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Victor Wembanyama - Chet Holmgren, le "vrai" 1er duel des géants de demain

Christophe Gaudot

Mis à jour 14/11/2023 à 17:58 GMT+1

Dans la nuit de mardi à mercredi, la NBA aura les yeux rivés sur le match entre les San Antonio Spurs et l'Oklahoma City Thunder ou le duel opposant Victor Wembanyama et Chet Holmgren. Le Français et l'Américain partagent le point commun d'être rookies et de réussir un très bon début de saison. Ils seront probablement les grands intérieurs de demain, c'est pourquoi leur duel intrigue.

Victor Wembanyama face à Chet Holmgren, le choc de la nuit prochaine en NBA

Crédit: Marko Popovic

On dit qu'ils ne s'aiment pas. Victor Wembanyama et Chet Holmgren, qui vont s'affronter la nuit prochaine pour la première fois de leur jeune et prometteuse carrière NBA, se connaissent bien et ils ont déjà des raisons de se regarder avec défiance. Rien pourtant ne permet de déterminer la nature de leur relation. Le temps l'affinera et mettra au grand jour une éventuelle inimitié. Les deux rookies les plus en vue de ce début de saison ont tout l'avenir devant eux et se ressemblent déjà tellement.
19,7 points contre 16,4, 8,8 rebonds contre 7,6 et enfin 2,4 contres contre 2,3, Victor Wembanyama et Chet Holmgren dépassent de deux têtes les autres rookies de la cuvée. Curieusement, ou pas, le duo emporte déjà beaucoup de suffrages parmi ses pairs. Le Français comme l'Américain ne reçoivent que des éloges, glanant les fruits de leurs caractères qui n'invitent que peu ou pas à la critique facile et au mauvais esprit. L'éloge de Kevin Durant pour Wembanyama fut remarqué, celui des Warriors pour Holmgren ne dénote pas.

Jokic encourage Holmgren à prendre… du gras

"Il va être un problème en NBA pendant de longues années", a dit Draymond Green. "Offensivement, sa polyvalence fait qu'il est difficile à gérer pour les grands et les petits", a embrayé Stephen Curry alors que Nikola Jokic a estimé que Holmgren, 88 kilos sur la balance pour 2,13 m (!) devait prendre "un petit peu de gras". Sans doute le Serbe a-t-il d'autres conseils à donner à un intérieur qui surprend déjà par sa maturité. Peut-être profite-t-il là de cette saison "blanche" de match l'an dernier, mais certainement pas d'expérience puisqu'il a vécu avec le groupe d'Oklahoma City, tout en s'entraînant avec lui sur la dernière partie de saison.
Victor Wembanyama lui n'était pas dans un environnement NBA l'an dernier. Si la structure autour de lui rappelait déjà la grande ligue, le gamin de 19 ans martyrisait le championnat de France et découvre petit à petit ce nouveau monde, sur le terrain mais aussi en dehors. Les nombreuses sollicitations, l'enchaînement des matches, les déplacements…

Wembanyama, licorne ou alien ?

Et pourtant, lui aussi impressionne par sa maturité. On l'imaginait excellent défenseur, il avait pêché sur son premier match de ce point de vue-là, sautant sur tout ce qui bougeait dans la raquette. Sa lecture des situations en fait pourtant déjà une arme dissuasive pour les Spurs. Un autre point commun qu'il partage avec Chet Holmgren qu'il devance à peine à la moyenne de contres par match (2,4 contre 2,3). Mais l'un et l'autre confirment qu'ils sont bien des licornes (impactant en défense, capables de tirer de loin en attaque), même si "Wemby" préfère qu'on l'appelle "alien".
Mais alors où se fait la différence ? Après dix matches, il est évidemment impossible de se projeter sur le trophée de rookie de l'année et déterminer lequel des deux fait le meilleur départ paraît bien difficile. On peut noter que l'un, Chet Holmgren, évolue dans une franchise, le Thunder, à six victoires quand l'autre n'en compte que trois avec les Spurs. La comparaison pourrait avoir ses limites, elle a en revanche beaucoup de vertus car elle explique une partie de la différence entre deux gamins qui se connaissent depuis bien longtemps pour avoir déjà ferraillé lors d'États-Unis - France en jeunes, notamment lors de finale du Mondial U19.

Pourquoi une telle différence d'attention médiatique ?

A OKC, Holmgren joue dans une équipe qui était déjà bonne sans lui, comprenez qu'elle dispose de joueurs capables de briller seuls ou pour les autres. Et "Chet" en profite pleinement. Là où Wembanyama doit bien souvent se débrouiller tout seul, lui joue le rôle d'un excellent, et pour tout dire exceptionnel jusqu'ici, finisseur. Au Thunder, Holmgren shoote à 54,9% dont 50% à trois-points, des chiffres exceptionnels qui ne devraient, surtout pour le deuxième, pas tenir la saison. A San Antonio, Wembanyama réussit lui 46% de ses tirs dont un petit 31,3% de loin.
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Victor Wembanyama

Crédit: Getty Images

L'une des deux équipes a une structure et de vrais meneurs et ce ne sont certainement pas les Spurs du Français. De plus, avec d'autres menaces réelles autour de lui, Holmgren est moins ciblé que le Français en défense, tant et si bien qu'il bénéficie de tirs plus ouverts et donc moins difficiles. En revanche, et c'est ce qui explique une partie du déséquilibre d'attention médiatique, et pas seulement en France, entre les deux, les dimensions et les qualités de Victor Wembanyama en font un "produit unique" dans l'histoire. A l'inverse, Chet Holmgren paraît "normal" à ses côtés et il fait, très bien, ce que d'autres ont déjà fait avant lui.
En pré-saison, l'un et l'autre avaient brillé, passant 21 points pour l'Américain et 20 pour le Français. Évoluant dans le même espace, ils avaient pu se sentir et se défier, sans que ceci ne dépasse le strict cadre du terrain et du jeu, ou presque. "Je sais que ce n’est que la présaison, mais il est certain que les matches contre OKC vont être intéressants", avait conclu Wembanyama, jamais effrayé de dire ce qu'il pense. Le vrai premier épisode du duel est pour la nuit de mardi à mercredi.
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