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La Vuelta - Remco Evenepoel les écoeure tous : "Un autre monde", "imbattable", "bien supérieur"

Christophe Gaudot

Mis à jour 28/08/2022 à 20:35 GMT+2

VUELTA 2022 - Un cavalier seul. Que ce soit au Pico Jano, au Collau Fancuaya ou ce dimanche à Les Praeres, Remco Evenepoel utilise la même stratégie : se mettre en tête du groupe des favoris et à son tempo. Sur la 9e étape, il était trop élevé pour tous ses concurrents qui ne peuvent que constater la supériorité du leader du Tour d'Espagne avant la deuxième journée de repos.

Evenepoel a fait le show, Meintjes a fait l'essentiel : le résumé de la 9e étape

Remco Evenepoel en a battu du monde sur la montée des Praeres sur la 9e étape de la Vuelta 2022 ce dimanche. Pas Louis Meintjes, quoique son temps de montée est évidemment largement inférieur à celui du Sud-Africain, mais Juan Ayuso, Enric Mas, Carlos Rodriguez, Primoz Roglic et tous les autres en fait. Et même le Simon Yates, vainqueur au sommet en 2018, aurait dû s'incliner, pour 12 secondes. Un gamin de 22 ans se balade sur le troisième grand tour de la saison. De quoi écoeurer une concurrence qui ne peut même pas exister.
Imaginez qu'avant la première vraie étape de montagne de cette Vuelta 2022, Remco Evenepoel pointait à 27 secondes de Primoz Roglic. En trois ascensions, puisque les 6e, 8e et 9e étapes se sont résumées à des courses de côtes pour la vraie bagarre, le Slovène a lâché 2'20'' au jeune insolent. Incroyable pour un triple tenant du titre qui n'avait jamais accusé un retard supérieur à 30 secondes sur un adversaire direct depuis trois ans. La Vuelta était son jardin mais cette année, il doit accueillir, contraint et forcé, un sacré intrus.

Roglic, le nouveau coup sur la tête

"Nous espérions que Primoz pourrait rester avec Remco, a réagi Grischa Niermann, directeur sportif de Roglic chez Jumbo-Visma, auprès des médias néerlandais. Pour le moment, il y en a très peu qui le peuvent. Primoz n'est pas non plus à cent pour cent. Il n'accuse pas encore un retard insurmontable mais Evenepoel était encore dans autre monde sur cette ascension. Le meilleur a pris le dessus sur les autres, c'est aussi simple que ça".
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Meintjes a résisté au retour dévastateur d'Evenepoel : l'arrivée de la 9e étape

Si Primoz Roglic s'est montré incapable de suivre le maillot rouge sur les pentes affreuses des Prairies de Nava, d'autres ont essayé. On ne peut pas dire que ce se soit bien terminé. Prenez Enric Mas (Movistar) par exemple. Gonflé par ses performances lors des deux précédentes démonstrations d'Evenepoel, le Majorquin a cette fois payé l'addition. "Je me suis trop occupé à essayer de le suivre, raconte-t-il à Cycling Weekly. Ça aurait pu être mieux si j'avais régulé mon rythme. Ça se serait mieux terminé. Je le sais pour la prochaine fois, il a l'air imbattable."

Rodriguez et Ayuso, trop enthousiastes

Expérimenté, Mas aurait pu s'épargner l'erreur. Très jeune et sur le Tour d'Espagne pour la première fois, Carlos Rodriguez (INEOS Grenadiers) s'est lui laissé aller : "Au début, j'étais bien et j'en ai fait plus que nécessaire. Ensuite j'ai trouvé mon rythme mais nous avons perdu beaucoup de temps sur Remco Evenepoel". Et Juan Ayuso dans tout ça ?
Le jeune espagnol de la formation UAE a été le plus proche d'Evenepoel, terminant dix secondes devant Mas. On l'a d'abord vu au contact, puis lâché avant de revenir sur ceux qui semblent devoir être ses adversaires… pour le podium. "Il faut féliciter Remco Evenepoel, dit-il à Mundo Deportivo. Il est tellement fort, tellement puissant… J'avais de meilleures sensations que samedi, j'ai essayé mais Remco nous était tous bien supérieur".
Je ne m'attendais pas à arriver sur le contre-la-montre avec cette avance
Et l'intéressé qu'en dit-il ? "Je ne m'attendais pas à arriver sur le contre-la-montre avec cette avance. Je suis très excité". Evenepoel est donc lui-même surpris à la fois sans doute par ses performances mais aussi par celles de ses adversaires. Dans son plus pur style de rouleur, il asphyxie de son rythme fou ses adversaires qui craquent les uns après les autres.
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Evenepoel : "Je ne m'attendais pas à autant d'écart avant le chrono de mardi"

"J'ai déjà traversé tellement de choses dans ma vie et c'est pourquoi je peux continuer à me battre et à souffrir. Tout ce que j'ai vécu il y a deux ans (sa terrible chute au Tour de Lombardie) a vraiment fait de moi une nouvelle personne. Comme je l'ai dit, je suis vraiment ému dans le bon sens." Comment pourrait-il en être autrement ?
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