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Coupe du monde 2023 | XV de France : Matthieu Jalibert, prise de pouvoir et prise d'ampleur

Simon Farvacque

Mis à jour 08/10/2023 à 12:36 GMT+2

Matthieu Jalibert a dicté le jeu du XV de France face à l'Italie, balayée 60 à 7. Un essai ponctué d'un crochet spectaculaire, trois passes décisives dont une sensationnelle : l'ouvreur de l'UBB a régalé l'OL Stadium, sur la route des quarts de finale de la Coupe du monde. En l'absence d'Antoine Dupont, il s'impose d'autant plus comme une pièce centrale des Bleus, certes peu bousculés vendredi.

"Je ne pensais pas qu'il y aurait un tel score face à l'Italie"

Pierre Bourgarit a d'abord admis que Matthieu Jalibert restait au cœur des débats… avant de gentiment épingler les journalistes qui lui faisaient face, vendredi en zone mixte : "Je parle plus pour vous." Oui, nous avions envie d'évoquer Jalibert, dans les couloirs de l'OL Stadium. Son coup de pied génial pour un essai de Damian Penaud, ses changements d'appuis électriques, sa pénaltouche manquée qui nous a fait tiquer. Tout cela. Bourgarit le comprenait d'ailleurs, à en croire son sourire au moment de sa saillie, ajoutant : "On sait qu'il est capable d'exploits."
L'ouvreur de l'UBB est destiné à être un personnage central de la Coupe du monde des Bleus, depuis l'annonce mi-août du forfait de Romain Ntamack. Sa faculté à passer du rôle de remplaçant explosif à celui de chef d'orchestre, susceptible de se canaliser, a un temps été questionnée. Contre l'Australie lors du dernier match de préparation puis face à la Nouvelle-Zélande en ouverture, il a cimenté son statut de numéro 1 du poste pour la compétition, et rappelé qu'il n'était pas seulement un joueur fantasque. Les exploits, oui, mais pas que.
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"De plus en plus d'automatismes"

Toujours est-il que lorsqu'il sort ses habits de lumière : ça en jette. Vendredi contre l'Italie (60-7), il a fait étalage de toute la panoplie du numéro 10 brillant offensivement, un essai (crochet foudroyant en prime) et trois passes décisives à la clef. Yoram Moefana, son compère avec l'Union Bordeaux-Bègles, a profité de deux de ses services pour claquer un doublé. "Matthieu a vraiment bien joué ce (vendredi) soir, s'est-il réjouit devant la presse. C'est un excellent joueur, il est en confiance, c'est super pour nous."
Interrogé sur une éventuelle mue de Jalibert, vers un jeu plus naturel et proche de ce qu'il produit en Top 14, Moefana a répondu : "Cela fait longtemps qu'il est en équipe de France, il y a de plus en plus d'automatismes (...) On le retrouve comme quand il joue à Bordeaux". Même son de cloche, du côté de Thibaud Flament, qui a englobé le collectif dans cette évolution : "On avait du mal à se trouver lors des matches de préparation. Cela fait deux ou trois matches qu'on reprend un peu confiance en notre jeu. Il fallait un peu de temps d'adaptation et là, on y est, on est rodés."
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Jalibert-Lucu : "Le feu et la glace"

Rodés et magnifiés par un Jalibert dont l'impact croissant est aussi dû, sur ce dernier match de la phase de poules, à l'absence d'Antoine Dupont sur blessure. Avec Maxime Lucu – son partenaire en club –, ils forment "le feu et la glace", selon ses propres termes dans un entretien accordé à TF1 cette semaine. En ce sens, c'est de lui que l'on attend les fulgurances, et cela semble lui convenir, voire lui permettre de s'épanouir. Un déclic à relativiser, tant l'opposition italienne n'est pas de l'acabit de ce qui attend la France en quart de ce Mondial, dimanche prochain au Stade de France.
Outre la pression et le niveau qui vont monter de plusieurs crans face à l'Afrique du Sud, sa prise en main de l'équipe n'est peut-être que provisoire, du fait d'un possible retour de Dupont. Mais elle reste significative. Jalibert (24 ans, 29 capes) grandit au sein de la sélection tricolore. Il prend de l'épaisseur dans son nouveau costume et le sujet de sa légitimité en tant que porteur du n°10 – et non "super-joker" de Ntamack – s'étiole sur le même rythme. Il est probable que l'on en reparle très vite, quitte à susciter une remarque bon enfant d'un de ses coéquipiers.
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