Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Coupe du monde | Pologne - Arabie Saoudite | Penalties ratés, disettes mondiales… Robert Lewandowski, l'ombre d'un doute

Simon Farvacque

Mis à jour 26/11/2022 à 13:20 GMT+1

COUPE DU MONDE - Il n'a jamais marqué au Mondial. Robert Lewandowski n'a disputé que quatre matches dans la compétition, mais pour lui, c'est déjà une anomalie. Mardi contre le Mexique, lors d'un 0-0, il a manqué un penalty. Son deuxième de rang. Le troisième de suite pour la Pologne en CDM. Autant de raisons qui font monter la pression d'un cran, avant d'affronter l'Arabie Saoudite samedi (14h).

Robert Lewandowski cherche encore la solution, en Coupe du monde

Crédit: Marko Popovic

Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Robert Lewandowski ont un point commun. Ils ont tous les trois tiré un penalty, lors de la première journée de la Coupe du monde 2022. L'ennui, pour l'attaquant polonais, c'est qu'il a manqué le sien, qu'il avait provoqué. Certes, il y avait face à lui un Guillermo Ochoa qui semble immortel, à chaque fois qu'un Mondial pointe le bout de son nez. Mais la frappe de l'avant-centre du FC Barcelone manquait de tranchant et, dans cette situation, toute une nation n'attendait rien d'autre qu'un but de sa part.
L'échec de "Lewy" a eu des conséquences, puisque la Pologne a concédé le match nul face au Mexique (0-0). "Il était affecté, comme nous tous, a réagi Grzegorz Krychowiak, au micro de BeIN Sports. Quand on rate un penalty, cela reste dans la tête." Et d'ajouter, en vue de la rencontre cruciale de samedi, face à l'Arabie Saoudite (14h), qui a battu l'Argentine pour débuter : "J'espère qu'il va vouloir montrer, plus encore, et marquer deux buts." Ce seraient les premiers de Lewandowski en Coupe du monde, pour son cinquième match.
Ce sera à lui de décider s'il veut tirer
"De très grands joueurs ont raté des penalties : Socrates, Zico, Platini, Maradona… C'est le football, avait quant à lui minimisé le sélectionneur Czeslaw Michniewicz. Hier (lundi), il s'est entraîné à tirer des penalties… et il n'en a pas manqué." Un soutien nécessaire – "Je sais à quel point c'est difficile quand vous ratez comme ça et qu'il n'y a pas la victoire à la fin de la rencontre" – qu'il a renouvelé vendredi… mais en ouvrant la porte à une alternative.
"Robert est notre numéro un, a d'abord assuré le coach de 52 ans. Il se sent prêt pour marquer pour la Pologne." Lewandowski aura les cartes en main, s'il y a un coup de pied de réparation à frapper… pour s'en charger lui-même, ou pas : "Ce sera à lui de décider s'il veut tirer le penalty ou s'il laisse la balle." L'homme aux 76 buts en 135 sélections, s'il se présente aux 11 mètres, aura deux séries désagréables à balayer. La sienne et celle de son pays.
picture

"Giroud peut terminer meilleur buteur de la Coupe du monde"

Deux salles, deux ambiances, deux loupés

Robert Lewandowski a en effet manqué ses deux derniers penalties en date. Face à Almeria le 5 novembre, il a gratifié le Camp Nou d'une prise d'élan à la Neymar… puis trop fermé son pied droit : à côté. Contre le Mexique au Qatar, il a effectué une course bien plus classique, avant d'ouvrir son pied sans plus de succès.
Deux contextes différents – le Barça a gagné 2-0 ce match de Liga –, deux façons de faire diamétralement opposées, pour deux résultats similaires et l'impression qu'il se cherche en la matière. Mais si on se penche sur l'ensemble de sa carrière, l'ancien finisseur du Bayern affiche 71 buts dans l'exercice, contre seulement 9 échecs. Rassurant.
picture

"La moins pire des solutions à droite, c'est Pavard et non Koundé"

Quand ça ne veut pas au Mondial…

Pour sa sélection, en revanche, élargir le spectre n'est pas de bon augure. Les trois derniers penalties tentés par la Pologne en Coupe du monde se sont soldés par un raté. Kazimierz Deyna en 1978, Maciej Zurawski en 2002 et, donc, Robert Lewandowski en 2022. Une série de loupés inédite depuis qu'Opta analyse l'événement, soit 1966. Le genre de statistique historique dont un joueur peut facilement se détacher. Mais "Lewy" a aussi et surtout rendez-vous avec sa propre histoire. Et il n'est pas seulement question de "peno".
Treize buts en quatorze matches de championnat cette saison, en Espagne ; trente-cinq en trente-quatre lors de la précédente, en Allemagne : l'avant-centre de 34 ans est une machine à buts que l'on ne vous présente plus. "C'est le meilleur attaquant du monde", tranche son coéquipier Jan Bednarek. Lewandowski doit d'autant plus se lasser d'entendre la musique lancinante de son incapacité à trouver la faille au Mondial, globalement couplée au peu de réussite (collective) qu'il a dans les grandes compétitions, avec la Pologne.
"Je pense encore à la dernière Coupe du monde, bien sûr (élimination dès la phase de groupes, outre sa disette individuelle, ndlr), déclarait-il avant la compétition, à la BBC. Marquer en Coupe du monde serait un grand rêve et je vais tout faire pour que ce rêve se réalise." Un rêve qui risque de tendre à l'obsession, à l'aune de son standing. Il est temps pour lui de partager un nouveau point commun avec Lionel Messi et Cristiano Ronaldo : avoir inscrit au moins un but en Coupe du monde.
picture

La France est-elle redevenue favorite numéro 1 ?

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité