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Grand Prix de Bahreïn | Pierre Gasly - Esteban Ocon (Alpine), calvaire en qualification : "Ça fait mal"
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Publié 01/03/2024 à 20:28 GMT+1
Le scénario du pire, qu'Alpine avait sérieusement envisagé, s'est concrétisé. L'écurie française a dû se contenter de la dernière ligne, avec Esteban Ocon 19e devant Pierre Gasly, à l'issue de la première qualification de l'année à Bahreïn ce vendredi. Pas surprenant. Et peu de raisons d'envisager un rebond, ou même une petite éclaircie, à court ou moyen terme.
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Ils ne s'attendaient à rien, mais ils ont quand même été déçus. Esteban Ocon et Pierre Gasly ont pris un gros coup sur le casque dès la première qualification de l'année à Bahreïn ce vendredi. Les deux pilotes Alpine n'ont pu passer la Q1 et ont même échoué en dernière ligne. Le mal était craint. Il est profond. Et la saison risque d'être longue.
Car ce désastre n'est en réalité une surprise pour personne. Ni les observateurs, ni les principaux concernés. Lors des tests de pré-saison la semaine dernière, l'appréhension s'était déjà invitée en conférence de presse. Et Ocon avait dû jouer les pompiers de service : "Il va encore y avoir des choses à jouer pendant l'année, avait-il soufflé. Et il faut continuer à aller de l'avant. Parce que si on commence aussi mal, et vu votre manière de présenter les choses, je pourrais abandonner et quitter le paddock tout de suite. Mais je ne suis pas comme ça."
Chez Alpine, la crise a encore ses répercussions
Alpine paie encore son grand ménage effectué l'été dernier, qui a conduit aux départs de quasiment toutes les têtes pensantes et dirigeantes de son précédent projet : Otmar Szafnauer, le directeur d'équipe, Alan Permane, le directeur sportif, Pat Fry, le directeur technique et même Laurent Rossi, le PDG. Des changements sans doute nécessaire, compte-tenu des résultats, mais au timing douteux : le développement de l'A524, la monoplace de cette saison, était trop avancé pour envisager repartir d'une feuille blanche.
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L'écurie française avait déjà accepté de vivre avec un moteur accusant un net déficit de puissance sur la concurrence. Elle a, depuis plusieurs mois, indiqué à l'usine de Viry-Chatillon d'abandonner tout développement majeur autour de l'unité de puissance afin de concentrer les ressources sur la compréhension du futur règlement technique, en 2026. À cela, il faut désormais ajouter un net retard sur le plan de l'appui aérodynamique.
Bref, l'Alpine manque de tout, sauf de poids. Esteban Ocon et Pierre Gasly sont donc contraints de faire des miracles chaque week-end. Leurs chronos de qualification en seraient presque, puisqu'ils ont tous deux concédé moins d'une seconde sur le temps de référence de Max Verstappen en Q1. Les Bleus sont bons derniers mais pas encore largués.
Imiter McLaren ? Improbable
"On est en fond de grille mais c'est très serré devant, a réagi Ocon au micro de Canal+ après coup. Ce sont quelques dixièmes qui peuvent nous faire grappiller quelques positions sur d'autres équipes. C'est hyper serré. Il ne faut rien lâcher dans les petits détails, dans chaque département, à Viry ou à Enstone." Les petits détails, justement : à l'arrivée de la monoplace de l'Ébroïcien sur la balance pour la pesée, il a fallu l'intervention des mécaniciens de Red Bull pour ventiler les freins de la monoplace...
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Difficile d'entrevoir un coin de ciel bleu, à l'aune de la plus longue saison de l'histoire. Imiter McLaren, en perdition lors du Grand Prix d'ouverture l'année dernière mais revenu dans le jeu en deuxième partie d'exercice, paraît inenvisageable. L'écurie britannique était certaine d'avoir un potentiel à exploiter - ce qu'elle est parvenue à faire - et ce qui n'est pas le cas d'Alpine. Restent le rythme de course, et l'exécution, qui doivent au moins permettre de battre Sauber et Haas à la régulière. Et l'espoir.
"C'est sûr que ça fait mal de se voir en fond de grille mais rien n'est jamais perdu, a confié Gasly sur Canal+. Il peut se passer beaucoup de choses. [...] On l'avait anticipé. [...] Il y a des évolutions qui vont arriver et en attendant, on va faire avec ce qu'on a." Après l'une des pires qualifications de l'histoire de l'écurie, Ocon a lui aussi tenté de garder la face : "Ce n'est que la première manche. On continue, on pousse, il y a une course demain. Je crois en vous les gars." Pour l'instant, les deux pilotes restent mobilisés. Jusqu'à quand ?
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