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Mondial 2022/Equipe de France - Eduardo Camavinga ne veut pas se "contenter de briller dans un rôle de 'supersub'"

Vincent Roussel

Publié 20/11/2022 à 19:30 GMT+1

COUPE DU MONDE – Utilisé avec parcimonie par Carlo Ancelotti au Real Madrid, où il a du mal à enchaîner les performances satisfaisantes, Eduardo Camavinga a sa carte à jouer avec l’équipe de France au Qatar, en raison des nombreuses absences au milieu de terrain. Gêné aux adducteurs et mis au repos ce dimanche, il espère tout de même briller pour son premier grand rendez-vous international.

Camavinga lors des hymnes avant France - Autriche

Crédit: Getty Images

Le Mondial a débuté de drôle de façon pour Eduardo Camavinga. Le parcours de l’équipe de France n’a même pas commencé que l’ancien joueur du Stade Rennais a déjà été au cœur d’un mini-cyclone, numérique, après qu’il a été impliqué sur la blessure, et le forfait, de son compatriote Christopher Nkunku, lors d’un duel en plein entraînement à Clairefontaine.
Pris pour cible par certains internautes, le joueur de 20 ans, qui dispute sa première compétition majeure, n’a ainsi pas été escorté par le soutien qu’il aurait pu escompter de la part de certains supporters français. Pas idéal à l’approche d’un tel rendez-vous, comme il l’a confié en conférence de presse ce dimanche : "Ce ne sont pas des moments faciles. Ce sont des mauvaises personnes qui parlent", a commenté, las, le joueur du Real Madrid, pour qui la plus prestigieuse des compétitions pourrait servir à rebondir.
Je veux faire le maximum quand je rentre en jeu, puis grappiller toujours plus de temps de jeu
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est connu, et face aux forfaits en cascades qui touchent l’équipe de France- ceux de Paul Pogba et N’Golo Kanté dans son cas -les places de titulaires sont devenues un objectif un peu plus concret pour le gamin né en Angola.
Ce ne sera pas face à l’Australie, où Didier Deschamps devrait s’appuyer sur Aurélien Tchouaméni et Adrien Rabiot, voire Youssouf Fofana. Surtout alors que Camavinga n’a pas échappé à la vague de pépins physiques qui s’abat sur le groupe France en ce début de Mondial, lui qui a ressenti une gêne à un adducteur ce dimanche et a été préservé à l’entraînement.

Camavinga dans le creux de la vague

Ce statut sera difficile à aller chercher pendant ces trois semaines de compétition, mais le milieu de terrain y croit : "Aujourd'hui, je suis là, en Coupe du monde, et très content d'y être. Cette Coupe du monde est très importante pour tout le monde. Je veux faire le maximum quand je rentre en jeu, puis grappiller toujours plus de temps de jeu (...) Le plus important, c'est jouer le maximum de matches", a-t-il réagi face à la presse lorsque l’on a évoqué avec lui un possible rôle de remplaçant de luxe au cours de la compétition. "Je ne peux pas me contenter de ça", a reconnu Camavinga sans langue de bois.
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Eduardo Camavinga à l'entraînement avec l'équipe de France au Qatar - 19 novembre 2022

Crédit: Getty Images

Pour lui, ce Mondial arrive dans un moment de creux dans sa jeune carrière, alors qu’il a du mal à s’imposer dans la capitale espagnole, où il est arrivé à l’été 2021, auréolé d’un statut de pépite après des performances de haut calibre sous les couleurs du Stade Rennais. Ses prestations en Bretagne, remarquées dans toute l’Europe, ont d’ailleurs amené Didier Deschamps à l’appeler à Clairefontaine et à lui faire disputer ses premières minutes en Bleu, alors qu’il n’était même pas majeur, dès septembre 2020. Des débuts encourageants, et un but face à l’Ukraine neuf minutes seulement après ses débuts comme titulaire un mois plus tard n’ont cessé de faire augmenter sa cote. Au point qu’il signera donc à la Maison Blanche à la fin de cet exercice.
Assez logiquement, l’adaptation au sein du club le plus titré de l’histoire de la Ligue des champions (14 victoires), où les places sur la pelouse sont chères, a été complexe. Rarement titulaire avec les Merengue, il a réalisé quelques entrées probantes, notamment l’an passé lors du parcours victorieux des siens en C1, mais il ne parvient pas à confirmer sur la durée.
Tout n'a pas été rose dans ma carrière, mais aujourd'hui je suis là
Un point de crispation sur lequel est notamment revenu son entraîneur, Carlo Ancelotti, qui ne l’a titularisé que sept fois, sur les 21 matches disputés par le Real Madrid, toutes compétitions confondues, depuis le début de saison : "Quand il commence un match, il peut avoir des problèmes de positionnement. Et quand le match est plus ouvert, il se sent mieux. C’est un problème de temps. Il doit accumuler de l’expérience et connaître l’environnement. C’est l’aspect sur lequel il doit progresser et qu’il va améliorer. C’est un joueur avec une qualité extraordinaire, avec et sans ballon. Il lui manque l’expérience", l'a défendu l’ancien tacticien du PSG.
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"Tout n'a pas été rose dans ma carrière, mais aujourd'hui je suis là devant vous, c'est le plus important", a commenté Camavinga. Qui a souligné le soutien que lui a apporté Didier Deschamps, qui n’avait pas hésité à le sortir dès la mi-temps, lors du match indigeste des Bleus face au Danemark, fin septembre. "Mes dernières performances en équipe de France n'ont pas été en ma faveur, il y avait un petit peu de crainte (de ne pas être appelé, ndlr), c'est sûr", a-t-il reconnu.
"Mais j'étais déterminé, le travail a fait que je suis là devant vous, je suis content d'être appelé pour cette compétition. (Avec Didier Deschamps) On en a parlé, il m'avait appelé, il m'a dit qu'il avait entièrement confiance en moi et en ce que je pouvais apporter à l'équipe. Il m'a rassuré. Moi ? Comme d'habitude, je regarde mon match avec mon frère, mes agents, ma famille, j'ai pu faire mon autocritique", a aussi raconté Camavinga.
Les Bleus sont privés d’une floppée de cadres, le Madrilène reconnaît qu’il souhaite apporter, avec d’autres novices, un nouveau souffle au sein de l’effectif des champions du monde en titre. Et il ne compte pas prendre de raccourci : "Cette compétition est importante pour tout le monde. Si je suis performant ici, cela va m'aider, c'est sûr, mais ce n'est pas le plus important, car il faut être performant à l'instant T. Le plus important est d'être dans la continuité". Et si cela peut aider à porter les Bleus jusqu'à un deuxième sacre consécutif, tout le monde sera content.
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