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Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande | Fébrile pour démarrer, terrible à l’arrivée : l’implacable diesel sud-africain

Anthony Tallieu

Mis à jour 28/10/2023 à 13:37 GMT+2

Equipe à la moyenne d’âge la plus élevée de cette Coupe du monde, l’Afrique du Sud a pris l’habitude de rater ses débuts de match face aux gros mais de monter en puissance jusqu’à finir très fort. Cela n’avait pas suffi en poules contre l’Irlande (8-13) mais la victoire a été au bout face au XV de France et à l’Angleterre. En attendant la passe de trois samedi en finale contre les All Blacks ?

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Le champion du monde va défendre son titre samedi avec la conviction d’être revenu de loin dans ce Mondial 2023. En quart face aux Bleus, les partenaires d’Eben Etzebeth ont renversé les locaux dans le dernier quart d’heure (29-28) et ne sont passés en tête dans la demie qui les opposait aux Anglais qu’à moins de trois minutes de la fin (16-15). Un vrai petit miracle alors que le XV de la Rose s’était mis à l’abri d’un essai transformé en deuxième période, dans un match sous la pluie où le spectacle n’avait pas sa place.
Face aux gros, la machine sud-africaine – la plus âgée de la compétition – a toujours mis du temps à trouver son rythme de croisière mais a aussi fini plus fort que ses adversaires. Une tendance qui se traduit en chiffres : sur l’ensemble de la compétition, la période la plus creuse de l’Afrique du Sud est la deuxième partie de la première période (32 points marqués, 36 encaissés) et sa plus prolifique est les vingt dernières minutes (58 points marqués, 11 encaissés). Des statistiques qui auraient même été plus parlantes encore si, lors du choc de la poule B, la touche irlandaise n’avait pas déraillé, empêchant le XV du Trèfle de prendre le large dans un début de match totalement à son avantage, et si l’Afrique du Sud, alors orpheline d’Handre Pollard, n’avait pas connu un famélique 1/5 au but qui a gangrené ses chances de succès.
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"On n’a pas d’équipe A et d’équipe B"

Côté face, la force sud-africaine en fin de partie pour se sortir de situations compromises met en lumière l’apport du banc – qu’il soit composé de cinq, six ou sept avants – et la puissance du groupe dans son ensemble. La qualité du coaching, aussi, du duo Rassie Erasmus – Jacques Nienaber, capable d’identifier en temps réel les besoins de l’équipe et procéder aux ajustements nécessaires. Côté pile, il traduit aussi l’incapacité de l’équipe de départ à faire la différence et donc, en creux, des choix inopportuns dans les compositions. Ce fut d’autant plus flagrant lors de la demi-finale avec la sortie à la demi-heure de jeu à peine de l’accélérateur Manie Libbok, utilisé contre-nature dans des conditions qui ne mettaient pas en valeur ses qualités : un plan jeu minimaliste fait de chandelles et de cocottes.
Logiquement, le sélectionneur Jacques Nienaber avait préféré retenir le versant positif après la rencontre : "On a la chance d’avoir un groupe où il n’y a pas beaucoup de différence entre titulaires et remplaçants. Quand on compose notre banc, les gens se concentrent sur le nombre d’avants mais l’important, c’est le groupe et sa qualité. S’ils entrent sur le terrain, c’est parce que les titulaires ont posé les bases du match. On ne peut jamais estimer l’impact des titulaires mais ils fatiguent l’adversaire. On n’a pa d’équipe A ou d’équipe B. On ne marche pas comme ça."
Samedi lors de la finale, sept avants s’installeront sur le banc de touche sud-africain, prêts à enfoncer le clou en deuxième période. Les Neo-Zélandais sont prévenus et seraient inspirés de frapper fort avant l’entrée en piste de la cavalerie. Cet été à Twickenham lors du dernier test avant le Mondial, ils s’étaient sabotés en début de partie, donnant aux Springboks le bâton pour les battre à plate couture (35-7). De l’eau à coulé sous les ponts depuis et les All Blacks, qui ont retrouvé de leur superbe, savent que de leur capacité à capitaliser en première période dépendra grandement l’issue de cette finale 2023.
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