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Ogier, l’autre Seb

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/09/2011 à 17:25 GMT+2

Présent en WRC depuis trois saisons, Sébastien Ogier n’a pas mis longtemps à se faire un nom. Cinq ans après ses débuts en rallye, le voilà équipier de Sébastien Loeb dans l’équipe officielle Citroën. Une ascension éclair pour le Gapençais qui n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.

2011 Rallye de Finlande Citroen Ogier

Crédit: Citroën Racing

Nom : Ogier. Prénom : Sébastien. Profession : Pilote de rallye. Signe particulier : équipier de Sébastien Loeb au sein du Citroën World Rally Team. Objectif : le battre pendant qu’il est encore en activité. Cette description sommaire suffirait presque à qualifier "Seb 2", comme on l’appelle en interne. Comme tout pilote, le Haut-Alpin aimerait en effet détrôner le septuple champion du monde avant que ce dernier ne tire sa révérence. D’autant qu’Ogier se sait capable de rivaliser avec son ainé. Il l’a déjà prouvé à maintes reprises depuis ses débuts en WRC, il y a maintenant trois ans.
Pour ses premiers pas au volant d’une C4 WRC, le Gapençais avait même créé la sensation en signant d’entrée le scratch dans une spéciale du Rallye de Grande-Bretagne ! Devant tous les cadors. Une performance incroyable pour le jeune pilote tout juste auréolé du titre de champion du monde Junior, moins de trois ans seulement après ses débuts. Tout au long de son ascension, Ogier n’a de toute façon pas perdu beaucoup de temps. En 2006, il dispute sa première saison d’apprentissage en coupe 206 après avoir remporté la sélection rallye jeunes FFSA l’année d’avant. Il termine meilleur débutant et impressionne déjà. "Ça donne envie d’aller encore plus loin", lâche-t-il alors. "En le voyant rouler, j’ai tout de suite compris qu’il était au dessus du lot, raconte son copilote Julien Ingrassia, qui l’a accompagné depuis ses débuts. Le talent est apparu très tôt, c’est indéniable. Pour un gars qui n’avait jamais touché un volant, il était déjà impressionnant. Il ‘tapait’ très tard dans les freins, il était très incisif."
Son ingénieur : "Quelque chose de plus"
En 2007, Ogier franchit une nouvelle étape. Il dispute une nouvelle saison en Coupe 206 et remporte la compétition avec quatre victoires à la clé. "Cette année-là, il a presque tout gagné. C’est clair qu’il avait quelque chose de plus, se remémore son ingénieur Thomas Chevaucher qui travaillait à l’époque au service compétition client Peugeot Sport. Il était précis dans son travail et avait la volonté de toujours bien faire." L’année d’après, les portes du championnat du monde Junior s’ouvrent à lui. Et dès sa première saison, il décroche le titre. "Quelle que soit la compétition dans laquelle il s’engage, il veut maîtriser son sujet et aboutir à la victoire autant que possible", ajoute Julien Ingrassia. "C’est quelqu’un de perfectionniste, renchérit son ingénieur. Il est très demandeur pour comprendre. C’est un élément moteur qui parvient à fédérer l’équipe autour de lui."
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2011 Rallye d'Australie Citroen Ingrassia

Crédit: AFP

Un état d’esprit qui lui permet de gravir les échelons du sport automobile un à un. "Nous ne nous sommes pas fixés d’objectif précis au début, avance encore son copilote. Mais nous avons tout fait pour emmagasiner de l’expérience, tout en faisant attention à ne pas nous laisser emporter par notre fougue. Par exemple, à la veille de chaque journée de course, nous regardons nos vidéos enregistrées lors des reconnaissances. C’est quelque chose de fastidieux et long mais qu’on a commencé à faire dès notre premier rallye. On a mis en place des automatismes dès le départ."
"Il est devenu l’homme à abattre"
Et ces automatismes payent. En 2009, Ogier accède enfin à la catégorie reine, le WRC. Là, au volant d’une C4 WRC du Citroën Junior Team, sa progression est quelque peu ralentie. Il signe tout de même une victoire de prestige au Monte-Carlo, alors dans le giron de l’Intercontinental Rally Challenge, un championnat parallèle au WRC. Mais aussi un podium en Grèce. En 2010, il décroche sa première victoire en Mondial, à l’occasion du Rallye du Portugal. Suivra une deuxième au Japon. Des performances qui incitent Citroën à l’intégrer à plein temps dans l’équipe officielle en 2011 aux côtés de Sébastien Loeb.
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2011 Rallye de France Citroen Ogier

Crédit: Citroën Racing

La suite ? Il confirme cette saison avec quatre nouvelles victoires au Portugal, en Jordanie, en Grèce et en Allemagne. Finalement, le tableau de marche vers le titre mondial serait presque idyllique s’il n’y avait pas eu quelques frictions avec son équipier, la dernière en date au Rallye d’Allemagne, fin août. "C’est vrai qu’il a prononcé une phrase qui était peut-être déplacée mais qui n’était pas non plus assassine, reconnaît Julien Ingrassia. Il a été pointé du doigt, Il a très mal vécu cette période, de manière intime et personnelle. Du jour au lendemain, il est devenu l’homme à abattre. Mais il a compris et il ne fera pas deux fois les mêmes erreurs. C’est un mec qui a du caractère, c’est sûr. C’est un compétiteur comme l’étaient Carlos Sainz, Colin McRae ou d’autres. Mais il est conscient qu’il est aussi là pour représenter une marque, Citroën en l’occurrence." Avant le Rallye de France, ce week-end, Sébastien Ogier pointe à la 3e place du Mondial avec 29 points de retard sur Sébastien Loeb. Il a compris qu’il était trop loin pour aller chercher son équipier au général. Il s’est donc mis au service de Citroën pour l’aider à conquérir les titres Pilotes et Constructeurs. Mais l’année prochaine, promis, il fera tout pour déloger son équipier.
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2011 Rallye de France Citroen Ogier

Crédit: Citroën Racing

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