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ATP Finals - Novak Djokovic fier et soulagé : "Après 7 ans d'attente, ce titre est encore plus savoureux"

Maxime Battistella

Mis à jour 21/11/2022 à 09:45 GMT+1

ATP FINALS - Sacré pour la 6e fois de sa carrière au Masters, record de Roger Federer égalé, après sa victoire en finale contre Casper Ruud (7-5, 6-3) dimanche, Novak Djokovic a savouré son triomphe et cette nouvelle page d'Histoire écrite. A ce stade de sa carrière, le Serbe a plus que jamais conscience de la difficulté de ce qu'il réalise et a confié avoir ressenti une certaine nervosité.

Un set accroché avant de foncer vers un 6e trophée : comment Djoko a égalé Federer

Il a plus de 35 ans, mais il ne les fait décidément pas, sportivement parlant s'entend. Dimanche, Novak Djokovic est devenu le lauréat du Masters le plus âgé de l'Histoire, et de très loin. Il a ainsi effacé des tablettes un certain Roger Federer - vainqueur de son dernier tournoi des Maîtres à 30 ans en 2011 - avec lequel il co-détient désormais le record du nombre de titres dans l'épreuve (6). Mais ce qui est peut-être le plus marquant, c'est que cette performance remarquable était attendue, sinon annoncée avant même le début de la compétition à Turin.
Cette finale a semblé suivre un scénario inéluctable. Il ne s'agit pas de dire qu'elle a été écrasée par Djokovic ou que Casper Ruud n'a pas été à la hauteur. Le Norvégien a bien fait ce qu'il sait faire sur un court de tennis et s'est montré très solide pendant les deux tiers du premier set. Mais quand les points ont compté double dans le "money time", le Serbe a accéléré, son adversaire a dû s'incliner et cela n'a surpris personne. Et c'est peut-être son plus grand prodige : rendre l'extraordinaire, cette faculté à hausser son niveau dans les moments-clés, presque banal. A tel point qu'on se demande s'il a jamais douté de sa victoire.

Un mystère entretenu sur ses difficultés physiques

"D'ordinaire, les finales se décident sur quelques points et la marge est faible, ça a été le cas encore, a confié le vainqueur en interview d'après-match sur le court du Pala Alpitour. Un break dans chaque set a suffi. Casper jouait vraiment bien, nous avons tous les deux très bien servi. Et dans le 12e jeu du premier set, je suis parvenu à retourner un peu plus et je l'ai fait courir, jouer. J'étais vraiment satisfait de mon niveau de jeu en fond de court, particulièrement côté coup droit. J'ai cherché à être très agressif et ça a super bien marché. Je suis vraiment satisfait de ma performance."
Invaincu dans ce tournoi, Djokovic a pourtant justement donné l'impression d'avoir toujours une marge sur ses adversaires, bien que tous membres de l'élite du tennis mondial. Une supériorité assez nette de nature à lui permettre de triompher même quand physiquement, le Serbe semblait affecté. Lors de ces trois derniers matches, il a été pris de tremblements, s'est fréquemment aspergé et a montré des difficultés à récupérer après de longs échanges. Était-il malade ? Qu'a-t-il dû traverser ces derniers jours ? Le mystère reste entier.
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Le point du match à 36 coups avant de s'offrir le titre : Djokovic a tout pris à Ruud

"Il faut toujours surmonter des choses pour atteindre le sommet de la montagne. Le Masters est l'une des plus grandes montagnes de notre sport, donc c'est normal. Je ne veux pas en parler, tout le monde traverse des épreuves, que ce soit une douleur physique, mentale, émotionnelle, du stress, de la pression ou quoi que ce soit. Il faut gérer plein de choses et ça fait partie d'un sport individuel que nous aimons tant et qui nous a tant donné. C'est une opportunité en or pour moi de pouvoir jouer au plus haut niveau contre les meilleurs du monde à ce stade de ma vie", a-t-il indiqué à nos confrères de Tennis Channel.

"J'étais très tendu à la fin" : l'enjeu l'a quand même affecté

Serait-il donc possible que la nervosité ait joué un rôle dans cette finale pour lui ? Après cinq jeux, Djokovic paraissait en tout cas vulnérable, affaibli. Avant progressivement de prendre le contrôle de la partie dans un second set totalement maîtrisé. Dans cette optique, il ne faut pas oublier tout ce que représentait ce match. Alors qu'il n'avait plus gagné le Masters depuis 2015, il était conscient que l'occasion était idéale de mettre fin à cette mini-traversée du désert pour ainsi dire. A fortiori contre un adversaire qui n'avait a priori pas les armes pour lui faire vraiment mal.
"J'étais très tendu à la fin, a-t-il enfin confirmé. Surtout pendant le point à 30/30 sur mon service dans le dernier jeu : c'était d'ailleurs le plus long échange du match. Il faut rester concentré du premier au dernier point, parce que la dynamique peut changer à tout moment et très vite. J'ai raté deux coups droits dans ce fameux dernier jeu, donc j'étais vraiment nerveux mais j'ai été capable de conclure au service sur un ace, avec la manière. Sept ans, ça faisait un bail. Mais le fait que j'ai dû attendre sept ans rend ce titre plus savoureux et encore plus important." Car s'il a égalé Federer cette année, le "Djoker" compte bien le laisser dans ses rétroviseurs en 2023.
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