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Equipe de France : Le côté droit des Bleus (Jules Koundé et Kingsley Coman), un bémol inévitable pour Deschamps ?

Vincent Bregevin

Mis à jour 27/03/2023 à 14:19 GMT+2

QUALIFICATIONS EURO 2024 – Il a souffert de la comparaison avec le côté gauche de l'équipe de France face aux Pays-Bas (4-0). Le flanc droit des Bleus n'a pas offert le même impact dans l'animation offensive tricolore. Ce n'est pas forcément une nouveauté. Mais ce petit bémol pourrait bien être un mal nécessaire pour l'équilibre de la sélection de Didier Deschamps.

"Toutes les questions ont trouvé des réponses" : France - Pays-Bas, le storytelling parfait

Il faut chercher pour trouver des choses à redire sur la prestation de l'équipe de France contre les Pays-Bas vendredi au Stade de France (4-0). Pour son premier match depuis la cruelle désillusion en finale de la Coupe du monde au Qatar, la sélection de Didier Deschamps a donné satisfaction à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Ou presque. Le côté droit tricolore est resté un ton en-dessous, surtout sur le plan offensif. Sans décevoir totalement. Mais en donnant l'impression que l'axe de progrès de ces Bleus si enthousiasmants se trouve assez nettement sur ce flanc.
Si cette tendance se dégage, c'est déjà parce que l'autre côté des Bleus a été particulièrement performant face aux Oranje. A gauche, Théo Hernandez et Kylian Mbappé ont souvent combiné avec succès pour mettre à mal la défense néerlandaise. Ils ont aussi régulièrement bénéficié de l'aide d'Adrien Rabiot pour créer des surnombres. Mais le latéral milanais et l'attaquant parisien présentent surtout les profils pour bien s'entendre. Les montées incessantes de Théo Hernandez offrent de multiples solutions à Mbappé, dont la capacité à exploiter les espaces libérés n'est plus à prouver.

Coman doit s'adapter

A droite, les Bleus ne peuvent pas s'appuyer sur un binôme aussi complémentaire. Jules Koundé, défenseur central de formation, reste un choix par défaut en latéral droit. Les options sont rares pour Deschamps à ce poste. L'ancien Bordelais a quelques repères dans cette position où il s'est détaché comme le premier choix en sélection, et qu'il occupe parfois à Barcelone. Mais il n'a pas les qualités offensives que peut offrir Théo Hernandez de l'autre côté. Kingsley Coman, aligné comme ailier droit face aux Pays-Bas, a régulièrement souffert du manque de dédoublements proposés par Koundé pour faire des différences.
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"Mbappé, un bout de tissu qui change tout"

L'attaquant du Bayern Munich a bien les qualités pour éliminer en un contre un. Ce qui fait d'ailleurs l'une des forces de l'équipe bavaroise. Mais le Français évolue le plus souvent sur l'aile gauche en club, où il bénéficie de l'apport d'Alphonso Davies, un joueur au profil assez comparable à celui de Théo Hernandez. Chez les Bleus, il doit s'adapter à une autre configuration. Où la concentration de joueurs est souvent sur l'aile où il ne se trouve pas en phase offensive. Outre Rabiot, Antoine Griezmann mais aussi Randal Kolo Muani sont régulièrement attirés vers la gauche pour prêter main forte à Mbappé, l'atout numéro un de l'attaque tricolore.

Faire mal à gauche, un choix qui s'assume à droite

Délaisser un peu le côté droit pour mieux faire mal à gauche, c'est déjà un choix légitimé par les forces en présence. Il faut aussi l'assumer. Pour tirer le meilleur de ses talents offensifs en général, et de Mbappé en particulier, les Bleus sont souvent amenés à se réarticuler en 4-4-2 dans les phases défensives, où Rabiot se rapproche de l'aile gauche. Le milieu de la Juve limite ainsi l'exposition de la défense sur ce flanc et permet à Mbappé, initialement positionné sur le côté gauche de l'attaque dans le 4-3-3, de garder une position haute et axiale qui ne le rend que plus dangereux en contre-attaque.
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"Kolo Muani, un vrai recours à Giroud, voire un peu plus que ça"

Cette réarticulation n'est pas sans conséquences. Rabiot décalé vers la gauche, Griezmann se recentre pour épauler Tchouaméni dans l'axe et Coman redescend d'un cran pour œuvrer davantage comme un milieu droit. Un travail défensif essentiel pour former deux lignes défensives compactes et donner le meilleur équilibre au collectif tricolore. Il permet aux Bleus d'être plus efficaces au pressing et à la récupération du ballon. Mais il contribue aussi à limiter encore davantage l'impact offensif de l'ailier du Bayern.

Les perspectives des diagonales… et de Kolo Muani

Si le rendement du côté droit des Bleus n'a pas celui de son pendant à gauche, cela peut ainsi ressembler à un mal nécessaire. Cela n'interdit pas de l'optimiser pour autant. Déjà en exploitant plus souvent les changements d'aile. Le danger représenté par le flanc gauche tricolore incite naturellement les défenses adverses à concentrer leurs efforts sur ce côté et délaisser un peu l'aile droite. Cela laisse des possibilités à la formation de Deschamps de trouver des espaces à l'opposé par du jeu long dans les diagonales. Une option que les Tricolores pourraient utiliser davantage.
Il y a aussi les nouvelles perspectives offertes par Randal Kolo Muani. Brillant à la pointe de l'attaque tricolore face aux Néerlandais, l'ancien Nantais a cette capacité à donner des solutions dans la profondeur sur tout le front de l'attaque, et notamment à droite. Il a d'ailleurs proposé des solutions bienvenues pour Coman contre les Pays-Bas, même si elles sont restées trop rares. Une piste à creuser pour les Français. Car ce formidable potentiel offensif affiché contre les Oranje peut certainement s'exprimer des deux côtés.
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