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Ligue 1 | Marseille - Metz | Faris Moumbagna, celui qui doit faire oublier le désastre Vitinha

Julien Pereira

Publié 09/02/2024 à 00:04 GMT+1

Il incarne, un peu malgré lui, l'un des derniers espoirs à l'OM, qui accueille Metz ce vendredi (21h00). Méconnu en Europe, Faris Moumbagna a débarqué cet hiver pour compenser numériquement le départ de Vitinha au Genoa. Attaquant costaud, finisseur "au profil différent" selon Pablo Longoria, le Camerounais doit presque endosser le costume de sauveur malgré son statut.

"De nouveau une prestation indigente" : Où va l'OM ?

On l'a découvert comme ça, entre la poire et le fromage, après l'avoir aperçu quelques minutes lors d'un match de poules de Coupe d'Afrique des Nations. Faris Moumbagna est subitement devenu un joueur de l'Olympique de Marseille, au cœur du mois de janvier, alors que son club venait à peine de recruter une doublure à Renan Lodi et qu'il cherchait déjà un successeur au Brésilien, lui aussi parti à l'improviste.
"On a considéré qu'il fallait ajouter un profil offensif différent, avait justifié Pablo Longoria, quelques jours plus tard, lors de la présentation d'Ulisses Garcia. On envisageait de recruter Faris l'été prochain mais on a cherché à anticiper. C'était un profil qui nous manquait et l'opportunité s'est présentée. Je pense qu'on a trop de joueurs offensifs, mais c'est la réalité de l'instant."
À ce moment-là, on a vite compris que la direction phocéenne préparait l'exfiltration de Vitinha. Et que "l'opportunité" était à moitié une urgence : Bodo Glimt, le club norvégien où s'est révélé Moumbagna, avait déjà remporté son championnat et il était probablement plus aisé de négocier son transfert en janvier qu'en juillet.

Moumbagna, un pari un peu moins risqué

Mais si tout s'était passé comme prévu, l'OM n'aurait certainement pas noué, de manière expresse, l'arrivée d'un joueur disputant la CAN, pour 8 millions d'euros, alors qu'il avait encore dépensé beaucoup l'été dernier pour s'offrir Pierre-Emerick Aubameyang, Iliman Ndiaye, Ismaïla Sarr ou encore Joaquin Correa. Offensivement, l'OM avait un problème, même si "PEA" avait abordé les fêtes bien rassasié (7 buts et 4 passes décisives lors des sept derniers matches de l'année civile).
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"Avec Longoria, on n'arrive plus à savoir où va l'OM"

Alors que ses finances sont toujours fragiles et que l'attractivité de son projet s'est délitée autour de ses résultats sportifs et de sa crise du mois de septembre, le club phocéen a tenté un nouveau pari. Celui-ci a au moins le mérite de ne pas être dénué de sens. Après tout, le football scandinave est amené à être un fournisseur important de talents pour le Vieux Continent, grâce à la vitrine Erling Haaland, bien sûr, mais aussi d'autres réussites comme celle de Viktor Gyökeres, impressionnant avec le Sporting cette saison.
Les excellents réseaux de ces championnats émergents en Afrique sont aussi un bon indicateur pour les clubs de Ligue 1. Même si Faris Moumbagna, lui, a capitalisé sur une seule saison (15 buts en 28 matches d'Eliteserien) après un parcours un peu chaotique qui l'a emmené aux États-Unis et au Danemark.
Il faut qu'il perde un peu de poids
"Je suis rapide, je donne tout dans les duels, dos au but, dans le jeu aérien, dans la surface, a détaillé le Camerounais lors de sa présentation, mercredi. J'ai aussi une bonne frappe, j'aime la profondeur...". Sur le papier, Marseille a effectivement besoin d'un finisseur pour rendre un peu moins pauvre un jeu assez rudimentaire : en Ligue 1, l'OM est la troisième équipe tentant le plus de centres (408). Mais sans que cela lui offre beaucoup d'occasions franches, contrairement à Brest et Lens.
L'attaquant de 25 ans n'est pas encore prêt. "Il est très fort physiquement mais comme il le sait, il faut qu'il perde un peu de poids, qu'il sèche, a confié Gennaro Gattuso en conférence de presse. Il peut avoir un impact au niveau physique. Je pense vraiment qu'il peut être dangereux pour l'adversaire en apportant de la verticalité."
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"Mais quel est son secret ?" Ancelotti, l'indémodable

Plus à l'aise avec son jeu de tête et de corps qu'avec ses pieds, Moumbagna ne sera pas la solution à tous les maux olympiens, puisque sa réussite est conditionnée à ce qui se passera derrière lui. Et si ce n'est pas grand-chose, comme à Lyon la semaine dernière, où il n'a touché que sept ballons en un peu plus d'une demi-heure, ses premières apparitions pourraient être difficiles à vivre. Comme ce fut le cas pour Vitinha, il y a tout juste un an.
Fragile psychologiquement et affecté par son départ du Portugal, l'ancien de Braga ne s'en était jamais réellement remis. Moumbagna, lui, a déjà promis : "Si je n'étais pas costaud mentalement, je ne serais pas à l'OM."
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