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La Vuelta - Remco Evenepoel a faibli samedi, feu d'artifice pour Roglic et les autres sur la 15e étape ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 04/09/2022 à 11:00 GMT+2

VUELTA 2022 - Ce dimanche, le Tour d'Espagne prend sérieusement de l'altitude avec une arrivée à la Sierra Nevada à 2 512 mètres d'altitude. Mauvais timing pour un Remco Evenepoel qui a montré des signes de faiblesse à la veille de l'étape qu'il craint le plus. De quoi donner des idées à Roglic, Mas, Rodriguez, Ayuso et Lopez pour la 15e étape ?

Le profil de la 15e étape : Arrivée à 2512 mètres d'altitude, toit de la Vuelta

Ils attendaient ce moment, la petite ouverture, de voir la carapace commencer à se fendre. Remco Evenepoel n'a pas coulé sur les pentes sévères et arides de la Sierra de la Pandera mais il a entamé le crédit qui était le sien avant cette 14e étape. Ou alors, c'est à Primoz Roglic qu'il faut accorder la paternité de la réduction de l'écart ? L'œuf ou la poule à la sauce cyclisme en quelque sorte. Qu'importe, ils attendaient de voir et ils ont vu. Vu que Remco Evenepoel pouvait être battu. Et maintenant, peut-il être renversé ?
Jusqu'ici, il n'y avait aucune faille dans le système Evenepoel. Il martyrisait ses adversaires sur les premières étapes de montagne, sur les cols roulants, sur les pentes sévères et en chrono (évidemment). Mais la pépite est fraîche dans le vélo et ce monde-là ne vous accorde logiquement pas un blanc-seing sans vous avoir vu à l'oeuvre. Demeuraient donc les interrogations cols longs, altitude et troisième semaine.
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Suspense relancé : une attaque de Roglic et Evenepoel craque

L'altitude, cauchemar d'Evenepoel ?

Pour les deux derniers éléments, la thèse ne tient pas ce samedi. La Sierra de la Pandera culmine à 1 800 mètres, loin encore de la barre symbolique des 2 000. Et la Vuelta n'en est qu'à sa 14e étape. Peut-être le Belge commence-t-il tout de même à souffrir un peu de la fatigue ? Peut-être aussi ressent-il les conséquences de sa chute de jeudi ? Ou peut-être simplement a-t-il mal encaissé l'enchaînement des deux ascensions finales ? Qu'importe, ses adversaires ont pris note et à la place du petit Remco, on aurait sans doute du mal à trouver le sommeil dans la nuit de samedi à dimanche.
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Carapaz brille, Evenepoel en souffrance : le résumé de la 14e étape en vidéo

Vers la Sierra de la Pandera, il n'y a pas eu que Primoz Roglic pour devancer Remco Evenepoel. Miguel Angel Lopez, Joao Almeida, Carlos Rodriguez, Enric Mas et même Thymen Arensman ont coupé la ligne avant lui. Et sans sa crevaison et ce vélo de l'assistance neutre, Juan Ayuso aurait aussi ajouté son nom à cette liste regroupant les six coureurs qui suivent immédiatement Remco Evenepoel au classement. Autant de menaces pour l'étape de la Sierra Nevada.
Celle-ci, Evenepoel l'a jugée "moins difficile" quoique l'altitude lui fasse un peu peur. Dimanche, il faudra grimper jusqu'à 2 512 m d'altitude au bout des 19,3 kilomètres de montée à 7,9% dans une sorte de Mont Ventoux à la sauce espagnole. Et comme si cela ne suffisait pas, la Sierra Nevada sera précédée de l'Alto de Purche (9,1 km à 7,6%). Un terrain de jeu idéal pour une course de mouvement de loin qui se fait attendre dans cette édition 2022 ?

Roglic pour enfoncer le clou ?

Le terrain sera en tout cas idéal. Cette dernière étape avant la troisième et ultime journée de repos sera courte (152 kilomètres) et il n'y aura pas un seul mètre de plat dans les 50 derniers kilomètres du jour. Mieux, 35 de ces 50 bornes se feront en montée. Il n'y aura pas de place pour les faibles, seulement pour les courageux, les audacieux.
Samedi, Roglic s'est refait une santé et il va forcément vouloir enfoncer le clou. Même chose pour un Miguel Angel Lopez ô combien discret et retrouvé. Lui adore la très haute altitude. Quant à Enric Mas, il a peut-être présumé de ses forces en tentant de suivre Roglic mais il était bel et bien là. Et les jeunes Rodriguez et Ayuso traînent toujours dans les parages. Il y en aura bien un, si ce n'est, pour bouger tôt, non ?
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Roglic met la pression à Evenepoel : "la course est encore longue"

Le 15e opus a tout pour être le plus beau et le plus spectaculaire depuis le départ d'une Vuelta relancée par la faiblesse affichée samedi par Remco Evenepoel. Il y a tant à gagner à ne pas attendre que le Belge retrouve de sa superbe. Et tant à perdre pour lui sur un terrain qu'il connaît peu. Orgueilleux au possible, le gamin voudra peut-être aussi rendre la claque qu'il a pris. Avec lui, il ne faut jurer de rien et s'attendre à tout.
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