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Astana Open : Djokovic, trois mois d'absence et un retour en puissance

Maxime Battistella

Mis à jour 03/10/2022 à 15:26 GMT+2

ATP ASTANA - Malgré une pause forcée de trois mois par son statut de non vacciné, Novak Djokovic a encore prouvé la semaine dernière pour sa reprise en tournoi qu'il était un joueur à part. Non seulement le Serbe a remporté le titre à Tel Aviv, mais il l'a fait avec la manière. A ce rythme, non seulement il devrait bien être au Masters, mais il en sera un des favoris voire le favori.

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Comme si de rien n'était. Bien malin qui pouvait remarquer la semaine dernière que Novak Djokovic disputait son premier tournoi depuis son triomphe à Wimbledon début juillet. Certes, voir le Serbe s'imposer dans un ATP 250 qui ne comptait pas le moindre membre du Top 10 ne constitue pas en soi une immense sensation. Ce qui impressionne davantage en revanche, c'est que l'intéressé ait connu si peu de bas dans sa semaine, lui qui manquait logiquement de rythme et avait annoncé souffrir du poignet après la Laver Cup.
En Israël, le "Djoker" a balayé tous les doutes, ou plutôt les éventuelles légères interrogations le concernant. Sa petite gêne physique ? Oubliée dès la première séance d'entraînement de deux heures mardi dernier. Sa capacité à enchaîner les matches ? Il en a joué quatre de jeudi à dimanche, les a tous gagnés, et ce sans perdre le moindre set. A la clé un troisième titre cette saison (son 89e en carrière) - seuls Alcaraz (5), Nadal (4), Ruud (4) et Rublev (3) en comptent autant ou plus - sur une troisième surface différente (Rome sur terre battue, Wimbledon sur gazon et donc Tel Aviv sur dur), ce que personne n'avait encore réalisé en 2022.
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Un niveau retrouvé en un minimum de temps

Pourtant, en tout, Djokovic a quasiment été absent six mois des courts à cause de son refus de se faire vacciner : de janvier à début avril (à l'exception du tournoi de Doha) puis de juillet à fin septembre. C'est dire sa capacité à retrouver vite son niveau.
"Mon approche quand je suis en compétition, c'est de gagner des tournois où que je sois, et je suis heureux d'avoir une équipe autour de moi qui s'assure que je suis dans la meilleure forme possible pour être un prétendant à la victoire. C'est pour ça que je suis venu en Israël : pour essayer de gagner le titre. C'était la première fois que je venais jouer ici depuis plus de 15 ans et une rencontre de Coupe Davis, donc c'était vraiment une expérience fantastique", a-t-il considéré dimanche après son titre.
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Pléiade de revers gagnants pour retour victorieux : comment Djokovic a dominé Cilic

Face à Marin Cilic en finale, pourtant solide membre du Top 20 et tête de série 2 du tournoi, on a indéniablement retrouvé celui qui a passé 373 semaines à la place de numéro 1 mondial. Ultra-efficace à la relance face au Croate - qui n'avait pourtant concédé que quatre balles de break pendant le reste de la semaine et dont le tennis s'exprime à merveille dans ses conditions indoor -, il a imposé son rythme infernal dans les échanges du fond du court. Un break dans chaque set lui aura suffi pour plier l'affaire en 1h35, comme à la parade.
C'était plus qu'un tournoi
Objectivement, son classement à la Race (15e) pouvait susciter quelques interrogations sur sa présence au Masters - il doit faire partie des 20 premiers puisqu'il a gagné un tournoi du Grand Chelem à Wimbledon -, mais après cette semaine à Tel Aviv, elle ne fait plus trop de doutes. Le voici avec un matelas de 565 points sur le 21e Denis Shapovalov. Mais c'est surtout l'impression laissée sur le court qui fait plus que rassurer. Elle aurait même tendance à effrayer ses futurs potentiels adversaires dès cette semaine à Astana.
"J'ai joué du très bon tennis. Je n'avais pas joué de tournoi depuis trois mois, donc j'étais très motivé pour vraiment bien faire. En particulier parce que les gens ont été si amicaux, accueillants et m'ont soutenu toute la semaine. J'ai fait le plein de confiance pour la semaine à venir. Je suis très reconnaissant, c'était plus qu'un tournoi pour moi. Nous avons créé de supers liens avec les gens que nous chérirons. Ils nous donneront des ondes positives pour ce qui est à venir", a-t-il encore prévenu.

De la fraîcheur pour égaler Federer à Turin

Le contraste est saisissant avec son début de saison cauchemardesque en Australie d'où il avait été expulsé comme un pestiféré à cause d'un imbroglio sur son droit à participer au premier Grand Chelem de l'année. Qu'on se le dise, le "Djoker" a plus que jamais faim de victoires et s'il a un point positif à retenir de cette saison en dents de scie, c'est qu'il abordera son dénouement frais physiquement.
Vainqueur de 20 de ses 21 derniers matches - sa dernière défaite remonte au quart de finale à Roland-Garros contre Rafael Nadal -, sa confiance en soi et en son tennis ne l'a jamais quitté. Et il ne serait pas étonnant de le voir débouler à Turin avec le vent en poupe après l'ATP 500 d'Astana et le Masters 1000 de Paris-Bercy. Après tout, il a le record de victoires dans le Masters de Roger Federer (6) à égaler. Le genre de défi qui aiguise encore un peu plus l'appétit.
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