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Haka respecté, défense clairsemée et petit pied : les tops et flops de Nouvelle-Zélande - Argentine (44-6)

Simon Farvacque

Mis à jour 21/10/2023 à 15:33 GMT+2

Nets vainqueurs ce vendredi au Stade de France (44-6), les Néo-Zélandais ont échappé bien trop souvent aux plaquages des Argentins pour qu'il y ait du suspense. Les All Blacks n'ont pourtant pas réalisé une prestation sans accroc, en demie de la Coupe du monde, en témoigne leur jeu au pied perfectible et le jaune de Scott Barrett. Nos tops et flops, avec une mention bien côté ambiance... au début.

"Les All Blacks ont fait ce qu'on attendait d'eux, voire moins"

Les Tops

  • L'atmosphère du Stade de France au coup d'envoi
L'ambiance a d'abord été à la hauteur de l'événement, vendredi à Saint-Denis, grâce notamment aux fans des Pumas, démonstratifs dans les tribunes du Stade de France. En prime, le haka a été respecté, alors qu'un bruit assourdissant l'avait recouvert lors du quart entre la Nouvelle-Zélande et l'Irlande.
Mais il n'était pas seulement question de supporterisme. Une Marseillaise a été entonnée dès la 1re minute, comme pour prouver que cette Coupe du monde à la maison restait une fête pour les amateurs de rugby français, malgré l'élimination des Bleus au tour précédent. Point noir sur cet aspect : le suspense a été tué dès la reprise et la ferveur en a pâti.
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"Il a fallu se mouiller la nuque mais cette Coupe du monde continue"

  • Le deuxième essai néo-zélandais
L'essai inscrit par Jordie Barrett à la 16e minute a été frappé du sceau de la fougère argentée [voir "l'action" de l'antisèche]. Un modèle d'alternance entre jeu groupé et jeu déployé, avec plusieurs interventions de l'expérimenté Sam Whitelock. Le symbole de la capacité des All Blacks à être multitâches, à nous faire oublier l'espace d'une séquence l'existence des postes en rugby.
  • Triplé et record égalé pour Jordan
Will Jordan est une machine à marquer des essais. Ce vendredi, il en a inscrit trois, égalant le record de réalisations au sein d'une même Coupe du monde, codétenu par Jonah Lomu, Bryan Habana et Julian Savea (8). Deux de ses essais étaient "tout faits" mais le troisième a été aplati au bout d'une course chaloupée de 80 mètres. Une gourmandise de Richie Mo'unga l'a privé d'un quadruplé historique (80e).
  • L'aplomb et le sérieux des Blacks
La Nouvelle-Zélande a choisi la pénaltouche plutôt que les 3 points, alors qu'elle était menée 3-0. Un témoin de sa sérénité. Elle a, aussi, réussi à garder son en-but inviolé. Une illustration de son envie de ne rien laisser à l'adversaire, même pas l'opportunité de sauver l'honneur. Cette équipe est sûre de sa force. On le serait à moins. Mais en finale, il est possible qu'elle tombe sur une sélection dont la confiance est au moins aussi viscérale.
  • L'entame de match des Pumas
Le spectre d'un match à sens unique a, un temps, été écarté, du fait d'un début de rencontre intense des Argentins, avec des percussions de Marcos Kremer ou autre Facundo Isa. Après 6 minutes, les joueurs de Michael Cheika menaient 3-0 et avaient le ballon dans les 22 mètres adverses. La suite a progressivement tourné à la démonstration du pays du long nuage blanc.
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"La France a été un formidable sparring-partner pour les All Blacks"

Les Flops

  • L'indiscipline argentine
8 pénalités concédées à 3 à la pause, 10 à 6 au coup de sifflet final : les Pumas ont été indisciplinés, avant même d'être emportés par la marée noire et alors qu'ils tenaient le ballon quasiment autant que leurs rivaux (46% de possession à la mi-temps). Se donner le droit d'y croire passait, entre autres, par une copie sans rature dans ce domaine.
  • Les plaquages manqués des Pumas
Les Argentins ont été en difficulté au plaquage, lors de cette demi-finale de Coupe du monde perdue 44 à 6. Leur taux de réussite a été trop faible pour leur permettre de rivaliser (73% contre 83%). Le dernier essai du premier acte et le premier du second ont illustré ce mal rédhibitoire.
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Richie Mo'unga lors de la demi-finale de la Coupe du monde de rugby 2023 entre l'Argentine et la Nouvelle-Zélande

Crédit: Getty Images

  • Le jeu au pied néo-zélandais
Une petite touche de Jordie Barrett en début de rencontre, des coups de pied de dégagement très courts, des chandelles mal dosées, une touche directe d'Aaron Smith qui s'en sort parce que le ballon a été effleuré par un adversaire etc. la liste constitue un sacré bémol, pour les All Blacks. Cette relative carence a contribué à les maintenir sous pression en première période. Face aux perches, ce n'était pas ça non plus : 4 sur 8 pour Mo'unga.
  • La faute grossière de Scott Barrett
Une faute d'antijeu manifeste de Scott Barrett lui a valu un carton jaune, à la 66e. Au sol, le deuxième ligne néo-zélandais a tendu le bras pour faire tomber le ballon des mains de Lautaro Bazan. Son geste ne présentait même pas l'intérêt de prémunir son équipe d'une contre-attaque dangereuse. Il a eu tout faux sur ce coup et une telle erreur pourrait être préjudiciable en finale.
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"Le Mondial de l'Angleterre commence face à l'Afrique du Sud"

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