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Brighton - OM (Ligue Europa) : Aubameyang, pistons, défense... Pourquoi Marseille se sent mieux en 3-5-2

Vincent Bregevin

Publié 14/12/2023 à 00:13 GMT+1

En net regain de forme après quatre victoires consécutives, Marseille évolue depuis deux rencontres dans un 3-5-2 qui semble mieux adapté à son effectif. Les joueurs marseillais apprécient ce système mis en place par Gennaro Gattuso, pourtant plutôt adepte d'une défense à quatre. Mais le technicien italien a toutes les raisons de le reconduire pour affronter Brighton en Ligue Europa.

Chancel Mbemba et Pierre-Emerick Aubameyang (Olympique de Marseille)

Crédit: Imago

Il faut parfois un concours de circonstances pour qu'un coach trouve la bonne formule. Gennaro Gattuso semble vivre cette situation. Confronté à une pénurie de milieux de terrain, l'entraîneur de l'OM a été contraint de troquer son 4-2-3-1 pour un 3-5-2 avant le match face à Lyon. Par la force des choses et un peu à contrecoeur. Car l'Italien préfère une défense à quatre, et son équipe restait sur deux victoires encourageantes dans cette configuration, contre l'Ajax (4-3) et Rennes (2-0). "Je mets un peu de côté mon égo et mon credo footballistique", avait-il prévenu dans un sourire avant d'affronter l'OL.
Huit jours plus tard, "Rino" a des raisons de laisser son égo et son credo footballistique au placard. L'OM vient d'enchaîner deux succès convaincants contre les Gones (3-0) et Lorient (2-4) dans ce schéma qu'il n'apprécie pas vraiment. Mais qui semble plaire à ses joueurs, pourtant eux-aussi réticents au départ, selon leur coach. "Quand on a commencé à travailler ce système, les joueurs n’étaient pas convaincus à 100 %", affirmait-il après la victoire contre Lyon. Ils le sont bien plus désormais.

Une défense sécurisée

Passer dans une configuration à trois centraux n'est pas une nouveauté pour les défenseurs marseillais. Ils y étaient habitués la saison passée sous les ordres d'Igor Tudor, dans une philosophie de jeu différente de celle de Gennaro Gattuso. Mais les automatismes ne se sont pas perdus avec le départ du technicien croate. Samuel Gigot, Leonardo Balerdi et Chancel Mbemba n'ont ainsi pas souffert du changement de système. Ils s'y sentent même plus à l'aise, malgré les deux buts concédés à Lorient où le relâchement de l'OM était avant tout collectif.
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"Gattuso, ça demande confirmation mais il y a déjà une étincelle"

Les vertus sont multiples. La présence d'un défenseur central supplémentaire a non seulement un aspect sécurisant pour trois joueurs qui apprécient cette configuration, mais elle les autorise également à aller chercher l'attaquant adverse plus haut et contribuer ainsi à une récupération plus rapide du ballon. "Je pense qu'en ce moment avec les blessés, le système fait du bien, reconnaissait Balerdi après la victoire contre Lorient. Derrière, si je sors, je sais que Samu (Gigot) et Chancel (Mbemba) sont là pour me couvrir." La base est ainsi plus solide. Et le collectif s'en ressent.

Des pistons libérés

Si le 3-5-2 semble particulièrement bien adapté à l'effectif marseillais, c'est en grande partie par rapport aux profils des latéraux de l'OM. Jonathan Clauss et Renan Lodi, les titulaires habituels respectivement à droite et à gauche, sont davantage des contre-attaquants que de purs défenseurs de couloirs. Ils s'épanouissent mieux dans ce rôle de piston. Plus impliqués dans les transitions, plus souvent proches de la surface adverse, ils font plus facilement parler leurs qualités techniques, sur les centres notamment. Et offrent ainsi un impact plus important dans l'animation offensive.
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Jonathan Clauss (Olympique de Marseille)

Crédit: Getty Images

Le constat s'applique aussi pour Amir Murillo, aligné d'entrée et buteur face à Lyon. "C'est une configuration qui me convient mieux car je joue de cette façon avec ma sélection, soulignait le Panaméen sur RMC après la victoire contre Lorient. Je suis à l'aise dans ce rôle offensif et cela me rapproche du but. C’est ma qualité première. De plus, jouer avec une défense à cinq - c’est aussi le cas avec ma sélection du Panama et maintenant avec l’OM - me donne une grande liberté offensive et c’est vraiment plaisant." Un plaisir partagé par Lodi et Clauss.

Une attaque déchaînée

Pierre-Emerick Aubameyang n'avait pas attendu le passage au 3-5-2 pour briller. Sa montée en puissance était déjà perceptible face à l'Ajax (3 buts) et Rennes (1 but). Mais le changement de système ne l'a pas stoppé, bien au contraire. Epaulé par Vitinha, soutenu par Amine Harit, qui s'épanouit lui aussi dans un rôle de véritable meneur de jeu, et encadré par des pistons libérés, le Gabonais a marché sur Lyon (1 but, deux passes décisives) puis sur Lorient (2 buts, 1 passe décisive). Face aux Merlus, il a touché 19 ballons en zone offensive, dont 8 dans la surface adverse. Deux records pour lui cette saison.
Aubameyang est plus facilement touché dans ce système et la confiance retrouvée fait le reste. Le rôle de Vitinha, aussi. Le Portugais, auteur d'un but et d'une passe décisive contre Lyon, trouve lui aussi son compte dans une configuration où les deux hommes affichent une meilleure complicité et une plus grande efficacité. "La combinaison a bien fonctionné contre l'Olympique Lyonnais, a-t-il reconnu. Pierre et moi avons travaillé dans ce sens. Nous étions peut-être tous les deux à l'un de nos meilleurs niveaux." Comme le symbole d'un OM qui se sent mieux dans ce 3-5-2.
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