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Manchester City, vainqueur de sa première Ligue ds champions, a-t-il tout pour bâtir une dynastie ?
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Publié 11/06/2023 à 23:39 GMT+2
Manchester City a atteint son principal objectif en remportant la Ligue des champions, cerise sur le gâteau d'une saison savoureuse après ses sacres en Premier League et en FA Cup. Le club anglais a mérité ce triplé historique avant de se tourner vers l'été, et un mercato qui déterminera en partie sa capacité à bâtir une dynastie en Europe.
Guardiola, longtemps à City ? "Il pourrait faire la même chose qu'à Barcelone"
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Le printemps ne pouvait pas être plus radieux pour Manchester City. Le club anglais a conquis son Graal, ce sacre européen tant désiré, en venant à bout de l'Inter (1-0) samedi à Istanbul. Une semaine après avoir remporté la FA Cup avec en prime une victoire contre l'encombrant voisin Manchester United (2-1) en finale. Et trois après avoir validé son troisième titre de champion d'Angleterre consécutif, le cinquième en six ans. City ne plane plus seulement sur le Royaume. Désormais, il toise l'Europe. Et il y a quelques raisons de penser que ça peut durer.
Le club mancunien est quand même à l'aube d'un été qui va précéder une saison différente. Il ne sera plus dans la peau du chasseur en Ligue des champions la saison prochaine. Mais bien dans celle du chassé auquel il est tellement habitué sur la scène domestique. De ce point de vue, son titre européen ne change finalement pas grand-chose. Mais le défendre est peut-être encore plus difficile que de le conquérir. City doit s'y préparer. Même si les Citizens sont déjà armés dans cette optique, tant leur sacre au C1 est venu récompenser une régularité dans l'excellence depuis des années.
Gündogan et Silva, les principales incertitudes…
Ce n'en est pas moins le premier été que City va aborder dans la peau d'un champion d'Europe. Sera-t-il plus mouvementé pour autant ? Pas forcément. "Je pense que nous pouvons nous attendre à un été tranquille, avance Ben Snowball, journaliste pour la rédaction anglaise d'Eurosport. Il n'y a manifestement pas besoin d'une refonte de l'effectif. L'équipe a enfin trouvé un remplaçant à Agüero (et même un peu plus) en la personne de Haaland, tandis que l'équipe commence tout juste à se familiariser avec le nouveau système remarquable de Guardiola."
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Comment classer ce Manchester City ? "C'est une référence au 21e siècle"
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Des départs ne sont pas forcément à exclure du côté des joueurs. Et pas des moindres. En fin de contrat, le capitaine Ilkay Gündogan est susceptible de vouloir relever un nouveau défi à 32 ans. Et Bernardo Silva, annoncé comme la priorité de recrutement du PSG, semble plutôt ouvert à l'idée de retrouver Luis Campos dans la capitale. Ce sont deux titulaires indiscutables du onze mancunien, et deux pièces maîtresses du plan de jeu mis en place par Guardiola. Et Riyad Mahrez, toujours précieux même en sortie de banc, pourrait lui aussi être tenté de changer d'air.
… avec l'avenir de Guardiola
Pour autant, City n'est pas en manque de solutions si ces joueurs venaient à partir. "Si Gündogan part, c'est une situation délicate, concède cependant Ben Snowball. Il est probablement le seul "vrai" milieu axial du club et son remplaçant le plus évident, Kalvin Phillips, n'est pas un remplaçant à l'identique, ni aussi talentueux. Ce n'est donc pas surprenant que le club signe Matteo Kovacic de Chelsea - un bon transfert, mais qui ne risque pas de faire les gros titres pour dépenses excessives. Quant à Silva, il a été transformé en ailier inversé sur le côté droit par Guardiola, qui pourrait probablement répéter ça avec Foden ou Alvarez."
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Josep Guardiola, vainqueur de la Ligue des champions avec Manchester City
Crédit: Getty Images
Guardiola, c'est justement l'autre source d'inquiétude potentielle pour City. Le technicien catalan, sous contrat jusqu'en 2025, n'a pas voulu sceller définitivement son avenir après la finale de la Ligue des champions. "Je n'ai pas l'énergie pour parler de la saison prochaine", a-t-il lancé dans les couloirs du stade Atatürk. Pourrait-il quitter le club après avoir atteint l'objectif fixé par sa direction ? "Guardiola restera, assure Ben Snowball. Où irait-il ? Il a les moyens de construire une dynastie comme son équipe de Barcelone avec Messi."
City vers la stabilité, pas les autres
Le défi a de quoi séduire Guardiola. Et son maintien sur le banc mancunien ne ferait qu'accentuer l'avantage de City par rapport à des rivaux européens, qui n'abordent pas l'été dans la même optique de stabilité. "Ils sont tous en transition, souligne Ben Snowball. Le Real Madrid est sur le point de naviguer dans le monde post-Benzema tout en essayant d'intégrer Bellingham dans l'axe Kroos-Modric. Il est difficile de voir Barcelone remporter la Ligue des champions malgré sa domination nationale. Et le PSG déçoit toujours, n'est-ce pas ?"
Comme sur le terrain, c'est difficile de voir ce qui peut enrayer la machine mancunienne en dehors. Il y a bien les accusations par la Premier League de multiples infractions au fair-play financier, contestées par le club, et les sanctions qui pourraient en découler. "Mais si le club est déclaré innocent, alors je ne vois pas grand-chose, répond Ben Snowball au moment de définir ce qui peut empêcher City de bâtir une dynastie. Maintenant que City a mis fin à sa hantise de l'Europe, il pourrait même refaire le triplé la saison prochaine." S'il n'est pas rassasié après sa Ligue des champions, ce rêve semble en effet permis.
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