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Formule 1 - Mercedes, la lumière sur une curiosité et l'ombre d'un doute aux essais

Julien Pereira

Publié 12/03/2021 à 23:29 GMT+1

ESSAIS DE PRÉ-SAISON - "Ce n'est pas un bon départ". Tels étaient les mots de Toto Wolff, le patron de l'écurie Mercedes, à l'issue de la première des trois journées de tests d'avant-saison disputées à Bahreïn. Même si elle a fait parler d'elle pour une nouveauté technique, l'équipe championne du monde en titre n'est pas là où elle devrait être.

Lewis Hamilton (Mercedes) lors des essais de pré-saison à Bahreïn, le 12 mars 2021

Crédit: Getty Images

Dans le désert bahreïnien, Mercedes n'a pas évité le grain de sable. Évidemment favorite à sa propre succession cette saison encore, l'écurie allemande a bien mal débuté la première des trois journées de tests disputées sur le circuit de Sakhir, ce vendredi. Les trois seules, d'ailleurs, avant le premier Grand Prix de la cuvée 2021 qui aura lieu sur ce même tracé, le 28 mars prochain. En raison d'une avarie technique, la firme à l'Étoile a perdu un temps de piste précieux pour jauger certaines de ses nouveautés, y compris celle qui risque d'éveiller la curiosité de ses rivales.
Lors de la présentation de la W12, sa nouvelle monoplace, Mercedes avait pris soin de cacher une partie du fond plat. Et James Allison, le directeur technique de l'écurie, ne s'était d'ailleurs pas privé de narguer la concurrence. "Il y a des détails aérodynamiques que nous ne sommes pas tout à fait prêts à dévoiler, avait-il dit. Non pas parce qu'ils ne sont pas là, mais parce que nous ne voulons pas que nos concurrents les voient. [...] Cela nous permet de gagner quelques jours supplémentaires."

Les idées de Mercedes font toujours peur

Ce n'était pas un coup de bluff : très attachée à l'image qu'elle renvoie en F1, l'écurie a (presque) toujours fait le choix d'une communication claire et transparente. C'est donc ce vendredi que le constructeur a dû lever le voile sur la solution apportée aux problèmes causés par des ajustements du règlement technique.
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Les élégantes Aston Martin et Alpine, la surprenante Williams : les monoplaces de la saison 2021

Dans sa quête de réduction de l'appui aérodynamique, destinée à relancer le spectacle en piste, la Fédération Internationale de l'Automobile a ordonné une coupe et une simplification du fond plat. Ces dernières années, les écuries avaient énormément travaillé sur cet organe - via des ailettes notamment - pour orienter le flux d'air et clouer les monoplaces au sol afin de maximiser la vitesse de passage en courbe.
Même si l'instance tablait sur une réduction de 10% de l'appui aérodynamique, la plupart des écuries de pointe s'estimaient capables de réduire la perte. Mais ce vendredi, à Sakhir, c'est bien la trouvaille de Mercedes qui a suscité le plus d'interrogations : l'écurie championne du monde a ondulé une partie de son fond plat. Visuellement, le choix a de quoi surprendre. Voire inquiéter la concurrence, qui avait déjà pris une leçon de technologie la saison dernière lorsque la firme étoilée avait mis au point le DAS, finalement interdit cette année.
C'est un problème qui est sorti de nulle part
Reste que l'efficacité de cette nouvelle invention n'a pas franchement pu être mesurée. Les conditions de piste et l'épaisse couche de sable que les monoplaces ont balayé, tout au long de la journée, ont rendu encore plus flou un rapport de force qui ne pourra de toute façon pas être établi avant le premier Grand Prix de la saison. Et, surtout, Mercedes a gaspillé la moitié de la séance à résoudre un problème de boîte de vitesses ayant affecté la monoplace de Valtteri Bottas.
De quoi envisager un début de saison plus délicat que prévu pour l'équipe dominante ? Peut-être, si l'on en croit les mots de son patron, Toto Wolff, au sujet de cette avarie : "C'est un problème qui est sorti de nulle part et que nous n'avons pas été en mesure d'identifier, a-t-il expliqué. Ce n'était pas un bon départ." Rappelons, tout de même, que Mercedes sait se remettre dans le bon sens. L'année dernière, déjà, l'écurie avait rencontré des problèmes de fiabilité du moteur et les avait corrigés dès le mois de juillet.
En début d'année, elle avait également révélé avoir rencontré des pépins sur son bloc propulseur. "Tout est sous contrôle" avait rassuré Wolff à ce sujet, la semaine dernière. Certes, il en faudra plus pour remettre en cause l'hégémonie du constructeur allemand. Il n'empêche, l'écurie a perdu 1/6e du temps de piste offert aux écuries cette saison. Et si elle n'a pas accumulé un retard irrémédiable, elle n'a pas pris d'avance non plus.
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Lewis Hamilton (Mercedes) à Bahreïn, le 12 mars 2021

Crédit: Getty Images

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