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PSG-Bayern : George Weah délivrait Paris d'un superbe but à Munich en C1 en novembre 1994

Clément Lemaître

Mis à jour 06/04/2021 à 15:12 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Alors que le PSG se déplace ce mercredi en quart de finale aller de C1 sur la pelouse du Bayern Munich, le club de la capitale s'est déjà imposé dans cette compétition en terre bavaroise. C'était le 23 novembre 1994 quand George Weah avait transpercé la défense du grand Bayern en solo. Un but mythique dans l'histoire du PSG, racontée par son ex-coéquipier José Cobos.

Le 23 novembre 1994, George Weah a inscrit un but mythique sur la pelouse du Bayern Munich.

Crédit: Getty Images

"Je trouve qu'on ne repasse pas assez ce but extraordinaire en boucle. Il y en a eu des magnifiques comme ceux de Ronaldinho ou Pedro Miguel Pauleta, mais faire ça à l'extérieur contre une telle équipe, c'était vraiment quelque chose." José Cobos n'oubliera jamais ce 23 novembre 1994, quand George Weah marquait un but mythique sur la pelouse du stade olympique de Munich (l'ex-enceinte du Bayern), offrant une victoire de prestige au PSG (1-0), qui renforçait encore plus sa position dans sa poule de Ligue des champions (6 victoires en autant de matches) mais surtout sa place dans le gratin européen de l'époque.
A la 80e minute de jeu, l'attaquant international libérien effectue un une-deux avec Pascal Nouma à une trentaine de mètres du but d'Oliver Kahn. Lancé, l'ancien Monégasque s'offre un slalom d'anthologie : la défense dirigée par le légendaire Lothar Matthäus est dans le vent et le gardien bavarois ne peut que constater les dégats lorsque la frappe puissante du Parisien se loge dans sa lucarne droite. Le but est d'autant plus savoureux pour les Parisiens que Jean-Pierre Papin, ex-attaquant de l'Olympique de Marseille, relégué en D2 cette année-là, se trouve dans le camp du grand Bayern Munich (Oliver Kahn, Markus Babbel, Lothar Matthäus Thomas Helmer ou Mehmet Scholl).
C'était plus difficile de transpercer une défense à cette époque
"On ne l'appelait pas Mister George pour rien (rires), nous confie l'ancien défenseur parisien. Sur l'action, il élimine quand même des grands joueurs de la Mannschaft. Quand on le voyait faire à l'entraînement, on n'avait aucun doute sur ses qualités. Il avait un dribble extraordinaire et la puissance qui allait avec. Devant le but, il était précis et ne tremblait pas. Il n'avait pas besoin de cinq occasions pour la mettre dedans. En plus, je ne veux pas dire que tous les coups étaient permis, mais quand vous faisiez un tacle par derrière, vous n'étiez pas sûr de prendre un carton jaune. Je pense que c'était encore plus difficile de transpercer une défense à cette époque. Les défenseurs étaient plus rugueux qu'aujourd'hui."
Pour cette 5e journée de la phase de poules de Ligue des champions, George Weah avait pourtant débuté sur le banc de touche, entrant en jeu à la 65e minute à la place de David Ginola. "C'était une période où on avait beaucoup de matches. Avec les coupes et la sélection du Libéria, George était très sollicité, explique José Cobos. C'était un choix de l'entraîneur et George ne l'avait pas mal pris du tout. Luis (Fernandez) l'adorait par dessus tout. Il savait qu'il était capable de faire la différence à tout moment. Il y avait eu quelques changements d'ailleurs dans l'équipe ce jour-là, et des journalistes avaient dit que le PSG allait jouer à Munich avec une équipe de coiffeurs. Je pense que ç'a encore plus motivé tout le groupe."
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"Avec Haaland au Barça et Mbappé au Real, tu ressuscites le duel Ronaldo-Messi"

L'actuel conseiller municipal délégué à l'Evénement sportif pour la ville de Nice en est certain : "ce match à Munich a été un grand tournant dans la carrière de George Weah". "Ce but l'a propulsée. Quelques mois plus tard, il signe au Milan AC et devient Ballon d'Or (1995), rappelle-t-il. D'ailleurs, George a réédité ce geste un an après avec les Milanais où il était parti d'encore plus loin."
Une performance qui n'a pas fait dévier George Weah de sa trajectoire. "Il avait un peu le statut d'un président dans le vestiaire : il ne s'enflammait jamais. Mais ça ne l’empêchait pas de ressentir une joie immense, se remémore José Cobos. C'était la force tranquille, vraiment. Il était souriant et agréable. Il était aimé de tout le monde. Je pense que c'est l'un des seuls joueurs dont personne n'a dit du mal. Il a marqué cette époque du PSG en Champions League." Vingt-six ans après, toujours à Munich, Neymar et Kylian Mbappé pourront s'inspirer du but du Libérien, mercredi soir, pour marquer la leur.
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