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Manchester City - Nottingham Forest : Erling Haaland, paradoxale arme fatale

Julien Pereira

Mis à jour 31/08/2022 à 11:41 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Erling Haaland a beau (déjà) être le meilleur buteur du championnat, il n'est toujours pas imprégné de la philosophie prônée par Pep Guardiola. Et ne le sera peut-être jamais. Mais il est tellement doué qu'il n'a pas vraiment besoin de cela pour combler un besoin à City. Et démontrer que l'une des machines les plus brillantes d'Europe aura toujours besoin d'un joueur comme lui.

Erling Haaland (Manchester City), paradoxale arme fatale

Crédit: Marko Popovic

Tout l'intérêt du football est réuni là, sous nos yeux, un tout petit peu à l'Est de Manchester. En cinq matches officiels avec City, Erling Haaland a offert une multitude de points de vue à l'un des débats les plus passionnants de l'été : l'une des plus grandes équipes du monde est-elle nécessairement plus forte après s'être offert l'un des meilleurs attaquants du monde ?
Dès l'entame de la saison, Pep Guardiola avait senti l'effervescence passer d'un extrême à l'autre autour de la question. "Il y a une semaine, il ne pouvait pas s'adapter à la Premier League, rappelait le Catalan après le premier doublé de l'attaquant à West Ham. Maintenant, il fait partie des meilleurs avec Henry, Shearer et Ronaldo."
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Le sujet mérite de toute façon bien plus de patience et de recul. Mais la dernière performance du géant norvégien, samedi dernier face à Crystal Palace, incite à la nuance. En première période, l'ancien du BVB a d'abord semblé perdu dans le onze de Guardiola. Parfois même de trop. Pas très discipliné dans le pressing, pas plus inspiré dans le jeu en remise, Haaland a longtemps souffert dans le bloc bas et compact confectionné par Patrick Vieira.
Haaland a le job le plus difficile au monde
Ce n'était d'ailleurs pas la première fois que le buteur laissait cette impression. Face aux Eagles, le joueur de 22 ans n'a touché que 16 ballons. Bien moins que son gardien Ederson (27) et que ses coéquipiers, tous très au-dessus des 50. Avant cela, il n'avait été trouvé que 8 fois face à Bournemouth, et à une trentaine de reprises face à West Ham et Newcastle, deux équipes un peu plus ambitieuses dans le jeu.
"Erling Haaland a le job le plus difficile au monde, estimait Guardiola. Lorsque vous êtes attaquant et que vous affrontez des blocs défensifs comme celui de Bournemouth, c'est difficile. Ils ont trois défenseurs centraux, deux joueurs devant les défenseurs centraux et vous êtes au milieu. Comment résister dans un tel contexte ? C'est très compliqué, on le sait et on se retrouvera souvent dans ce type de situations."
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A dire vrai, le Norvégien n'a pas a eu tâche plus aisée en deuxième période. Mais son sens du but et sa puissance physique hors norme - en témoigne sa troisième réalisation - lui ont permis d'inscrire trois buts et de renverser le match. Il est (déjà) le meilleur artificier de Premier League, avec (déjà) une petite marge.
Pourtant, pas grand-chose ne fonctionne comme cela le devrait. Les appels de l'attaquant sont encore trop rarement honorés, Phil Foden lui marche souvent sur les pieds et sa connexion avec Kevin de Bruyne est encore très imparfaite.

Guardiola s'est rendu à l'évidence

Autrement dit, Haaland n'a pas encore tout compris au jeu de Manchester City. Et Manchester City n'a pas encore tout compris au jeu d'Erling Haaland. Peut-être même que cela ne sera jamais le cas. Et alors ? L'union doit d'abord être un mariage de raison. Et démontrer que le jeu et les résultats ne doivent ni être complètement liés, ni complètement opposés. Ils peuvent aussi se compléter, contrairement à l'idée que les partisans d'une vision ou de l'autre cherchent absolument à imposer.
Pep Guardiola lui-même s'est rendu à cette évidence, après des années à vider ses effectifs de leurs véritables attaquants, et les constats qui se sont imposés à lui en Ligue des champions, lorsque sa redoutable machine butait sur le Real Madrid ou Chelsea, faute de dernière pièce.
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Haaland, lui, travaille aussi à se détacher de son obsession du but. Jamais, lorsqu'il affronté des équipes verrouillées à double tour, le Norvégien a perdu patience. "En tant que jeune joueur, évoluant pour Pep Guardiola et pour le meilleur club d’Angleterre, je dois continuer à me développer et m’améliorer dans beaucoup de choses", soulignait-il auprès de Sky Sports.
"Il n'y a pas que les buts, il y a aussi le fait qu'il soit heureux, a renchéri son entraîneur. Je vois son comportement et son langage corporel. Vous faites attention au langage corporel des joueurs et le sien est toujours bon." Preuve qu'en dehors du terrain, Haaland et les Citizens se sont déjà compris. C'est l'essentiel.
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