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Grand Prix de Singapour | Red Bull | Un "sacré écart" pour Verstappen, des Ferrari déjà "trop loin" pour Pérez

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 15/09/2023 à 20:51 GMT+2

L'heure de la défaite n'a pas encore sonné pour Red Bull, mais on sent l'écurie autrichienne plus proche que jamais d'un retour à la normale. Les RB19 n'ont pas aimé la piste de Singapour vendredi et es commentaires de Max Verstappen et Sergio Pérez sur les défauts à corriger et la forme des Ferrari laissent peu de place à l'optimisme.

"Verstappen n'a pas besoin d'apprendre, il comprend tout directement" : Waché subjugué

Un vendredi à Singapour en écho aux propos déjà tenus par Max Verstappen. A la question de savoir quand, plus précisément où, Red Bull pourrait subir sa première défaite de la saison, le Néerlandais avait déjà reconnu cette saison les difficultés de la Red Bull de 2023 sur "les circuits urbains, les passages sur les bosses et les bordures." Après 14 courses de domination sans partage, les RB19 sont en danger : le circuit de la cité-état compile certaines des caractéristiques soulignées, propres à faire tomber l'invincible machine autrichienne dimanche.
Les résultats de la première journée sur le circuit de la Marina Bay ont fait resurgir ce spectre sans équivoque, vendredi. Une feuille de résultats sans une Red Bull sur sa première ligne, c'était seulement arrivé deux fois cette année : au Canada et en Hongrie.

"Les Ferrari ont l'air rapides…"

A Singapour, Red Bull court après les accessits jusqu'à présent, 3e et 8e en essais avec Max Verstappen, et 7e à deux reprises avec Sergio Pérez. Avec une bonne liste de problèmes à régler d'ici les prochains roulages. Et pas que des détails : les machines de Milton Keynes restent à équilibrer.
"Notre performance était inattendue, a reconnu le double champion du monde en titre, recordman des victoires consécutives (10, série en cours). Nous avons essayé pas mal de choses différentes en essais libres 2 et certaines ont fonctionné, d’autres non. Nous n’avons jamais vraiment réussi à maîtriser la voiture aujourd’hui. J’ai surtout eu du mal avec l’équilibre. Il y a donc pas mal de choses à travailler avec l’équipe ce soir. Je vais bien sûr essayer de m'améliorer samedi mais il y a un sacré écart, les Ferrari ont l'air rapides…"
"Nous avons des éléments intéressants à comprendre du jour au lendemain, a constaté de son côté Sergio Pérez, vainqueur de l'édition 2022. Nous semblons avoir pas mal de difficultés avec l’arrière de la voiture, surtout en essais libres 2. Il y a beaucoup de choses à examiner et j’espère que nous pourrons trouver les meilleurs réglages possibles avant la qualification. Nous nous attendions à ce que la Ferrari soit bonne ici, mais nous en sommes tout simplement trop loin. Tout va bien, nous devrions pouvoir réduire un peu plus l'écart samedi. Ce sera un gros défi. L'essentiel c'est d'améliorer l'équilibre car là on est trop loin."

Verstappen aime pourtant le survirage

Jeudi, en conférence de presse FIA, Max Verstappen avait approuvé les propos de Pierre Waché, directeur technique et designer de la RB19. Le Français avait estimé que sa création ne dominait pas spécialement dans un domaine technique, qu'elle était "raisonnablement bonne" dans chacun des secteur de la performance. Le Néerlandais avait aussi précisé : "Si on force avec son propre style de pilotage dans une voiture qui n'aime pas ça, ça ne marche pas. C'est la clé en Formule 1."
Vendredi à Singapour, le défi était tel qu'il n'a pas supporté l'imprécision de sa monoplace au point de corde, ses accès de survirage - alors qu'il aime avoir du grip à l'avant et beaucoup moins à l'arrière - et son manque de grip à l'accélération en sortie de courbe. Il va devoir s'adapter comme rarement il l'a fait cette année pour prolonger sa spectaculaire série.
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