L'antisèche de PSG - Newcastle (1-1) : Paris maîtrise son destin… et rien d'autre

Il y a eu un premier bon quart d'heure. Puis Paris s'est mis dans la difficulté tout seul. Nerveux, dominés tactiquement et physiquement, les Parisiens ont surtout commis des erreurs techniques impardonnables à ce niveau. Newcastle ne s'est pas fait prier pour exploiter celle de Donnarumma et prendre un avantage assez logique. Le PSG a eu le mérite de mettre du cœur après la reprise à défaut de se montrer plus adroit. Malgré cette déconcertante maladresse, il a quand même fait plier Newcastle en multipliant les occasions de but, avant d'arracher un nul miraculeux au bout du temps additionnel sur un penalty de Mbappé, après intervention du VAR.

A quelques secondes près, il aurait été pointé du doigt. Kylian Mbappé n'a que trop rarement été à son avantage dans un rendez-vous aussi important. Mais le capitaine parisien du soir a transformé ce penalty si capital au bout du temps additionnel qui rehausse son bilan. Peu de Parisiens se sont montrés à la hauteur de l'événement. Seuls Ousmane Dembélé, encore essentiel dans la créativité, et Lucas Hernandez, par sa combativité et son impact dans les duels, ont vraiment échappé au marasme. Pas Gianluigi Donnarumma, qui a plombé les siens avec une faute de main.

Paris n'a dû son salut qu'à une décision du VAR, validée par M. Marciniak. Elle peut paraître sévère pour Newcastle. Sur le centre de Dembélé, le ballon est d'abord venu toucher le torse de Tino Livramento avant de heurter sa main. L'arbitre polonais a quand même décidé d'accorder ce penalty aux Parisiens. Il pourrait valoir extrêmement cher à l'heure du décompte final.

C'est un point sauvé sur le fil. Mais il n'empêche pas le PSG de signer sa pire phase de poules de Ligue des champions depuis près de 20 ans. Sept points au compteur après cinq journées, c'est le total le plus faible pour le club de la capitale depuis 2004/05. La dernière saison où Paris avait échoué à se qualifier pour les 8es de finale de la compétition.

Paris s'est clairement senti au bord du vide. Sans ce penalty inespéré, il n'aurait pas été maître son destin et son avenir en Ligue des champions aurait largement été hypothéqué. Car il lui aurait fallu non seulement s'imposer à Dortmund, mais aussi espérer un succès du Milan face à Newcastle. Une qualification pour les 8es de finale aurait été hautement improbable dans ces conditions. Et le discours serait bien plus alarmiste au sujet de la formation de Luis Enrique.

Ce penalty change tout dans la course à la qualification. Mais il ne fait pas oublier que ce PSG signe une phase de poules vraiment peu convaincante jusqu'ici. Il avait surtout affiché ses limites à l'extérieur, lors de ses défaites à Newcastle (4-1) puis à Milan (2-1), où l'équipe de Luis Enrique avait manqué de tout. Ce qu'elle devra impérativement corriger à Dortmund. Le destin, c'est bien tout ce que Paris maîtrise dans sa campagne européenne pour l'instant.

Mais ses performances à domicile masquaient certainement trop cette réalité. Ce n'est plus le cas après ce nul arraché miraculeusement face aux Magpies. L'équipe parisienne peine dans tous les aspects du jeu, de l'organisation tactique à l'engagement physique en passant par un paramètre essentiel, le réalisme. Trop souvent, sa défense est exposée et son attaque pèche par manque d'efficacité. Plus que ce nul, c'est sa deuxième place actuelle qui ressemble à un miracle.