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Plusieurs comptes à régler pour Toulouse face au Leinster, en finale de la Champions Cup

Simon Farvacque

Mis à jour 25/05/2024 à 10:00 GMT+2

Une finale entre habitués. Le dernier acte de la Champions Cup opposera Toulouse au Leinster, samedi à Londres (15h45). Pour les représentants de la "ville rose", il est question d'une suprématie à conserver, à l'échelle de l'histoire de la compétition (cinq titres à quatre), et d'une rivalité récente qui vient pimenter l'affrontement. Deux ressorts plus ou moins liés, pour une motivation extrême.

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L'excitation est inhérente à l'ampleur de l'événement. Mais à quelques heures de pénétrer sur la pelouse du Tottenham Hotspur Stadium pour y disputer la finale de la Champions Cup, le Stade Toulousain jouit de plusieurs leviers de motivation face au Leinster. Le plus instinctif est sans doute le sentiment de revanche né de deux (voire trois) fessées, dont la douleur peine à s'estomper.
"Toutes les finales sont belles mais celle-là le sera d'autant plus, face à un adversaire qui nous a éliminés pas mal de fois", trépignait d'impatience François Cros, il y a trois semaines, au soir de la qualification toulousaine. 40-17 en 2021-22, 41-22 en 2022-23 : la province irlandaise a en effet puni la "ville rose" au stade des demi-finales lors des deux dernières éditions de l'épreuve. Elle l'avait déjà fait en 2019, sur le score de 30-12. Toujours à Dublin, et non sur terrain neutre, comme ce sera le cas samedi à Londres (15h45).
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Un équilibre des forces brisé

"Ons'est arrêté deux fois de suite en demie face à eux, mais eux, ils ont perdu deux finales. Je ne sais pas qui est le plus malheureux dans l'histoire", a quant à lui souligné Antoine Dupont, rappelant que les Leinstermen sont aussi dans une optique de reconquête. En 2022 et en 2023, le Stade Rochelais – battu en finale 2021 par... Toulouse – avait douché les espoirs irlandais, contribuant à l'instauration d'une relation triangulaire où chacun semblait avoir trouvé sa kryptonite.
En étrillant La Rochelle (40-13) en quart, le Leinster a rompu cette loi tacite. Au tour des Toulousains de s'en libérer ? Cela ne doit pas tourner à l'obsession, selon Thomas Ramos – encore sur le banc –, dans les colonnes du Midi Olympique : "L’objectif, à la base, est d’être champion, pas de battre le Leinster (…) Je n’imagine pas un seul joueur focalisé sur le fait qu’on ne parvient pas à dominer cette équipe ces dernières années."
D'autant plus que "cette équipe" n'est plus exactement la même, bien qu'elle soit loin d'être métamorphosée. Son emblématique n°10 Johnny Sexton (absent lors de l'affrontement de l'an passé) est parti à la retraite, tandis que Jacques Nienaber – champion du monde 2023 à la tête de l'Afrique du Sud – a intégré le staff avec, dans ses bagages, la "rush defence" des Springboks. Stratégie qui risque de mettre les joueurs d'Ugo Mola sous pression… mais qui pourrait aussi leur offrir des opportunités.
Notre équipe aime marquer l'histoire
L'arrière ou ouvreur international français s'attend à un "immense défi" mais estime pouvoir bomber le torse, à titre collectif : "Notre groupe a souvent répondu présent en finale, pour ne pas dire toujours. On sait jouer ces matches et l’histoire n’est pas la même que pour une demie à l’extérieur." Une confiance qui repose sur un passé proche – à l'image de la dernière finale de Top 14 remportée in extremis... face aux Rochelais – et que la lecture du palmarès de la Champions Cup corrobore.
Avec cinq sacres, Toulouse est seul leader au panthéon de la plus grande "coupe d'Europe", devenue un peu plus que ça en 2022-23, via l'intégration de franchises sud-africaines. Son dauphin n'est autre que le Leinster, avec quatre trophées. Voilà un autre facteur susceptible de magnifier le duel à venir : Ramos et les siens vont faire le break… ou partager le trône. "Si on gagne, on sera le premier club à avoir six étoiles", insiste-t-il, exalté par cette perspective : "Notre équipe aime marquer l'histoire."
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