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Juan Martin Del Potro, l'interminable calvaire : "Me voilà, sans rien"

Julien Pereira

Mis à jour 28/09/2022 à 19:35 GMT+2

C'est un tunnel sans fin. Plusieurs mois après avoir disputé son dernier match à Buenos Aires, Juan Martin Del Potro vit toujours avec de vives douleurs aux genoux qui l'empêchent de se déplacer correctement. L'Argentin, qui est également endetté de plusieurs millions d'euros, a admis avoir beaucoup de difficultés à se reconstruire psychologiquement.

"Même Federer a dit à Djokovic que son niveau de jeu était stupéfiant après trois mois de pause"

C'est une retraite qui, bien avant celle de Roger Federer, avait suscité beaucoup d'émotions. Il y a un peu plus de sept mois, Juan Martin Del Potro disputait "probablement" - c'était le mot qu'il avait employé - son dernier match sur le circuit professionnel lors d'un tournoi chez lui, à Buenos Aires, face à son ami Federico Delbonis. Pour l'Argentin, c'était une fin de carrière forcée, au bout de plusieurs années de problèmes physiques.
A l'époque, la Tour de Tandil avait tout de même tenté de laisser la porte entrouverte, avec l'espoir de pouvoir un jour rejouer au tennis. Aujourd'hui, la question ne se pose plus. Car l'ancien N.3 mondial n'est toujours pas débarrassé de ses pépins aux genoux pour lesquels il a été opéré à quatre reprises. "Aujourd'hui je peux seulement marcher, a-t-il révélé dans un entretien accordé à La Nacion. Je ne cours pas, pas même sur tapis, je suis incapable de monter les escaliers sans douleur, et je ne peux pas conduire trop longtemps sans avoir besoin de m'étirer pour chasser la douleur."

Del Potro, lutte physique et bataille psychologique

Toujours miné par un corps qui ne l'a jamais véritablement épargné, même à l'époque où il était capable de regarder les membres du Big Four dans les yeux, le vainqueur de l'US Open 2009 a subi sa fin de carrière, sans pouvoir véritablement préparer l'avenir. En plus de lutter avec son organisme, Del Potro bataille aussi psychologiquement, lui qui est également miné par les dettes après diverses escroqueries menées par son père avant sa disparition.
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"Quand on a gagné 3 Grands Chelems comme Wawrinka, quel objectif peut-on se fixer ?"

Les gains obtenus lors de son tournoi d'adieu ont ainsi été immédiatement prélevés par les autorités locales. Mais "Del Po" ne rêverait que d'une chose : pouvoir rejouer librement au tennis. "Ma tête ne peut pas accepter une vie sans tennis, a-t-il confié. Je n'ai tout simplement pas eu de transition fluide. Je n'ai pas pu me préparer à la retraite et je n'ai aucune idée de ce que font les autres joueurs qui passent par ce processus. J'étais numéro trois mondial. Puis, tout à coup, mes deux genoux se sont brisés. Et me voilà, sans rien."
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