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L'antisèche de Chelsea-Arsenal : L'antisèche : Giroud a généré une vague, Emery et Arsenal n'ont pas

Simon Farvacque

Mis à jour 30/05/2019 à 08:34 GMT+2

LIGUE EUROPA – Chelsea a battu Arsenal à Bakou , mercredi, lors d'une finale aux deux visages : l'un terne, l'autre spectaculaire. Olivier Giroud et Eden Hazard, pour son probable dernier match avec les Blues, ont brillé, tandis qu'Unai Emery, dont le coaching tardif peut être questionné, a mis un point final négatif à sa première saison chez les Gunners. Un point final à forte conséquence ?

Olivier Giroud lors de la finale de la Ligue Europa 2019 entre Chelsea et Arsenal

Crédit: Getty Images

Le jeu : de l'ennui au feu d'artifice

Il y a eu deux matches en un, mercredi à Bakou. Après un premier acte insipide (0-0 à la mi-temps), la tête plongeante gagnante d'Olivier Giroud, dès la 49e minute, a débridé la finale de la Ligue Europa, remportée 4-1 par Chelsea face à Arsenal. Dans la foulée de ce but, les hommes de Maurizio Sarri ont dominé les débats pendant un quart d'heure et ont été récompensés (3-0 à la 65e).
En répondant rapidement à la superbe réalisation d'Alex Iwobi (3-1, 69e), par le but du doublé d'un Eden Hazard qui a profité avec brio des espaces laissés par les Gunners (4-1, 72e), les Blues ont tué dans l'œuf le vent de la révolte. Dans le dernier quart d'heure, les deux équipes ont eu des opportunités, forçant jusqu'au bout le trait d'une seconde période aux antipodes de la première.
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Olivier Giroud ouvre le score de la finale de la Ligue Europa 2019

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Giroud décisif, Hazard métamorphosé

Avec un but, une passe décisive et un penalty provoqué, Olivier Giroud a signé une performance XXL. Il a raté sa première occasion, butant sur un bon Petr Cech à la 41e minute. Pas la deuxième, devançant Laurent Koscielny dans un geste typique d'avant-centre. L'autre grand bonhomme du succès des Blues est sans surprise Eden Hazard. Longtemps bien muselé, pas toujours inspiré - à l'image d'un corner totalement raté à la 48e minute - l'attaquant belge a d'abord symbolisé une finale mollassonne, avant de se régaler quand les lignes se sont distendues. Deux buts, dont un sur penalty, un caviar pour Pedro : il a lui aussi marqué le sacre des Blues de son empreinte.
Du côté d'Arsenal, Mesut Özil et Pierre-Emerick Aubameyang ont été quasiment transparents. Circonstance aggravante pour le second nommé : il perd le ballon qui amène le quatrième but des Blues, alors que l'espoir venait de se raviver pour les Gunners. Au rang des relatives satisfactions, Alex Iwobi a réalisé une entrée spectaculaire. Son but, d'une puissante demi-volée du droit, a été consécutif à un coup franc qu'il avait lui-même obtenu à la suite d'un déboulé sur l'aile gauche.
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Eden Hazard lors de la finale de la Ligue Europa entre Chelsea et Arsenal

Crédit: Getty Images

Le facteur X : le coaching d'Emery

Entre le premier (49e minute) et le troisième but de Chelsea (65e minute), les Blues ont semblé avoir l'emprise sur le match. Le coaching d'Unai Emery s'est alors fait attendre. Les entrées d'Alex Iwobi et de Matteo Guendouzi aux places de Lucas Torreira et de Nacho Monreal, à 3-0 pour les Blues, ont coïncidé avec le relatif réveil des Gunners. Celui-ci est peut-être, aussi, dû à une légère décompression adverse, mais l'entraîneur d'Arsenal risque de regretter d'avoir tardé à faire son coup de poker.

La stat : Giroud, un opus historique

Le tweet reconnaissant :

Le titre de Chelsea permet à l'Olympique Lyonnais de se qualifier directement pour la phase de groupes de la Ligue des champions. Le président du club rhodanien n'a pas manqué de l'évoquer sur twitter.

La décla d'un Hazard sur le départ :

Ce n'est pas un secret, Eden Hazard est très proche de s'engager avec le Real Madrid. Il l'a une énième fois confirmé à l'issue de la rencontre, acceptant de se projeter sur d'éventuelles retrouvailles.
Je ne sais pas si on peut être dans la même poule (la saison prochaine en C1, ndlr), mais jouer contre Chelsea et Lille, ça serait génial (via RMC)

La question : A quel point Arsenal a-t-il perdu gros ?

"A Valence, il m'a manqué ce que j'ai réussi à obtenir à Séville : des titres. Les supporters ne vivent pas pour des qualifications en Ligue des champions." C'est ce que déclarait Unai Emery, il y a quelques années. Abonné au Top 3 de la Liga avec Valence, et donc aux qualifications pour la C1, puis serial vainqueur de la Ligue Europa avec le Séville FC (2014, 2015, 2016), le coach d'Arsenal a ce soir raté l'occasion de faire d'une pierre deux coups. Cela ternit grandement le bilan de sa première saison à la tête des Gunners.
Cinquième de la Premier League, à 1 point de la 4e place, Arsenal participera à la Ligue Europa l'an prochain, et non à la Ligue des champions, ce qui risque de nuire à son pouvoir d'attraction. Renforcer l'effectif dont dispose Emery est devenu, en l'espace de 90 minutes, une gageure. Mais s'il n'a manqué qu'un point aux Gunners pour terminer dans le "Big 4" et qu'un match pour soulever une Coupe d'Europe, ce n'est pas un hasard.
Tout n'est pas à jeter dans ce qu'a construit l'entraîneur espagnol cette saison, et l'épanouissement du duo d'attaque Aubameyang-Lacazette restera comme une satisfaction. Le projet qu'Emery est en mesure de porter a subi un coup d'arrêt mercredi à Bakou, mais tourner la page de l'ère Wenger à Arsenal ne pouvait de toute façon pas s'envisager autrement que sur le long terme.
Unai Emery déçu lors de la finale de la Ligue Europa entre Chelsea et Arsena
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