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France-Tunisie | Ali Abdi croit à l'exploit face aux Bleus : "Sur un match, tout est possible"

Clément Lemaître

Publié 29/11/2022 à 22:59 GMT+1

COUPE DU MONDE 2022 - Élu meilleur arrière gauche de L2 lors de l'exercice 2021-22, le Caennais Ali Abdi, qui a passé huit saisons en Tunisie avant d'arriver au Paris FC il y a trois ans, est un joueur ultra offensif. Grand fan d'Hatem Trabelsi, le natif de Sfax, qui rêve d'évoluer au Barça, croit en l'exploit tunisien face à l'équipe de France. Les Bleus sont prévenus.

Ali Abdi, l'arrière gauche de Caen, s'est confié à Eurosport avant France-Tunisie (Coupe du monde 2022).

Crédit: Imago

Ali Abdi, que faisiez-vous en 2018 quand la Tunisie a joué la Coupe du monde en Russie (ndlr : élimination au premier tour) ?
Ali Abdi. : "J'ai participé à la préparation du Mondial 2018 avec le groupe mais finalement je n'ai pas été convoqué pour aller en Russie. J'ai regardé mes coéquipiers depuis la maison. C'était difficile car on a rencontré des grandes nations comme l'Angleterre (1-2) et la Belgique (2-5). On a gagné face au Panama (2-1), mais on est sorti trop tôt de cette Coupe du monde."
Si on vous avait dit il y a quatre ans que vous seriez du voyage au Qatar pour le Mondial 2022. Comment auriez-vous réagi ?
A.A. : "Depuis quatre ans, je travaille durement pour que ce jour-là arrive. En 2018, je disais à mes parents et à ma femme : 'j'espère que je serai titulaire lors du prochain Mondial'."
J'ai toujours l'ambition de jouer un jour au Barça
Revenons onze ans en arrière. Quels étaient vos rêves quand vous avez débuté dans le championnat tunisien lors de la saison 2011-12 ?
A.A. : "J'ai été formé dans un club de D2 en Tunisie, Sfax Railways Sports. Depuis le jour où je suis devenu professionnel, je travaille au maximum afin de gagner ma place dans l'équipe pour laquelle je joue. J'avais aussi l'objectif de devenir un joueur international et d'être connu au niveau mondial. Je suis supporter de Barcelone et je rêve même d'aller voir un match au Camp Nou. Après, je sais que le monde du football est très dur, mais j'ai toujours l'ambition de jouer là-bas un jour."
Vous ne le cachez pas : votre rêve ultime est de jouer un jour pour Barcelone...
A.A. : "Oui. Dani Alves joue la Coupe du monde à 39 ans. Alors pourquoi ne pas chercher le très, très haut niveau à 28 ?"
Plus jeune, quel joueur tunisien vous a le plus inspiré ?
A.A. : "Hatem Trabelsi, sans hésitation. Il a joué dans la grande équipe de l'Ajax avec Zlatan Ibrahimovic. Comme moi, c'est un arrière latéral. Plus jeune, j'analysais ses matches. C'était un joueur très offensif et j'ai pris un peu exemple sur lui. Hatem Trabelsi aimait également finir les actions dans la surface adverse."
Vous avez signé au Paris FC à l'âge de 25 ans. Avez-vous eu des opportunités pour venir jouer en Europe avant 2019 ?
A.A. : "Oui. Plus jeune, j'ai été approché par Grenoble mais ça ne s'est pas fait. Dijon m'a aussi sollicité quand il était en L1. Puis j'ai rencontré Pierre Dréossi, lorsqu'il était directeur sportif du Paris FC (L2). J'ai beaucoup aimé son discours."
Vous êtes resté huit saisons dans le championnat tunisien (ndlr : JS Kairouan, Esperance Tunis, Club Africain). Avez-vous eu l'impression d'avoir plus de libertés dans votre jeu offensif ?
A.A. : "Souvent, les joueurs tunisiens commencent à jouer en Europe très jeunes, jusqu'à 22 ans maximum. Moi, je suis peut-être arrivé un peu tard en France. Mais ça m'a permis d'engranger de l'expérience en enchaînant les matches du championnat tunisien. En Tunisie, le style de jeu est ouvert et un peu plus libre. Moi, je suis un joueur offensif et c'est une qualité pour les arrières latéraux modernes. Je regarde beaucoup les joueurs qui évoluent à mon poste, et notamment Alphonso Davies qui est un très, très bon exemple."
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Qui aligner face à la Tunisie ? Voici notre onze

Quels étaient vos objectifs en arrivant en Ligue 2 en 2019 ?
A.A. : "Mon objectif est de toucher le très haut niveau en franchissant plusieurs étapes. Je pense avoir prouvé en Ligue 2. Ensuite, pourquoi ne pas viser la Ligue 1 puis la Ligue des champions. J'aimerais bien découvrir la L1 avec le Stade Malherbe Caen. Je n'oublie pas d'où je viens, donc je veux rendre au club tout ce qu'il m'a donné."
Vous allez affronter l'équipe de France ce mercredi. Est-ce une sélection que vous suivez de près ?
A.A. : "Bien sûr. Avant, je suivais les Bleus si la Tunisie ne jouait pas une compétition. Aujourd'hui, je vis un rêve en participant à ce Mondial et en affrontant le champion du monde en titre."
Craignez-vous l'opposition avec Kylian Mbappé ?
A.A. : "Franchement, je ne pense pas comme ça. Il y a d'autres joueurs solides autour de Kylian Mbappé. Après, je me préoccupe d'abord de mon jeu. Et je pense plutôt de la façon suivante : mon adversaire direct doit d'abord défendre avant que je défende. J'espère donc que Benjamin Pavard ne va pas trop monter (rires)."
Pensez-vous que la Tunisie peut réaliser l'exploit face aux Bleus ?
A.A. : "Bien sûr. Si on n'y croit pas, autant rester à la maison. Sur un match, tout est possible."
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