GP de Las Vegas - Max Verstappen montre la voie à Lando Norris : "Pour gagner le championnat, vous devez être constant"
Mis à jour 24/11/2024 à 12:19 GMT+1
Sacré champion du monde pour la quatrième fois de rang lors du Grand Prix de Las Vegas ce dimanche matin, Max Verstappen (Red Bull) a réduit à néant les derniers espoirs de Lando Norris (McLaren). Le Britannique se battait pour le titre pour la première fois de sa carrière. Cela s'est vu. Son inexpérience a très certainement fait pencher la balance face à la grande régularité du Néerlandais.
Max Verstappen (Red Bull) devance Lando Norris (McLaren) lors du Grand Prix de Las Vegas 2024.
Crédit: Getty Images
De suspense, il n'y en avait presque plus depuis le Grand Prix de Sao Paulo, voilà trois semaines. Ce dimanche 3 novembre, sur le circuit d'Interlagos, le poleman Lando Norris (McLaren) avait mangé la poussière face à Max Verstappen (Red Bull), pourtant parti depuis le dix-septième rang, ce dernier l'emportant sous la pluie brésilienne. Le Britannique, lui, terminait sixième et prenait dix-huit points dans la vue. Le tournant de la saison.
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"Max a quasiment gagné le championnat." Après une séance de qualification conclue au sixième rang derrière son rival, samedi à Las Vegas, le Britannique ne se faisait guère d'illusions quant à ses chances de détrôner le Néerlandais à trois épreuves du terme. Lequel s'est finalement coiffé de la couronne mondiale une quatrième fois de rang dès ce dimanche, dans le Nevada. "Félicitations à Max. Il le mérite, il a réalisé une saison incroyable", a applaudi Norris, beau joueur à l'arrivée, devant nos confrères de Sky Sports F1.
Norris, meilleur des autres
Cela faisait bien longtemps que l'on ne l'avait plus vu autant acculé. En 2024, Verstappen n'a pas remporté 68 ou 86% des Grands Prix du calendrier comme il l'avait fait en 2022 et en 2023. Il a "seulement" compilé huit succès en vingt-deux courses. C'est à la fois beaucoup et peu. En 2021, année de son premier titre, il avait totalisé dix victoires (sur 22 possibles) face au redoutable Lewis Hamilton, vainqueur à huit reprises.
Il faut dire que la menace était protéiforme cette année. Elle prenait aussi bien l'apparence des dirigeants de Red Bull et de ses proches (affaire Christian Horner, ingérence de son père Jos, imbroglio autour d'Helmut Marko, départ d'Adrian Newey), que des six autres pilotes comptabilisant au moins deux victoires (nouveau record de la discipline). Parmi les George Russell, Charles Leclerc et autre Carlos Sainz, il y avait donc Norris et ses trois succès décrochés à Miami, au Pays-Bas et à Singapour.
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Une masterclass : "Verstappen en première division, les autres en ligue 2"
Video credit: Eurosport
Après sept victoires au cours des dix premières épreuves de la saison, la belle mécanique autrichienne s'est enrayée. Dans le vide laissé par Verstappen et Red Bull, la McLaren MCL38 s'est révélée comme la monoplace la plus rapide du plateau, encore plus entre les doigts du protégé de la maison orange. La rivalité entre Norris et Verstappen, amis dans la vie, a même connu un sommet à Spielberg, Austin et Mexico, où leurs 47 points d'écart représentait la marge la plus fine de la saison.
Au fil des semaines, le garçon policé a progressivement montré les crocs, assumant ses ambitions de sacre. Mais vouloir être champion du monde ne suffit pas à le devenir, même au volant d'un avion de chasse. "A certains moments, il m'a rendu la tâche très difficile, a déclaré Verstappen au sujet du Britannique. A plusieurs reprises, lors de courses où ils étaient clairement plus rapides, nous n'avions tout simplement pas de réponse. Mais pour gagner le championnat, vous devez être constant."
Verstappen plus régulier
C'est là que le bât blesse. Pendant les quasiment cinq mois de disette traversés par le quadruple champion du monde, Norris n'a converti que deux de ses six pole positions, alternant les erreurs de jugement et de pilotage, quand son écurie ne se fourvoyait pas stratégiquement ou que son coéquipier Oscar Piastri ne le défiait pas sur la piste ou dans les médias.
Lorsqu'un Verstappen dépourvu de voiture "performante" présentait une copie relativement propre, lui rendait un papier raturé. "Max a fait une meilleure saison que moi, a-t-il reconnu, impuissant mais honnête. Il n'a pas de faiblesse. Quand il avait la meilleure voiture, il dominait. Quand il ne l'avait pas, il était toujours derrière nous et il gagnait presque les courses. Il a juste conduit comme il l'a toujours fait, c'est-à-dire parfaitement, et on ne peut pas lui reprocher quoi que ce soit."
Norris n'est pas Hamilton. Il le deviendra peut-être un jour, mais lui et son écurie n'avaient pas encore les épaules pour cueillir un championnat Pilotes : "Aurions-nous pu faire mieux ? Absolument. Est-ce que je pense que nous aurions pu gagner le championnat même avec une saison parfaite ? Non." Revenus en bonne place dans la hiérarchie et candidats réguliers à la victoire, Norris et McLaren peuvent encore conclure leur belle saison en empochant le titre Constructeurs qui échappe à l'équipe de Woking depuis 1998. En attendant mieux ? "L'année prochaine, nous aborderons la saison avec une voiture avec laquelle nous pensons pouvoir remporter le championnat dès le premier tour, ce que nous n'avons pas réussi à faire au cours des six dernières années", a promis Norris. Le rendez-vous est déjà pris.
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