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Zlatan Ibrahimovic champion d'Italie avec l'AC Milan : Réussite du leader et crépuscule du "grand frère"

Julien Pereira

Mis à jour 23/05/2022 à 16:44 GMT+2

SERIE A - Et de 34. Sacré champion d'Italie avec l'AC Milan dimanche, Zlatan Ibrahimovic a décroché le 34e et peut-être dernier titre de sa carrière. L'attaquant quadragénaire, forcément moins impactant sur le terrain, a su se tailler un nouveau costume pour remettre le club lombard sur le toit du foot italien. Il pourrait boucler sa carrière sur cette mission que beaucoup pensaient impossible.

Scènes de liesse à Milan pour célébrer le Scudetto

Il y aura toujours à redire sur la carrière de Zlatan Ibrahimovic. Y compris sur sa contribution dans ce qui pourrait être le dernier titre de sa longue carrière, à savoir une nouvelle couronne de champion d'Italie, dimanche. À 40 ans et sans toutes ses jambes, le Suédois a tout de même su rester influent en devenant moins essentiel. À Milan, Rafael Leão fut l'homme de la saison et Olivier Giroud celui du sacre. Difficile, pourtant, de ne pas considérer l'importance de Zlatan dans ce retour du club lombard au sommet du foot italien, 11 ans après. Un temps exilé en MLS, où on l'imaginait terminer sa carrière, l'ancienne star du PSG avait fait le pari de revenir dans son club fétiche.
"Quand je suis arrivé, une journaliste m'avait dit que normalement, les joueurs qui reviennent ne peuvent que faire moins bien, a-t-il raconté sur DAZN dimanche. J'avais répondu en promettant que je ramènerais Milan au Top et qu'on gagnerait le Scudetto. Certains riaient mais là, je suis champion."
Dès son retour dans le vestiaire, Ibra avait secoué une équipe en perdition et tombée dans le ventre mou de Serie A. "Levez la main, ceux qui ont déjà joué la Ligue des champions", avait-il balancé à ses coéquipiers, selon une anecdote racontée par Luigi Garlando, journaliste de la Gazzetta. Ils n'étaient alors que deux à pouvoir répondre par l'affirmative... timidement : Hakan Calhanoglu et Ciprian Tatarusanu.

Ibrahimovic, phare pour ses "enfants"

Le Suédois n'avait de toute façon pas besoin de cela pour savoir que l'AC Milan n'avait plus les mêmes armes qu'à l'époque de son premier passage, où il côtoyait des joueurs d'envergure internationale, de Pirlo à Ronaldinho, de Seedorf à Inzaghi. Il s'est donc adapté. "Il est le phare de cette équipe, confiait son entraîneur Stefano Pioli en avril dernier. Sa volonté est indomptable."
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Giroud, adieu les Bleus ? "Il ne reviendra qu'à la faveur d'une blessure de Benzema"

Souffrant de plus en plus régulièrement du poids de l'âge et d'une morphologie hors norme (1,95m, 95 kg), alors qu'une grave blessure au genou aurait déjà pu mettre fin à sa carrière en 2017, l'attaquant a endossé un rôle avec lequel il ne semblait pas compatible en apparence. "Je vois, quand ils me regardent, qu'ils attendent quelque chose de moi, a-t-il souri. Je veux donner tellement, je veux être un guide. Ils sont comme mes enfants."
C'est ainsi qu'il a grandement aidé Rafael Leão à se recentrer, à qui il avait reproché son dilettantisme il y a un an et demi. Le Portugais a appris aux côtés du géant suédois et de sa rigueur. "Dès mon premier entraînement, Zlatan est venu me dire : 'Je vais t'aider, avec moi tu vas gagner. Demande-moi ce que tu veux', se souvenait l'ailier dans une interview à L'Equipe en février 2020. C'est un grand frère pour moi. Des fois, il s'énerve mais si quelqu'un veut vous aider, il ne va pas toujours vous dire les choses avec le sourire."

La tête et les jambes

"Il pousse encore plus loin l'exigence", abondait Olivier Giroud, qui a pourtant connu l'appétit des plus grands clubs anglais. Premier relais de Stefano Pioli, Zlatan a également gardé une influence sur le terrain, avec 8 buts et 3 passes décisives en 23 matches de Serie A.
De quoi lui donner envie de prolonger l'aventure ? Pas certain, puisque la volonté seule pourrait ne plus suffire. "J'ai beaucoup souffert pour ce trophée, a-t-il avoué. Cela dépend de ce qui va arriver dans les prochains jours." De plus en plus fragile physiquement, le buteur appréhende aussi la vie d'après : "Je sais que j'aurai d'autres possibilités, soulignait-il en mars dernier. Mais cette adrénaline que j'ai sur la pelouse, je ne la trouverai nulle part ailleurs."
En fin de contrat, Zlatan devrait rapidement discuter avec la discussion milanaise. Pour la première fois, sans son agent Mino Raiola, décédé le 30 avril dernier, dont il était extrêmement proche. Et auquel il a dédié le 34e titre de sa carrière : "C'est le premier trophée que je gagne sans lui."
(Avec AFP)
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Zlatan Ibrahimovic avec le trophée de champion d'Italie décroché avec l'AC Milan, le 22 mai 2022

Crédit: Getty Images

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