Ligne des Nations | Espagne - France | De Munich à Stuttgart, d'une demie à une autre

Ne leur parlez surtout pas de revanche. Un peu moins d'un an après avoir été dominés par l'Espagne à Munich à l'Euro (2-1), les Bleus retrouvent la Roja ce jeudi dans le cadre des demi-finales de Ligue des Nations. Et si les champions d'Europe vont compter sur leurs certitudes, incarnées par Lamine Yamal, les Tricolores ont, eux, de nouvelles armes.

Les supporters de l'équipe de France et du Paris Saint-Germain vivent dans le luxe. Hier, ils fêtaient encore le premier titre de champion d'Europe de leur club. Ce jeudi, ils retrouvent les Bleus en demi-finale de Ligue des Nations, précisément face à l'adversaire qui les avait éliminés de l'Euro, au même stade, il y a moins d'un an.

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Pour Didier Deschamps et ses hommes, pas question de parler de revanche. Parce que la Ligue des Nations est "un cran en-dessous de l'Euro" - dixit Ibrahima Konaté - et qu'ils n'ont pas besoin de cela pour se motiver. Une demie est une demie. "On va le vivre comme des compétiteurs qui veulent gagner tous les matches, a certifié le défenseur de Liverpool. L'intensité, l'énergie et la mentalité seront au rendez-vous."

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Euphorie parisienne et nouveautés offensives

Y compris pour les sept joueurs (5 Parisiens, 2 Interistes) qui se disputaient le plus grand titre de la saison à Munich samedi dernier ? "Je les [les champions d'Europe, NDLR] ai retrouvés très heureux mais avec une certaine fatigue aussi, a noté le sélectionneur. Quand il y a un pic comme ça, il faut toujours redescendre. Mais là, il faut très vite remonter." "Gagner une C1 avec un score aussi large en finale et, quelques jours après, se remobiliser pour jouer une autre compétition... ça peut être dur psychologiquement [...] a souligné Konaté. J'espère qu'ils seront aussi fort jeudi qu'en finale."

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On espère, nous, que la prestation parisienne aura donné des idées à un sélectionneur qui en avait beaucoup manqué ces derniers mois, jusqu'à ce quart de finale retour plutôt convaincant face à la Croatie (2-0) en mars dernier. Michael Olise, homme de ce match-là, a continué à exceller avec le Bayern. Rayan Cherki, éblouissant avec l'OL, est arrivé. Tout comme Désiré Doué, phénoménal en finale de C1.

Bref, avec un matériel offensif si jeune et si riche, auquel il faut ajouter les plus expérimentés mais non moins brillants Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé, on se dit que les Bleus ont la possibilité de faire beaucoup, beaucoup mieux qu'il y a un an... à Munich. "On va avoir besoin de nos joueurs offensifs pour être plus tueurs, a insisté Konaté, mercredi. À l'Euro, on n'avait pas été assez efficaces. C'est ce qui nous a manqué. Ils sont dangereux offensivement mais on doit l'être davantage."

Lamine Yamal vs Ousmane Dembélé

La ligne offensive espagnole, elle, devrait être exactement la même. À ceci près que depuis qu'il a marché sur l'Euro, Lamine Yamal a encore changé de dimension en traumatisant une bonne partie des grands clubs du Vieux Continent. "Je n'ai pas l'impression que beaucoup d'équipes aient trouvé la solution pour l'arrêter", a admis Deschamps. Et celles qui y sont parvenus n'avaient pas un secteur défensif aussi décimé que celui des Bleus (Koundé, Upamecano et Saliba sont absents).

"En toute honnêteté, je ne me suis pas posé la question, a glissé Konaté. C'est vrai que c'est un génie du foot. Ce qu'il a montré cette saison, c'est exceptionnel. En un contre un, c'est compliqué. Mais c'est pour ça que le foot se joue à onze !"

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Voilà pourquoi les hommes de Didier Deschamps ont plutôt intérêt à se montrer ambitieux dans le jeu : "Il ne faut pas oublier qu'offensivement, on a des joueurs tout aussi bons, voire meilleurs que les leurs, et qui peuvent faire mal à leur défense, a insisté le défenseur. Des deux côtés, ça va y aller fort." C'est tout ce que l'on peut attendre d'un match impliquant deux candidats au Ballon d'Or.

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