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Sébastien Ogier : "On se disait que le titre serait vraiment dur à remporter"

Christophe Gaudot

Mis à jour 18/11/2018 à 14:08 GMT+1

RALLYE D'AUSTRALIE - Couronné pour la sixième fois en WRC, Sébastien Ogier savoure le titre le plus difficile à obtenir de sa carrière. Le Français de 34 ans a même expliqué avoir pensé que cette fois, la pièce ne tomberait pas du bon côté.

Sébastien Ogier (Ford WRT) au Rallye de Grande*Bretagne 2018

Crédit: Getty Images

Des six titres mondiaux remportés depuis 2013 par Sébastien Ogier, celui de cette année aura sans doute été le plus compliqué à aller chercher. Avec 18 points d'avance sur Thierry Neuville au final, Ogier a dû se battre jusqu'au bout. "Cela a été très serré cette année, confirme le Gapençais. […] Il fallait se donner souvent à 120%. […] Il n'y a pas si longtemps on se disait avec Julien (Ingrassia, son copilote) que cette fois le titre serait vraiment dur à remporter mais on n'a jamais baissé les bras".
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Sébastien Ogier décroche sixième titre

Crédit: Getty Images

Il y a eu "des hauts, par exemple en Grande Bretagne" - le pilote M Sport-Ford y a gagné tout en voyant Neuville terminer 5e et Tännak 19e - "et des bas, comme au Portugal et en Turquie". En mai dernier, le désormais sextuple champion du monde était revenu du Portugal avec un zéro pointé alors qu'après la Turquie, il comptait 19 points de retard sur Neuville et seulement trois rallyes pour renverser la vapeur. Justement, avant l'épreuve turque, le Belge estimait à 75% ses chances d'être champion… "Cette saison, le combat avec Thierry (Neuville) et Ott (Tänak) a été acharné donc c'est une émotion très forte!", a résumé Ogier.
J'espère que la voiture ne va pas trop me manquer
Les deux derniers titres d'Ogier ont sans doute une saveur particulière pour lui. Parti dans la modeste équipe M-Sport fin 2016 après l'arrêt brutal de Volkswagen, il a poursuivi sa série de titres mondiaux alors que, de son propre avis, la voiture n'était pas la meilleure du plateau. "Même si elle n'était pas la plus rapide, sa fiabilité était très grande", précise-t-il. Merci à M-Sport et surtout à Malcolm Wilson. On a vécu une aventure incroyable ensemble, on a accompli quelque chose de très spécial pendant ces deux ans. Je suis très fier de mon équipe. […] J'espère que la voiture ne va pas trop me manquer".
"Ce sont des adieux parfaits à M-Sport", pense Ogier. Avec deux titres mondiaux, six victoires et 15 podiums au total, le Français de 34 ans a plus que rempli son contrat aux côtés Malcolm Wilson, le boss de l'écurie britannique. Reste maintenant à se projeter sur la suite. Et la suite, ce sera chez Citroën, une écurie que le Gapençais retrouvera neuf ans après son départLa suite, c'est un retour au bercail, là où Ogier était dans l'ombre de Loeb, là aussi où il n'a jamais remporté de titres mondiaux. "Je suis sûr que là où nous allons de très belles choses nous attendent...", a-t-il prophétisé. Un immense défi l'attend puisqu'il pourrait égaler Juha Kankkunen, le seul à avoir remporté trois titres mondiaux (quatre au total) avec trois écuries différentes (Peugeot, Lancia et Toyota). Être prophète en son pays permettrait aussi sans doute aussi à Sébastien Ogier d'acquérir une reconnaissance supplémentaire, celle que son immense palmarès mériterait.
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