Top 14 - "Un après-midi cauchemar", Brive pas encore coulé mais quand même bien touché

Chaque semaine qui passe semble inexorablement rapprocher Brive de la Pro D2. Ce samedi à Clermont, les Coujoux ont connu leur quatrième défaite sèche d’affilée et leur sixième revers consécutif tout court. L’écart au score de 28 points aurait même pu être plus large sans quelques points laissés au pied par Anthony Belleau et des actions mal conclues. Le retard sur la treizième place aurait aussi pu être encore plus inquiétant si Perpignan n’avait pas laissé échapper la victoire dans les dernières secondes contre Montpellier (22-23).

Et quand bien même le CABCL aurait pu avoir ce samedi soir la tête encore plus sous l’eau, il n’en demeure pas moins dans une situation critique, eu égard au contenu qu’il est en mesure de produire et aux neuf points qui le séparent désormais de la treizième place, occupée par Perpignan. Une situation crispante qui a transpiré dès les premiers mots du manager briviste Patrice Collazo en zone mixte, agacé par la question d'un journaliste de France 3 Auvergne sur cette "large défaite" : "Cela vous fait rire ?" s'est-il emporté. Parce qu'attention, un peu de respect, il ne faut pas se foutre de ma gueule!".

Le préambule courroucé d'une analyse plus tempérée ensuite : "C'est un après-midi cauchemar. La victoire de Clermont n'est pas discutable ce soir, mais on a été très indisciplinés malgré notre volonté de ne pas lâcher. On connaît les résultats de ce soir et on est avant tout en lutte avec nous-mêmes. Quand on passera enfin ce cap, on arrivera peut-être à entrer en lutte avec d'autres équipes".

Brive n’a donc pris qu’un petit point de bonus défensif sur les six dernières journées, lors de sa défaite à domicile contre Perpignan (22-24). Peut-être, paradoxalement, la plus douloureuse pour les têtes corréziennes. Au soir de cette vingt-et-unième journée, les raisons d’y croire paraissent bien minces même si Collazo ne veut pas encore s’avouer vaincu.

"On n'arrive pas à aligner les planètes, aujourd'hui on a neuf points de retard sur Perpignan et cinq matches à jouer. Alors maintenant il faut regarder l'équipe qui est devant nous et tant que mathématiquement ce n'est pas fini, on ne lâchera rien." Il faudra toutefois un peu plus que du courage à ses joueurs pour inverser la tendance. Ils recevront le Stade français et Pau lors des deux prochaines journées. Deux rencontres qui font déjà figure de matches de la dernière chance pour les Brivistes.