Avant OM-PSG - "Même en payant, c'est fabuleux" : on était à l'entraînement public au Parc des Princes

Il y avait des airs de kermesse ce vendredi aux abords du Parc des Princes. Le PSG n'a pas encore fini son année scolaire, certes. C'est précisément au moment où ses révisions sont les plus intenses en vue des examens finaux que Paris a décidé d'ouvrir ses portes à ses supporters pour un entraînement public sous les yeux de 32 000 curieux.

Autour du stade, vacances et absences d'enjeux obligent, ce sont surtout des familles, des écoles de football et des enfants de la fondation PSG invités qui étaient visibles à l'entrée du stade parisien. Beaucoup plus qu'à l'accoutumée. "C'est dans ce genre de moments qu'on peut voir les joueurs au plus proche, détendus, se réjouissait ainsi Jorian, 15 ans. Je n'ai jamais été au Camp des Loges, c'est un peu loin et puis le Parc des Princes, c'est un peu magique".

Venu avec son maillot floqué Pauleta, Christophe n'a pas hésité à l'heure où l'opportunité s'est présentée. "C'est la première fois depuis dix ans qu'on peut avoir accès à l'entraînement donc c'est quelque chose à voir, explique ce supporter historique. On espère voir les joueurs de plus près et dans une ambiance autre que celle d'un match". "C'est une très bonne initiative, complète Ali, titi et supporter depuis toujours. Pour un commencement, ça ne me dérange pas de payer. Même en payant, on est plus de 30 000, c'est fabuleux".

Fabuleux mais critiqué, malgré tout. Si les abonnés ont pu entrer dans l'antre parisienne sans payer, il fallait débourser, pour les autres, entre 8 et 15 euros pour assister à l'évènement. Contre-nature, a priori. "J'aurais été surpris si ça avait été gratuit, surtout avec les joueurs qu'on a", se marre Tristan, accompagné de Chiara, qui a mis la main à la poche. Mais à écouter les supporters présents, rien de choquant. Ou plutôt, plus rien de choquant.

"On paie bien pour aller visiter le stade alors qu'on vit à Boulogne donc vous savez..., sourit Laetitia, maman de Jorian. Le prix n'est pas exorbitant. Tout se paye, c'est le PSG". "Ça faisait longtemps que je n'étais pas venu, reconnaît Lucas, la vingtaine. Les places coûtent de plus en plus cher en réalité. L'entraînement, honnêtement, c'est plus accessible".

"C'est forcément surprenant de payer pour un entraînement mais on a eu aucune hésitation, complète Christophe. Quand on cherche à assister à un match, parfois on peut être refroidi". Difficile de lui donner tort. Des touristes mexicains rencontrés aux abords d'Auteuil le soir de PSG - Bayern Munich avaient reconnu avoir payé plus de 300 euros pour obtenir leur sésame pour ce match de gala.

Ce vendredi, le Parc n'était plus une attraction touristique, juste un lieu de rencontre entre les joueurs et leurs supporters. "La population du Parc a changé, c'est sûr, philosophe Guillaume, supporter depuis plus de 20 ans. On voit des bus de touristes qui arrivent maintenant. Je ne sais pas si c'est dommage, c'est juste qu'on a changé de dimension".

A l'intérieur, ce fut donc une belle fête. Là où les dernières semaines avaient dessiné une rupture entre les joueurs et les supporters, notamment avec Marquinhos, cet entraînement fut l'occasion de recoller les morceaux, au moins partiellement. Après leur entrée sur la pelouse, les joueurs parisiens ont ainsi effectué un tour d'honneur avant de poser devant le CUP d'Auteuil. Sans surprise, à l'applaudimètre, Mbappé fut le plus ovationné malgré un certain déficit face aux buts lors des exercices de finition.

"L'entraînement de l'union sacrée", pour reprendre l'expression des animateurs du club, a ainsi permis aux Ultras de délivrer leur message, notamment le principal, affiché en banderole : "Une fois, pas deux. Soyez sans pitié avec eux". Si certains joueurs parisiens n'avaient pas saisi la portée d'un OM - PSG, ils ont dû mieux comprendre.

"Nos supporters sont exceptionnels depuis le début de saison, même dans des périodes difficiles, a salué Christophe Galtier en conférence de presse après l'entraînement. Le public pousse. Face à Lille, alors que le match était mal engagé, le public a poussé l'équipe à aller chercher cette victoire. Donc aujourd'hui, c'était le rassemblement d'une famille. Il y avait beaucoup de familles, de salariés, d'abonnés. Pour nous, ça permet de casser une routine mais de montrer aussi l'importance de ce match-là".

C'est donc avec un grand sourire que tout le monde est reparti du Parc. "Ça serait super que ce genre d'évènement se répète", a espéré Chiara avant que Tristan n'embraye : "Une première mais surtout pas une dernière".