (directeur Citroën Sports): "Si l'on m'avait assuré avant le départ un tel résultat, j'aurais signé! La Xsara WRC est présente pour la deuxième année seulement sur ce terrain, réputé l'un des plus difficiles du 'Mondial'

Même s'il avait ouvert son palmarès à l'Acropole il y a trois mois, Markko Märtin a vraiment gagné ses galons de grand pilote ce week-end à Jyväskylä. Auteur de huit scratches, omniprésent du début à la fin, il s'est payé le luxe de lutter pied à pied avec le maître des lieux, Marcus Grönholm. Certes, le Finlandais pointait en tête au moment de son abandon, mais l'écart entre les deux hommes était faible et rien ne dit que Märtin n'aurait pas eu le dernier mot. Premier du général au terme de chacune des trois étapes, l'Estonien a amplement mérité son succès, le plus probant de sa jeune carrière. Märtin est de la race des très grands.

Märtin (ES1-ES4), Grönholm (ES5-ES8), Märtin (ES9-ES11), Grönholm (ES12-ES13), Märtin (ES14-ES23)

Pilotes - Märtin (Ford) 8, Grönholm (Peugeot) 6, Burns (Peugeot) 6, Solberg (Subaru), 3, McRae (Citroën) 1 Constructeurs - Peugeot 12, Ford 8, Subaru 3, Citroën 1

Bien sûr, il n'a pas gagné. Evidemment, il peut enrager d'avoir perdu la deuxième place au profit de Solberg dans le tout dernier secteur chronométré. Il n'empêche, Richard Burns réalise une belle opération au classement pilotes, profitant des abandons de McRae et surtout Grönholm. Il reprend également quelques points à Loeb et Sainz. Véritable épicier, Burns n'a pas remporté la moindre victoire en 2003. Mais sa régularité est impressionnante, puisqu'il a signé en Finlande son sixième podiums en dix épreuves.

Avec Marcus Grönholm, Colin McRae est le grand perdant du Rallye de Finlande. Mais à la différence du champion du monde, l'Ecossais a vu s'envoler ses dernières illusions dans la course au titre. Tout a basculé au coeur de la deuxième étape pour McRae. Il a d'abord écopé d'une minute de pénalité pour s'être présenté trop tôt au départ d'une spéciale (une faute de son copilote). Le podium s'envolait. Puis dans la spéciale suivante, McRae est parti en tonneau à la sortie d'un virage. Globalement, "Highlander" effectue d'ailleurs une saison bien décevante, avec un seul podium à son actif au volant de la Xsara. C'était au Monte-Carlo, lors du premier rallye du championnat. Depuis, plus rien, ou si peu...

1-Burns (GB-Peugeot) 49 pts, 2-Sainz (Esp-Citroën) 44 pts, 3-Grönholm (Fin-Peugeot) 38 pts, 4-Solberg (Nor-Subaru) 38 pts, 5-Loeb (Fra-Citroën) 37 pts,

1-Peugeot 101 pts, 2-Citroën 97 pts, 3-Ford 60 pts, - 4-Subaru 60 pts, 5-Skoda 20 pts