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Avec sa demi-finale contre Toulouse - Toujours placé, (presque) jamais gagnant, le Racing face à son plafond de verre

Anthony Tallieu

Mis à jour 09/06/2023 à 19:17 GMT+2

Le Racing 92 n’a pas manqué une seule phase finale depuis son retour en Top 14 en 2009. En douze participations, il n’a cependant atteint qu’une seule fois la finale. Un ratio bien maigre que le club altoséquanais espère améliorer vendredi à San Sebastian (21h05), à l’issue d’une demi-finale contre le Stade toulousain où il fait clairement figure d’outsider.

Des demies pour du beurre, vraiment ? "On a le droit de nuancer son jugement"

Au Racing 92, la stat’ fait autant la fierté de son président Jacky Lorenzetti qu’elle nourrit les quolibets de ses détracteurs. Une question de lecture. Côté face, les Ciel et Blanc se sont toujours qualifiés pour la phase finale depuis leur remontée en Top 14 en 2009, fait d’arme unique parmi tous les clubs de l’élite. Côté pile, ils n’ont réussi qu’une seule fois à se hisser en finale, en douze tentatives. C’était en 2016, année où ils ont été sacrés champions de France après une finale épique contre Toulon à Barcelone (29-21). C'est encore, à ce jour, le seul titre majeur de l’ère Lorenzetti. En détails, le Racing a perdu, sur la période, sept fois en barrage et quatre fois en demies.
À titre de comparaison, Castres, pourtant moins bien armé et jamais placé devant les Franciliens dans les projections d’avant-saison, a, dans le même intervalle, été quatre fois en finale (2013, 2014, 2018, 2022) et a levé deux fois le Bouclier de Brennus (2013, 2018).
Sur l'ensemble de la saison, Toulouse a été plus performant et plus constant que nous
Cette absence de résultats dans les matchs couperet, le manager Laurent Travers, à la tête de l’effectif depuis 2013, n’aime guère qu’on lui rappelle. Il déclarait en début de saison au Midi Olympique : "Depuis dix ans, il y a un nouveau club sacré chaque année, ce qui montre bien que personne n’a la science exacte. De notre côté, sur les dix dernières années, sans compter qu’il y a eu une saison blanche en raison du Covid, nous avons enchaîné quinze quarts de finale, neuf demi-finales et quatre finales (en comptabilisant la Champions Cup, ndlr)."
"Peu de clubs ont fait aussi bien que le Racing 92. Seulement, effectivement, notre dernier titre date de 2016. Aujourd’hui, nous travaillons sur notre capacité à franchir la ou les dernières marches. Nous devons continuer à être constant, à être régulièrement dans le dernier carré. Parce que je suis convaincu que c’est cette constance qui va permettre de renouer avec le succès."
La première étape des demies étant atteinte, le futur président délégué du club et ses troupes ambitionnent de briser ce plafond de verre du dernier carré, quand bien même la mission s’annonce terrible face à l’ogre haut-garonnais. "Le Stade Toulousain a terminé premier de la saison régulière, a encore rappelé Travers jeudi en avant-match. Ils ont obtenu trois victoires de plus que nous et 81 points contre 66 pour nous, ce qui n'est pas négligeable. Cela veut dire que sur l'ensemble de la saison, ils ont été plus performants et plus constants que nous. On sera bien présents vendredi mais on est lucide aussi".
Parce que le rugby est ainsi fait, c’est peut-être l’année où il est le moins attendu que son club parviendra enfin à (re)franchir cette fichue marche sur laquelle il a tant buté.
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