Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'épouvantail Grönholm

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/02/2007 à 10:10 GMT+1

Marcus Grönholm (Ford Focus WRT) va rouler en favori ce week-end, en Suède. Il livre les secrets d'une victoire.

Le Finlandais Marcus Grönholm appartient à la minorité suédoise et honore depuis longtemps cette singularité. Depuis 2000, l'année de sa première victoire en Mondial, le double champion du monde a accumulé quatre succès sur la neige de Scandinavie (2000, 02, 03, 06). L'hostilité du thermomètre, qui descend parfois jusqu'à moins 30°C, n'a jamais fait peur à son don inné du surf sur le manteau blanc, qu'il soit de neige, de glace ou d'une couche de poudreuse sur glace vive. Dans ce dernier cas de figure, des rails se creusent progressivement sur la trajectoire, offrant aux clous une prise irrégulière et pour tout dire désagréable.
"Excitant de piloter à fond sur la neige"
Le grand Marcus, 39 ans, a aussi souvent triomphé par sa capacité à caler l'arrière de sa voiture sur les bancs de neige, en sortie de virage. Un exercice risqué et une force de l'habitude indispensable pour espérer quelque chose au pays des Vikings. Voilà sûrement pourquoi les Nordiques ont remporté les 44 éditions WRC du Rallye de Suède, à une exception près : Sébastien Loeb (Citroën), en 2004.
"Dans des conditions hivernales, le Rallye de Suède est une épreuve magnifique", se réjouit Marcus Grönholm, 3e derrière les C4 de Sébastien Loeb et Dani Sordo à Monte-Carlo, en ouverture de la saison 2007. "C'est vraiment excitant de piloter à fond sur la neige et d'utiliser les bancs de neige pour s'aider dans les virages. Pour moi, piloter dans ces conditions est spécial et c'est l'un de mes rallyes favoris. Je m'y régale tant peut-être parce que j'ai débuté ma carrière en rallye sur ce type de routes" , précise encore celui qui retournera à son tracteur -qu'il aime autant que sa WRC- et sa ferme, une fois retiré. 2007 est sa dernière année de contrat avec le Ford World Rally Team et il rêve de conclure sur un 3e titre.
Le premier passage peut "bouffer" les clous
"Ça sonne bizarre mais le grip est excellent à cause des pneus" , poursuit-il. "Nous avons une adhérence presque aussi bonne sur la neige avec les clous (384 clous maxi par pneu) que sur la terre. Mais c'est important de rester dans la trajectoire car s'y on sort de la ligne, on se retrouve dans la poudreuse ce qui coûte de la traction et du temps. On peut aussi rester planté dans un banc de neige."
Autre piège : les spéciales de l'après-midi, même si elles sont une redite de celle du matin. "Le second passage est plus difficile" , insiste le champion 2000-2002. "On y trouve suite au premier passage de la terre en surface qui peut 'bouffer' les clous, les arracher des pneus. Parce que tout le peloton a emprunté plus ou moins la même ligne, la glace est plus compacte et les clous ne rentrent pas toujours dans la terre pour offrir du grip."
Infos, résultats, classements : suivez en direct sur notre site toutes les spéciales du Rallye de Suède, du 8 au 11 février 2007.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité