Biathlon - Anterselva : Pour Quentin Fillon Maillet, il est temps de souffler
Mis à jour 22/01/2022 à 16:42 GMT+1
ANTERSELVA - Passé au travers de l’individuel, jeudi, Quentin Fillon Maillet n’a pris que la 8e place de la mass start ce samedi, à cause d’un tir une nouvelle fois défaillant (14/20). Après la course, le Jurassien a concédé souffrir de "fatigue mentale", lui qui ne s’est guère ménagé ces dernières semaines. Son statut de leader du classement général a aussi eu un impact sur ses performances.
29/40. Voilà le bilan de Quentin Fillon Maillet face aux cibles, ce week-end à Antholz-Anterselva. Le leader de la Coupe du monde n’avait pas bien commencé lors de l’individuel, jeudi (15/20), un format au long cours sur lequel le moindre échec au tir est lourd de conséquence (une minute de pénalité). Il n’a pas réglé la mire ce samedi, finissant huitième de la mass start avec un très insuffisant 14/20. "C’est le dernier tir (trois fautes, ndlr) qui m’a coûté vraiment très cher. J’ai voulu attaquer, et ça n’a pas été la stratégie payante", a analysé l’intéressé au micro de La Chaîne L’Équipe, une fois sa course terminée.
J'ai eu du mal à rester dans mon tir. Ça manquait d'énergie
Dans de telles conditions, impossible, évidemment, de se mêler à la lutte pour la gagne. Ni, d’ailleurs, de monter sur la boîte, qui a fait place nette à Benedikt Doll, Johannes Boe et Sturla Laegreid. Mais comment expliquer une telle défaillance de la part de QFM, pourtant très fiable carabine en mains depuis le début de l’hiver ? "Il y avait un peu de fatigue mentale avec l’enchaînement du début de saison. Physiquement, ça allait, mais j’ai eu du mal à rester dans mon tir. Ça manquait d’énergie", a-t-il avoué.
À y regarder de plus près, il n’y a rien de très surprenant à ce que Fillon Maillet accuse le coup à ce moment de la saison. Ces dernières semaines, plusieurs cadors du général ont préféré alléger leur calendrier, pour souffler et se régénérer. Ainsi, les principaux biathlètes norvégiens n’étaient pas de la partie à Ruhpolding. Sebastian Samuelsson, de son côté, s’est économisé un voyage en Italie ce week-end. Même Émilien Jacquelin, en manque de sensations, a décidé de ne plus courir d’ici aux JO, suivant cette mass start depuis sa chambre d’hôtel.
Le dossard jaune, bien précieux mais lourd fardeau
Soucieux de surfer sur sa très bonne dynamique et, par ricochet, de conforter son dossard jaune, le skieur de Grandvaux n’a donc pas fait la moindre impasse sur les courses individuelles. Il n’a pas non plus négligé les relais (déjà trois disputés), même si sa participation à celui de dimanche est incertaine. Et puis, porter la tunique de leader du général n’est jamais anodin. "La zone mixte est longue, et je m’arrête un peu plus longtemps devant chaque caméra", a reconnu le biathlète tricolore.
"Si on ajoute les contrôles antidopages, les cérémonies… Ça crée une fatigue supplémentaire que je n’avais pas forcément prise en compte", a-t-il poursuivi, conscient qu’il devait désormais souffler. "Il va falloir se reposer un peu avant les Jeux, pour revenir avec de la fraîcheur. Mais il n’y a pas d’inquiétude pour la suite." Et de conclure, dans un sourire que l’on devinait derrière son masque FFP2 : "J’ai toujours beaucoup d’envie et je reste leader de la Coupe du monde avant les Jeux Olympiques."
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