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Avant PSG - AC Milan | Ousmane Dembélé : ce qui se cache derrière une finition en berne

Julien Pereira

Mis à jour 27/10/2023 à 10:21 GMT+2

Ousmane Dembélé génère de la frustration auprès de tout le monde, sauf de ses entraîneurs. Particulièrement maladroit devant le but, l'ailier du Paris Saint-Germain demeure l'un des chouchous de Luis Enrique, très attaché à sa capacité à créer du déséquilibre. Les facilités techniques de l'attaquant sont, aux yeux de l'Espagnol, trop précieuses pour le contraindre à évoluer.

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Ousmane Dembélé est, bien malgré lui, l'un des nombreux sujets de tensions opposant Luis Enrique à la presse. Ces dernières semaines, l'entraîneur du Paris Saint-Germain a souvent été interrogé sur le manque d'efficacité de l'ailier. Et à chaque fois, la teneur de ses réponses a été proportionnelle à la multiplicité des questions. Plus vous insisterez sur les échecs de l'attaquant français, plus l'entraîneur espagnol vous dira qu'il l'aime.
Pêle-mêle, le technicien asturien a certifié qu'il "paierait son billet pour voir Dembélé jouer", vanté un "joueur avec de la magie" et s'est même déclaré, plus récemment, "amoureux de son jeu". Et pour lui, hors de question de laisser penser que toutes ces émotions engendrées par l'aisance technique exceptionnelle de l'ailier débouchent, le plus souvent, sur une forme de frustration générée par son dernier geste.
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Luis Enrique et la presse française, ça peut dégénérer ?

De son face à face complètement vendangé devant Marcin Bulka lors de la défaite contre Nice (3-2) à ses deux frappes non cadrées lors du déplacement du PSG à Newcastle (4-1), Dembélé a manqué des opportunités précieuses dans des matches qui comptent. En Ligue des champions, le risque est d'installer les défenses dans un certain confort : affronter un attaquant dangereux dans toutes les zones du terrain sauf dans la surface est forcément moins problématique que de contenir un joueur qui l'est partout.

Pas décisif mais souvent détonnateur

Les Magpies l'avaient très bien compris, en effectuant un pressing souvent très haut, et parfois même à deux joueurs, quitte à lui laisser des espaces dans la profondeur. C'était d'ailleurs ainsi qu'il s'était créé une occasion de frappe. "Ça s'est joué à quelques centimètres", avait ensuite observé Didier Deschamps. Ça s'est souvent joué à beaucoup plus : "Dembouz" n'a cadré que cinq de ses 17 tirs tentés en L1 et en C1.
Le sélectionneur de l'équipe de France est, comme Luis Enrique, toujours bien plus clément avec Ousmane Dembélé qu'avec d'autres. Pour l'ancien Rennais, c'est là le privilège d'être un joueur doué d'innombrables facilités techniques et d'une ambidextrie qui font de lui un joueur toujours précieux, malgré tout. "Ce à quoi je pense, c'est à m'asseoir sur le banc et profiter du joueur unique qu'il est, a certifié l'Espagnol samedi. Il génère toujours de la supériorité numérique, il est capable de fixer trois adversaires, il n'a jamais peur, il prend des risques. Il peut rater des occasions mais il a la bonne attitude."
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En Ligue 1, aucun autre joueur ne réussit plus de passes menant à une tentative de tir que lui (35) et seuls Edon Zhegrova (9) et Kylian Mbappé (8) ont enclenché plus d'occasions de but après un dribble que Dembélé (5). En Ligue des champions, il fait également partie du haut du panier, derrière des joueurs plus reculés comme Luka Modric ou Nicolo Barella.

Tant pis pour la finition ?

Preuve que dans le système mis en place par l'entraîneur parisien, l'efficacité de Dembélé doit avant tout être jugée à travers les déséquilibres qu'il crée dans l'entrejeu, et sa capacité à rendre la philosophie de Luis Enrique moins stéréotypée qu'elle a pu l'être dans le passé. Ses deux passes décisives délivrées en L1, un centre du pied droit pour Gonçalo Ramos face à l'OM et une passe du pied gauche pour Vitinha après une percussion dans la largeur face à Rennes, en sont une illustration.
Et tant pis si sa finition s'en retrouve affectée. "Je ne lui enlève pas sa capacité à déstabiliser l'adversaire, a observé Deschamps, lui aussi occupé à rendre son attaque moins prévisible, lors du dernier rassemblement. Forcément, ça demande des efforts. Ce sont des sprints avec le palpitant qui monte. Avoir la lucidité et la justesse technique après un effort, c'est un peu plus difficile. Mais il sait très bien qu'il a une marge de progression sur cet aspect." Pour Paris, ce pourrait même être un facteur X en Ligue des champions.
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