Perrine Laffont championne du monde : "Après les Jeux Olympiques, combien de fois je me suis dit que j'allais arrêter"

Là revoilà sur son nuage. Là où, finalement, elle n'avait quasiment jamais cessé d'être, jusqu'à ces Jeux de Pékin durant lesquels le ciel lui est tombé sur le casque. Un an après, Perrine Laffont a déjà fait son retour au sommet et cela dit quelque chose de la compétitrice qu'elle est, au-delà de son gigantesque talent de bosseuse.

"C'était une journée tellement difficile, a-t-elle confié à l'AFP, ce samedi, après avoir décroché son quatrième titre mondial, le deuxième de suite en bosses simple. Vous savez, on sent la pression. C'était long, mais je l'ai fait. Maintenant la pression, je sais comment la gérer." D'autres ne peuvent pas forcément en dire autant, à l'image de la championne olympique Jakara Anthony, passée complètement à côté au moment le plus important.

Les échecs de ses principales rivales ont d'ailleurs certainement joué un rôle dans la performance de l'Ariégoise, bien plus libérée que crispée malgré l'étiquette. Elle a ainsi pris la décision de ne pas tenter son D-Spin Mute, l'une de ses nouvelles figures, pour assurer un run un peu moins ambitieux mais plus propre. Ce choix était le bon puisque son dernier run lui a permis d'écraser la concurrence, alors incarnée par Jaelin Kauf et Avital Carroll. "Ça m'a permis de me libérer en ski et d'envoyer beaucoup plus", a-t-elle confirmé à nos confrères de L'Equipe.

Appliquée depuis le début de l'hiver, régulièrement sur le podium, la skieuse de 24 ans a renoué avec un statut et une confiance qui s'était quelque peu effritée ces derniers mois. "C'était tellement, mais tellement dur depuis le début de saison, a-t-elle ajouté au bord des larmes. Après les Jeux, combien de fois je me suis dit que j'allais arrêter, parce que j'en pouvais plus... Comme quoi, il ne faut jamais rien lâcher. Au bout d'un moment, ça paie."

Et ça pourrait encore payer dès dimanche, où Laffont aura l'occasion de s'offrir un cinquième titre mondial, un troisième en bosses parallèles, pour préparer, déjà, l'arrivée de cette discipline au programme olympique des Jeux de Milan-Cortina 2026. Maintenant, il n'est plus question d'arrêter.