Italie - Uruguay : Le match qui doit renvoyer un autre champion du monde à la maison

Un grand bonheur et un grand malheur. Les conséquences du dernier match du groupe D entre l’Italie et l’Uruguay ne sont pas bien difficiles à deviner. Ce soir, le vainqueur pourra commencer sereinement la préparation de son huitième de finale. Le vaincu, lui, pourra plier bagage. Mais quel que soit le résultat sur le terrain, il y aura un autre tremblement de terre sur cette Coupe du monde, après les éliminations de l’Espagne et de l’Angleterre, première victime de ce groupe de la mort qui a consacré le Costa Rica. Au bout des 90 minutes de ce troisième match, le Mondial brésilien perdra soit un des demi-finalistes de l’édition 2010, l’Uruguay, deux Coupes du monde au compteur. Soit le finaliste du dernier Euro, l’Italie, quatre sacres planétaires. Sur la pelouse de l’Estadio das dunas de Natal, un favori va quitter la compétition.

Sur le plan comptable, l’Italie possède un énorme avantage. Pour un petit but, la Squadra Azzurra possède une meilleure différence de but que la Celeste, qui paye cher l’ampleur de sa défaite du premier match face au Costa Rica (3-1). Au coup d’envoi, les hommes de Cesare Prandelli seront qualifiés et le seront toujours au coup de sifflet final en cas de match nul. Mais un bilan comptable favorable pourrait ne pas suffire aux Italiens. La dynamique, elle, est clairement du côté de l’Uruguay. Battus lors du premier match, les hommes d’Oscar Tabarez se sont bien repris face à l’Angleterre (2-1), bien aidés par le retour de Luis Suarez, auteur d’un doublé, et qui sera le principal atout de son équipe.

Tout l’inverse des Italiens. Vainqueur de l’Angleterre pour son entrée en lice (2-1), l’Italie a déjoué face au Costa Rica (0-1). S’il ne veut pas "paniquer" Cesare Prandelli a reconnu qu’il avait vu des "hommes fatigués" sur le terrain contre les Ticos. Avec seulement quatre jours de récupération, un de moins que l’Uruguay, pas sûr qu’ils aient eu le temps de recharger les batteries.

L’Italie devrait conserver le 4-3-3 mis en place par Cesare Prandelli depuis le début de la compétition. Le seul changement notable devrait intervenir au milieu du terrain avec le forfait très probable de Daniele De Rossi, touché à une cuisse face au Costa Rica. En son absence, le sélectionneur de la Squadra Azzurra devrait faire descendre Thiago Motta d’un cran, pour le positionner devant la défense, et réintégrer Marco Verratti aux côtés d’Andrea Pirlo pour compléter le trio. L’autre option consiste à faire jouer Pirlo devant la défense, sa position à la Juventus, derrière un duo Verratti – Marchisio. En attaque, Ballotelli a toutes les chances de conserver sa place. Mais Antonio Cassano ou Ciro Immobile pourraient offrir d’autres solutions tactiques à Prandelli.

Du côté de l’Uruguay, il n’y aura pas non plus de grosses surprises. Oscar Tabarez devrait aligner la même équipe qui a battu l’Angleterre jeudi dernier. La seule incertitude concerne la présence d’Alvaro Pereira, victime d’un coup à la tête face aux Three Lions. Le polyvalent Martin Caceres devrait passer sur la gauche de la défense pour le remplacer tandis que Maxi Peireira, suspendu face aux Anglais, devrait retrouver son couloir droit. En attaque, aucun suspense n’est attendu avec la reconduction du duo Cavani - Suarez.

L’Italie ne s’est inclinée qu’une seule fois lors de son dernier match de poules en Coupe du monde depuis 1978, pour cinq victoires et trois nuls. C’était lors du Mondial 2010 contre la Slovaquie (2-3). Les Italiens avaient été éliminés.

L’Uruguay n’a jamais marqué lors de ses deux confrontations avec l’Italie en Coupe du monde. En 1970, la Celeste avait concédé un match nul et vierge (0-0) face aux Italiens en phase de poule. En 1990, la Squadra Azzurra s’était imposée 2-0 en huitième de finale.