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Formule 1 | Max Verstappen, Sergio Pérez et Red Bull peuvent-ils tout gagner ? "Possible, mais peu probable"

Julien Pereira

Mis à jour 22/06/2023 à 15:51 GMT+2

Red Bull est dans un autre monde. Sa monoplace, la RB19, est proche de la perfection. Max Verstappen n'a jamais semblé aussi fort et Sergio Pérez a lui aussi haussé son niveau, à l'exception du Grand Prix de Monaco. La concurrence incarnée par Aston Martin, Mercedes et Ferrari cravache. A tel point qu'imaginer l'écurie autrichienne décrocher 22 succès sur 22 possibles n'est plus utopique.

"Verstappen a la voie libre" pour un 3e titre

C'est une petite musique dont le volume a sérieusement augmenté ces derniers jours. Depuis que Max Verstappen et Red Bull ont passé, finalement sans grande difficulté, l'obstacle monégasque, l'hypothèse d'une saison complètement dominée par l'écurie autrichienne a encore pris un peu plus d'épaisseur. La semaine dernière, Fernando Alonso et Aston Martin espéraient profiter des particularités du circuit de la Principauté pour saisir une opportunité rare, si ce n'est unique, en tout cas sur le papier.
Malgré quelques coups de chaud, malgré la pluie et les difficultés de Sergio Pérez, l'écurie dirigée par Christian Horner a pu compter sur l'excellence de son double champion du monde pour s'imposer avec bien plus de marge (28 secondes) que l'on aurait pu l'imaginer. Le tracé de Montmelo, qui accueille la septième manche du Mondial, ressemble, lui, à un terrain de jeu idéal pour la fantastique RB19. Ce week-end encore, la norme a donc toutes les chances de rester… la norme. Et les semaines suivantes, aussi ?
Réalisable
Statistiquement, aucune écurie n'est parvenue à remporter l'ensemble des Grands Prix d'une seule et même saison. En 1988, McLaren, sa MP4 et son duo Senna - Prost avaient manqué le "Grand Chelem" en laissant filer le succès en Italie (15 victoires sur 16). Ferrari et Schumacher s'étaient contentés d'un 15/17 en 2002 et Mercedes, avec Hamilton et Rosberg, avait eu deux trous dans la raquette en 2016 (19/21)."Avec ce que l'on voit en ce moment, je pense que c'est possible [que Red Bull gagne toutes les courses, NDLR]. Mais il est peu probable que cela arrive", a résumé le double champion du monde en titre.
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"Alonso, ce n'est pas Red Bull qu'il pique, c'est son équipe qu'il galvanise"

Par essence, la F1 n'est pas toujours aussi prévisible qu'elle semble l'être. "Il y a toujours des choses qui tournent mal, a ajouté le Néerlandais. Vous pouvez avoir un abandon. Du simple point de vue de la performance, je pense que c'est réalisable. Mais il y aura toujours une piste où les choses ne s'enchaîneront pas comme escompté, de la malchance en qualification, des erreurs…". En Arabie Saoudite et à Miami, où il a été contraint de partir de plus loin sur la grille, le pilote de 25 ans a plutôt bien géré l'imprévu.

Ferrari et Mercedes ont stagné

Il n'empêche, la longueur de la saison, malgré les annulations des Grands Prix de Chine et d'Emilie-Romagne, ne facilite pas la tâche de l'écurie de Milton Keynes. Mais pour le moment, la concurrence ne la lui complexifie pas non plus. Incapables de rivaliser depuis près d'un an, Ferrari et Mercedes n'ont pas suffisamment progressé pour enrayer l'ultra-domination de Red Bull. Le Cheval Cabré et l'Etoile ont même plutôt stagné, alors que l'équipe championne du monde a encore été capable d'améliorer un concept déjà gagnant.
Les deux outsiders, eux, ont fait le choix de repartir de plus loin avec une monoplace revue en profondeur sur le plan aérodynamique, la Scuderia ayant même fini par adopter des pontons semblables à ceux… de Red Bull. Et dans un mois, Aston Martin perdra le gros avantage dont elle dispose en temps de soufflerie. Puisque le 1er juillet, la répartition sera basée sur le classement des Constructeurs après le Grand Prix du Canada.
"Je suis d'accord avec ce qu'a dit Max, a abondé George Russell. Mais j'aime penser que nous serons capables de nous battre à un moment donné, en tirant un avantage d'un imprévu." Le Britannique sait de quoi il parle, puisqu'il avait profité d'un scénario rocambolesque pour s'imposer au Brésil l'année dernière, et interrompre la grosse domination de Max Verstappen. Mais à cette période, l'écart de performances n'était certainement pas aussi grand.
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Quand Russell demande à dépasser Hamilton pour jouer le podium

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